Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
7500 captifs palestiniens dans les prisons israéliennes dont 330
enfants, 37 femmes et 15 députés
Photo CPI
Jeudi 22 avril 2010
Gaza – CPI
Depuis toujours, les occupants israéliens
enlèvent des Palestiniens et les enferment derrière leurs
barreaux. Agissant ainsi, ils croient pouvoir éradiquer l’esprit
de la résistance et semer la peur dans leur âme pour qu’ils
cèdent à leurs conditions et pour leur donner une légitimité
quelconque.
Pas moins de 20% du peuple palestinien ont
été arrêtés. 750 mille Palestiniens ont été enfermés à un moment
ou à un autre dans les 25 prisons et centres de détention
déployés partout dans la patrie.
Le jour du captif palestinien
Depuis 1974, le 17 avril est considéré comme
le jour du captif palestinien, une reconnaissance de leur
résistance et de leurs sacrifices ; c’est une occasion d’exposer
au monde entier leur affaire et leurs souffrances dans les
conditions impossibles où ils vivent.
En cette occasion, le Comité supérieur
national pour soutenir les captifs a publié des statistiques sur
les captifs palestiniens, leur nombre, leurs conditions.
Depuis de début de l’année en cours, 2010,
les occupants israéliens ont enlevé 1530 Palestiniens : 90
personnes de la bande de Gaza, 400 de la ville d'Al-Quds et du
reste de la Cisjordanie.
Statistiques
Riyad Al-Achqar, président du service de
presse, confirme que l’occupation israélienne enferme
actuellement dans ses prisons 7500 Palestiniens dont 330
enfants, âgés de moins de treize ans. Parmi eux se trouvent 37
femmes, 15 députés et un ancien ministre. Et depuis 1967, 197
détenus palestiniens ont perdu la vie dans les prisons
israéliennes.
La prison d’An-Naqab renferme plus de 1900
Palestiniens, celle de Majdo 1000. Nafha 870. Ofar 860. Rimon
500. Asqalan 420. Hadarim 150. Bir As-Sabi’ 360. Jalbouh 362.
Chatta 400. L’hôpital Ar-Ramla 45. Damoun 200. Talmond et
Hicharim 37. Le reste se trouve dans les centres de détention et
d’enquête.
790 captifs sont condamnés à rester derrière
les barreaux de l’occupation israélienne pour plusieurs
perpétuités. 290 Palestiniens sont encore emprisonnés sous ce
régime illégal de « Détention administrative ». Neuf habitants
de la bande de Gaza sont enfermés, considérés comme des
combattants illégitimes.
Les femmes et les enfants
Al-Achqar souligne que le nombre de femmes
palestiniennes détenues a atteint 37 captives. Elles viennent de
la bande de Gaza, de la ville d'Al-Quds, des territoires
palestiniens de 48 et surtout de la Cisjordanie. Et au cours de
ce mois, l’administration pénitentiaire a augmenté ses pressions
sur elles pour qu’elles arrêtent leur grève. Elles étaient
privées de leurs droits des plus simples : récréation et cantine
par exemple.
Et pour ce qui est des enfants palestiniens,
330 d’entres eux trouvent leur enfance enclose, se retrouvant en
grand nombre dans de petites cellules. Les occupants israéliens
les font chanter en les menaçant de les garder pour longtemps,
en les frappant, en les enchaînant, en leur bandant les yeux, en
les insultant, en faisant tout ce qui va à l’encontre des
règlements internationaux les plus élémentaires concernant les
droits des enfants et tous les captifs d’ailleurs.
Ils souffrent d’un fort manque de
nourriture, de propreté, de visite médicale, de vêtements. Ils
sont entassés dans des cellules très mal aérées. Et parfois, ils
sont mis avec des adultes ou des adolescents criminels. La liste
est bien longue pour pouvoir tout énumérer.
Et en cette année 2010, sont en forte hausse
les enlèvements d’enfants dont l’âge ne dépasse les 12 ans. Par
cette politique, les occupants israéliens ne veulent que
détruire la nouvelle génération palestinienne, détruire son âme.
Ils ont mis la main sur l’enfant Amir Al-Mohtasib, âgé seulement
de 9 ans, et son frère Hassan, 12 ans. Et de la ville
d’Al-Khalil, ils ont emprisonné l’enfant Ghandi Al-Aouioui, 9
ans, ainsi que les enfants Ibrahim Abou Aycha, 11 ans, et son
frère Charif, 12 ans.
Les anciens captifs, les députés et les
ministres
Le Comité souligne que 114 Palestiniens sont
dans les prisons israéliennes depuis plus de 20 ans. Le captif
Naïl Al-Baghouthi vit dans les prisons israéliennes depuis plus
de 33 ans. Ainsi, il est devenu le doyen des captifs
palestiniens et le plus ancien détenu du monde par la même
occasion.
Les occupants israéliens gardent dans ces
cellules 15 députés du Conseil Législatif Palestinien, ainsi que
l’ancien ministre Wasfi Qabha. Ils sont humiliés de façon
volontaire ; ils sont privés comme les autres captifs de visites
et de soins.
Et durant cette année en cours,
l’administration pénitentiaire israélienne continue à effectuer
des raids dans les cellules, en insultant, en humiliant les
captifs et en dévastant leurs affaires, sans parler de cette
inspection à nu. Cela s’est passé dans plusieurs prisons
israéliennes.
Et la captive Abira Mahmoud Oda a été
sanctionnée, isolée pour une semaine durant, pour la simple
raison qu’elle ne s’était pas levée le matin, étant malade !
L’arrestation administrative
Dans les prisons israéliennes se trouvent
encore 290 Palestiniens enfermés sous ce régime illégal
d’arrestation administrative. Le captif est emprisonné sans chef
d’accusation.
Pire, le captif est enfermé pour une durée
délimitée, mais cette durée n’arrête pas d’être renouvelée.
L’arrestation administrative a été renouvelée à six reprises
pour l’ancien ministre Wasfi Qabha. Trois fois pour la captive,
pourtant atteinte d’une maladie au cœur.
Déporter les captifs
Le rapport souligne que les autorités de
l’occupation israélienne ont pris l’habitude de déporter des
dizaines de captifs palestiniens à l’intérieur comme à
l’extérieur de la patrie. La dernière déportation en date
concerne Akram Al-Antir, qui avait été déporté vers l’Espagne.
Il a attrapé un cancer dans la prison à cause de la négligence
médicale.
15 autres Palestiniens sont menacés de
déportation, sous prétexte qu’ils sont porteurs de passeports
étrangers, bien qu’ils portent des cartes d’identité
palestiniennes et qu’ils vivent en Cisjordanie depuis un moment.
Cette déportation est un acte criminel selon les conventions
internationales.
Par ailleurs, les occupants israéliens
gardent dans leurs prisons neuf captifs qui ont pourtant fini
leurs peines, placés sur la liste des combattants non légitimes.
Encore une loi qui vient à l’encontre des droits de l’homme.
En effet, chaque fois que la durée des
peines du captif Osama Al-Zri’i et du captif Ziyad Ihsan
Al-Hindi prend fin, les Israéliens les renouvellent. Et ce ne
sont que deux exemples.
Les captifs malades
Le nombre de captifs malades n’arrête pas
d’augmenter de jour en jour. L’espoir de trouver la santé
s’amoindrit de plus en plus, ne recevant le soin adéquat à leurs
cas que des mois ou même des années plus tard. On peut citer
l’exemple du captif Zohaïr Libada, de Naplouse, qui ne peut plus
recevoir un rein, à cause de ce retard.
La négligence médicale avait été la raison
de la paralysie du captif Mohammed Abdou Al-Aziz. L’état de
santé de Tariq Al-Assi et de Kayed Hiron s’est beaucoup
détérioré pour la même raison.
Le rapport indique que 20% des captifs sont
malades, sans qu’ils ne reçoivent le soin nécessaire. 16
souffrent d’un cancer. 88 du diabète. 25 d’une défaillance
rénale. 20 sont handicapés. 3 souffrent d’hémiplégie.
Les martyrs
Le rapport affirme que le nombre de captifs
tombés en martyre a atteint le nombre 198, suite à la mort du
captif Raïd Mahmoud Abou Hamad, 31 ans, originaire de la ville
d'Al-Quds, dans la prison d’Ichel, à cause de cette négligence
médicale. Il fait partie des 51 captifs palestiniens tombés en
martyre pour la même raison. Avant lui, le captif Obayda Maher
Al-Qudsi, de la ville d’Al-Khalil, est mort parce que les
occupants israéliens l’avaient arrêté blessé sans lui adresser
le soin nécessaire. Il a perdu la vie deux semaines après son
arrestation.
70 autres captifs palestiniens sont morts
sous la torture. 70 autres ont été assassinés lors de leur
arrestation. 7 ont été tués par des balles réelles.
62 martyrs sont originaires de la bande de
Gaza. 113 de la Cisjordanie. 15 de la ville d'Al-Quds et des
territoires palestiniens occupés en 1948. 7 martyrs viennent
d’autres parties de la Palestine.
Article publié par "Palestine Actuel", traduit et résumé
par le département français du Centre Palestinien
d’Information (CPI)
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