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Centre Palestinien d'Information

Ainsi ils tuèrent l'imam Yassine


Photo CPI

24 mars 2008

Gaza – CPI

L'imam cheikh Ahmed Yassine reste toujours présent dans le cœur de tout le monde. Palestiniens, Musulmans et tout esprit libre. Son corps porté par un fauteuil roulant devient un cauchemar pour les occupants israéliens. Ils eurent le culot d'assassiner un vieil homme, paralysé par-dessus le marché. Quatre ans passent et ce crime israélien reste plus vif que jamais.

Crime avec préméditation

Le cheikh devint un tel cauchemar pour les Israéliens qu'ils envoyèrent leurs avions pour l'assassiner. Le lundi 22 mars 2004, ces avions lancèrent trois missiles en sa direction, pendant qu'il sortait de la mosquée du Centre Islamique qu'il avait bâti lui-même. Il sortait tranquille sur son fauteuil roulant, satisfait d'avoir accompli sa prière de l'aube.

Les missiles air-sol atteignirent le vieillard de 66 ans. Ils le tuèrent. Ils tuèrent aussi ceux qui poussaient le fauteuil et quelques croyants qui quittaient la mosquée.

Un missile atteignit directement le cheikh et ses compagnons, déchiquetant leur corps. Les deux autres missiles tombèrent dans la même zone, tuant quatre croyants et en blessant dix-sept autres dont les deux fils du cheikh Abdou Al-Hamid, 37 ans, et Abou Al-Ghani, 33 ans.

Le gouvernement israélien de l'époque, dirigé par le criminel international Ariel Sharon, eut le culot de se montrer fier d'un tel crime lâche ! Les médias sionistes affirmèrent que l'assassinat fut supervisé par Sharon en personne.

La colère

Un croyant se précipita pour voir ce qui se passait, ayant entendu trois fortes explosions. Il ne vit que les restes du fauteuil du cheikh, couverts de sang.

La colère poussa des milliers de Palestiniens vers les rues de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. Les hommes de la résistance attaquèrent les positions de l'occupation.

Le martyr

Ce n'était pas la première fois que le cheikh était la cible des Israéliens. En septembre 2003, leurs forces bombardèrent un bâtiment dans lequel il se trouvait, ainsi qu'Ismaël Haniyeh, le chef de son bureau.

Quand bien même le cheikh Yassine eut été assassiné de façon si tragique, cet assassinat renforça sa position spirituelle. En fait, quelques heures seulement avant le crime, son état s'était détérioré. Il aurait dû rendre l'âme. Mais Allah, le Tout Puissant, avait voulu une autre fin pour lui, une fin qui restera gravée dans la mémoire de l'Histoire.

36 heures avant cet assassinat, le cheikh eut une crise. Il ne pouvait respirer qu'à peine, encore moins parler. C'était à l'hôpital Ach-Chifaa que sa respiration devint audible.

Ses compagnons l'amenèrent à la maison. Mais son état restait très critique. Le dimanche, la veille de son départ, les drones israéliens passaient au peigne fin tout le quartier d'As-Sabra, non loin de la colonie Ntsarim. Ses compagnons décidèrent alors de le placer dans un autre lieu, après la prière du soir, dans la mosquée du Centre Islamique. Mais lui, il décida de rester dans la mosquée et de ne pas la quitter avant la prière de l'aube.

Pensait-il quitter la maison de Dieu pour aller directement auprès de Lui ?

Les dernières heures

Avant l'appel à la prière de l'aube, connu son état connut une petite amélioration, confirme un croyant. Le cheikh entama alors des discussions avec les premiers croyants arrivés pour accomplir cette prière.

Le cheikh dit à Bassam Ach-Chaghoubi, 29 ans : « Mon fils, j'ai dormi vers deux heures du matin pour me réveiller vers trois heures afin de faire mes ablutions et accomplir ma prière de l'aube ».

La prière eut été un peu retardée, en voyant le cheikh discuter avec les croyants dont un enfant de neuf ans. Après la prière, ses compagnons, ses fils, ses voisins voulurent l'amener à sa maison.

Les derniers mots

Ach-Chaghoubi raconte qu'un passant, travaillant à l'UNRWA, avertit tout le monde que l'aviation israélienne survolait le ciel de la zone et que le cheikh pouvait être bombardé. Le cheikh Yassine citera un petit morceau d'un verset coranique :

« Quiconque cherche refuge auprès d'Allah, Il lui suffira ».

Ce n'était que quelques secondes plus tard que le premier missile déchiqueta le corps du cheikh pour qu'il partît auprès son Seigneur, en grand martyr. Un martyr inoubliable. Un martyr qui restera gravé dans la mémoire de tout Palestinien, de tout Musulman. Il restera un symbole fort de la résistance, de la dignité, de quelqu'un qui donne tout pour la Palestine, pour la ville d'Al-Quds, pour la mosquée d'Al-Aqsa.

 



Source : CPI
http://www.palestine-info.cc/...


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