Rapport du CPI
Première
commémoration de l'échange de
prisonniers,
un espoir pour la libération de tous les
captifs
CPI
Photo: CPI
Mercredi 24 octobre
2012
Gaza – CPI
Le 18 octobre de
chaque année n’est plus un jour normal.
Cette journée a changée la vie de
centaines de familles palestiniennes, en
voyant les leurs libérés dans le cadre
de la transaction d’échange de
prisonniers signée entre les occupants
sionistes et la résistance
palestinienne, le mouvement de la
résistance islamique Hamas en tête, en
2011.
Les détenus libérés
confirment qu’il n’y a pas eu d’autre
moyen pour libérer plus de mille captifs
palestiniens dont la moitié avaient de
longues années devant eux, étant
condamnés à de longues peines. Cette
transaction est considérée parmi les
meilleures depuis la première
transaction de la sorte effectuée par le
Front populaire pour la libération de la
Palestine en juillet 1968.
Espoir de
libération de tous les captifs
Nafed Haraz, 57 ans,
a passé 25 ans de sa vie dans les
prisons de l’occupation sioniste. Il est
normal qu’en sortir représente pour lui
un événement exceptionnel.
Il se rappelle
cependant de ses semblables restés dans
les prisons, souffrant de l’injustice de
la prison israélienne et de ses
bourreaux. Il souhaite de les voir
libre, en mettant la main sur des
soldats de l’occupation sioniste, afin
de les échanger avec des captifs
palestiniens, comme cela a été le cas
avec le soldat Gilad.
Depuis sa sortie de
la prison, il y a un an, Haraz n’a pas
oublié ses camarades, pas même une
seconde, malgré sa nouvelle vie. Il suit
leurs nouvelles par tous les moyens. Il
participe régulièrement au sit-in
hebdomadaire organisé par les familles
des captifs, devant le siège de la
Croix-Rouge, tous les lundis. C’est la
moindre des choses, dit-il.
Haraz n’oublie pas de
saluer et remercier sa femme Om Ahmed,
pour sa patience. Il l’avait laissée
enceinte et à sa sortie de prison, il a
vu sa fille mariée et mère de plusieurs
enfants.
Trois victoires
Pour sa part,
l’ancien détenu Abdou An-Nasser Frawna,
actuellement chercheur dans les affaires
des captifs, dit que la date du 18
octobre 2011 reste gravée dans la
mémoire du peuple palestinien. Par cette
transaction, les factions de la
résistance palestinienne ont pu marquer
trois victoires.
La résistance
palestinienne a pu mettre en captivité
le soldat israélien Gilad, sur les
frontières de la bande de Gaza, et c’est
la première victoire. Elle a pu le
garder pendant cinq ans, en dépit des
occupants sionistes et de leurs forces
militaires et technologiques ; cela est
la deuxième. La troisième victoire
réside dans l’endurance de la résistance
palestinienne qui n’a pas cédé aux
pressions de l’occupation et a pu
conclure une transaction d’échange de
prisonniers des plus dignes.
Une nouvelle vie
De son côté, le
détenu libéré Hilal Jaradat vit une
nouvelle vie après sa sortie de prison,
une nouvelle vie après 24 ans
d’enfermement dans les prisons de
l’occupation sioniste.
Il est originaire de
la Cisjordanie, mais les occupants
sionistes l’ont envoyé à Gaza où il
s’est marié quasiment dès son arrivée.
Il ne l’a pas ressentie une seconde
comme un terrain étranger, toute la
Palestine est sa patrie. Il souhaite
qu’à la prochaine commémoration, tous
les captifs palestiniens soient libérés.
La résistance
palestinienne a été fidèle et véridique,
dit pour sa part l’ancien captif Mansour
Rayyan. Il est très content de sa
liberté retrouvée après une vingtaine
d’années de captivité.
Dans cette première
commémoration, il a remercié la
résistance et le peuple de la bande de
Gaza qui ont supporté la guerre, le
blocus, le phosphore blanc, tout jusqu’à
la conclusion de la transaction.
Il a appelé le peuple
palestinien, toutes ses forces
nationales, islamiques, toutes les
institutions des droits de l’homme, tous
les médias à soutenir la cause des
captifs palestiniens enfermés dans les
prisons de l’occupation sioniste.
La priorité doit être
donnée à l’homme palestinien, c’est lui
la clé de la libération de la Palestine,
dit-il.
Y a-t-il une seule
révolution dans le monde qui laisse ses
captifs pourrir dans les prisons de
l’ennemi, plus de trente ans, comme
c’est le cas de Naïl Al-Barghouthi qui
survit dans les prisons de l’occupation
sioniste depuis plus de trente-cinq ans
? se demande-t-il enfin.
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