Rapport du CPI
Des prisons de l'occupation sioniste
volent la joie de l'Aïd
CPI
Photo: CPI
Mardi 21 août 2012
Al-Khalil – CPI
La mère, le père, la
famille, pourraient-ils avoir la joie de
la fête de la fin du mois béni de
Ramadan, l’Aïd Al-Fitr, au moment où un
des leurs se trouve enfermé derrière les
barreaux de l’occupation sioniste ? Ou
alors lorsqu’un des leurs est enfermé
dans les cellules des services du
sécurité de l’autorité de Ramallah ?
D’une prison à une
autre
Le captif Ammar
Al-Awiwi, originaire de la ville
d’Al-Khalil, vient de quitter les
prisons de l’occupation sioniste, il y a
quatre mois. Il confie à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) qu’il
est resté dix ans dans les cellules de
l’occupation sioniste. Ainsi, cela fait
vingt Aïds qu’il n’a pu célébrer avec sa
famille. Ironie du sort, il avait trouvé
la liberté, mais c’est l’autorité de
Ramallah qui l’enferme dans ce mois béni
de Ramadan, pour neuf jours.
Le sentiment d’être
étranger, d’être isolé, d’être loin du
monde est très lourd dans les prisons de
l’occupation israélienne. Ce sentiment
devient encore plus lourd et
insupportable durant les fêtes,
ajoute-t-il. Ces fêtes ne sont-elles pas
l’occasion pour la famille de se
rassembler ?
Abdallah Abou Chalbak
est un ancien captif, libéré grâce à la
transaction d’échange de prisonniers
imposée par la résistance palestinienne
à l’occupation sioniste. Il remarque que
dans la prison, l’Aïd n’a pas le même
goût qu’à l’extérieur.
A l’intérieur de la
prison, la coopération entre les frères
est très remarquable. Cette coopération
allège un peu la douleur d’être là,
d’être loin de la famille, elle allège
un peu les souvenirs et les douleurs. A
l’extérieur, tout est différent.
C’est le premier mois
de Ramadan et le premier Aïd qu’Abou
Chalbak vit avec la famille, les
parents, les amis : « Cette fois,
pendant le mois béni de Ramadan, nous
avons pu être présents dans les mosquées
et être invités par la famille, et non
dans les cellules. Nous vivons bien
notre liberté, en dépit de l’arrestation
de certains ex-captifs ».
L’espoir malgré
tout
Dans les prisons de
l’occupation israélienne, plus de cinq
mille Palestiniens sont enfermés,
enfants, adultes et personnes âgées. Les
jours, les mois, les années, les
Ramadans et les Aïds passent et ils sont
toujours là, enfermés derrière les
barreaux de l’occupation. Personne ne
peut les consoler, et eux ne peuvent
consoler personne, ni mère ni enfant qui
attendent leur retour avec impatience.
L’ex-captif Mohammed
Soliman, originaire de la ville
d’Al-Khalil, dit que le captif, dans sa
cellule, a besoin, le jour de l’Aïd, de
connaître les nouvelles de sa famille.
Les connaître participe à remonter le
moral du captif, ce moral que le
bourreau essaie de briser, à tout
moment, à toute occasion.
Soliman se rappelle
d’une anecdote. En 2009, dans la prison
d’Ofer, division 5, les captifs
s’étaient rassemblés autour d’un captif,
le jour de l’Aïd, pour le consoler ;
c’était très difficile pour lui d’être
loin de sa famille, de ses trois
enfants, de la liberté.
Les
rapports du CPI
Les
opinions du CPI
Les dernières mises à jour
|