Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
La famille du captif Cheikh Al-Hadj :
Les occupants tuent la joie de la libération !

Photo CPI
Mardi 20 octobre 2009
Ramallah – CPI
Les occupants israéliens, dont
l’administration pénitentiaire n’épargne rien pour augmenter les
souffrances des Palestiniens dont surtout les captifs, font tout
pour que personne ne pense plus à résister contre l’occupation.
Parmi les moyens utilisés contre les captifs
se trouve cette « détention administrative ». Non seulement les
captifs eux-mêmes souffrent de cette sorte de détention, mais
leurs familles souffrent encore plus.
Quel cauchemar !
La « détention administrative » reste un
grand cauchemar pour les captifs palestiniens. Les tribunaux
publient contre eux des décisions d’enfermement pour des
périodes allant de deux à six mois, surtout contre ceux qui
viennent de purger leurs peines de départ. Le problème est que
ces périodes de détention sont renouvelables. Le captif pourra
être informé du renouvellement de sa détention au dernier
moment, juste avant sa libération.
Le captif Cheikh Khalilal-Hadj en a été
informé quelques secondes seulement avant son départ, dit sa
famille. Il a purgé sa peine de départ, mais au lieu d’être
relâché, il a eu le droit à cette de cette fameuse « détention
administrative ». Quelques secondes ont été suffisantes pour
transformer la joie de la libération en une déception, très
amère.
Notons que son avocat avait présenté au
tribunal militaire de Salem une requête demandant sa libération
immédiate, sa détention étant illégale. En effet, son client
avait été arrêté pour son appartenance au mouvement du Hamas. Il
a ensuite été incarcéré. Il a purgé sa peine. Mais au lieu de le
sortir, les services de renseignements israéliens l’ont envoyé
en « détention administrative », prétextant l’existence d’un
dossier secret.
Le dossier secret !
Par dossier secret, les services de
renseignements veulent dire l’existence d’informations inculpant
le captif palestinien, mais elles ne pourraient être divulguées
aux tribunaux !
Ces allégations sort démenties par le captif
Cheikh Khalilal-Hadj. Les prolongations des périodes de
détention viennent en application d’une décision politique. Les
occupants israéliens veulent sanctionner les captifs du
mouvement du Hamas pour l’échec de la transaction d’échange de
prisonniers, assure-t-il.
Sa famille
Un grand choc a été cette « détention
administrative » pour la famille du captif Cheikh Khalilal-Hadj.
La famille attendait seconde après seconde la libération de son
père. Sa libration devait être effectuée le jour de l’Aïd, la
joie devait être double. Mais les occupants ont privé cette joie
à sa femme et à ses trois enfants. Le mari retourne à sa
cellule. Les enfants Chaïma, 10 ans, Zahraa, 8ans, et Asra, 7
ans, n’ont que leurs larmes pour se consoler.
Depuis le premier moment de notre mariage,
nous n’avons pas connu une seule période stable à cause de cette
occupation qui nous interdit toute joie, dit sa femme. Non
seulement ils l’ont enfermé plus de 80 mois dans leurs prisons,
mais de plus, ils le privent des plus simples de ses droits les
plus élémentaires. Selon la dernière décision, il restera
derrière les barreaux jusqu’au 15 février 2010. Malgré toutes
ces arrestations et ces mesures abusives, le peuple palestinien
n’arrête pas sa lutte pour sa libération, a-t-il dit lors de la
dernière séance de semblant de jugement.
La « détention administrative » reste une
mesure illégale et inhumaine, disent des institutions
concernées. Cette mesure n’a pour but que de pratiquer des
pressions sur les captifs palestiniens afin de briser leur
volonté. C’est pour cet objectif que les occupants israéliens
informent le captif libérable de la décision de prolongement de
sa détention au dernier moment, vers la fin de sa peine ! Les
institutions s’intéressant au sort des captifs, dont Ahrar et
Nadi al-Assir, lancent un appel urgent pour pratiquer les
pressions nécessaires sur les occupants afin de mettre fin à ce
dossier. Elles appellent à ce que les captifs soient présentés
aux tribunaux de façon juste et équitable, bien loin de ces
accusations mensongères du service israélien Chabak.
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