Centre Palestinien
d'Information
La guerre israélienne contre l'eau
palestinienne ressentie davantage pendant le mois de Ramadan
Photo CPI
Silfit
– CPI
La goutte d'eau est de
plus en plus chère pour les Palestiniens. Et dans le béni mois
de Ramadan, ils ressentent davantage le manque de cet élément
des plus vitaux.
En effet, l'occupation
israélienne mène une guerre sans répit contre tous les aspects
de la vie du peuple palestinien dont l'eau et ses sources. Des
rapports dévoilent de plus en plus les pratiques inhumaines
pratiquées contre le peuple palestinien sans arme sur tous les
niveaux, dont social et économique. La "guerre de la
soif" en fait partie et confirme l'existence de cette guerre
contre les sources naturelles palestiniennes…
Une
guerre sans merci
Cette guerre fait partie
de tous ces moyens menés par l'occupation israélienne pour
rendre invivable le quotidien des Palestiniens. Elle fait de l'eau
une question stratégique qui la pousse à mettre la main sur
toutes les sources de la région.
A remarquer que les Israéliens
ont déjà saisi 95% des sources d'eau palestiniennes, aussi bien
en Cisjordanie que dans la bande de Gaza. Une étape préalable
pour priver les Palestiniens de leur eau.
Ainsi, les Palestiniens
souffrent d'une grande carence en eau, d'une soif quotidienne. En
fait, après la mainmise de l'occupation israélienne sur les
sources d'eau, cent cinquante villages de la Cisjordanie endurent
ce manque. En cette année 2007, ils ne sont reliés à aucun réseau.
L'écrivain et journaliste israélien Jadoun Lévis, envoyé du
journal Haartis, confirme cette réalité en accusant son
gouvernement, le gouvernement israélien, d'empêcher l'arrivée
de l'eau à ces villages.
Dans un rapport de
presse, Lévis écrit : "Au moment où l'Organisation
mondiale de la santé (OMS) délimite le besoin quotidien
individuel en eau à 100 litres, un israélien consomme, en
moyenne, 348 litres. Cependant, le gouvernement israélien délimite
70 litres au maximum à tout Palestinien" !
Aucun
accord respecté
Quand bien même les
accords concernant l'eau signés avec l'autorité palestinienne
sont désavantageux pour les Palestiniens, le gouvernement de
l'occupation israélienne ne les respecte pas, constate le même
journaliste israélien.
Le village de 'Aqraba et
les onze villages qui l'entourent sont les témoins vivant de
cette catastrophe. Ils souffrent d'une soif causée de façon préméditée.
Aucun réseau d'eau ne se trouve dans leur région. Les habitants
dont les fermiers sont obligés d'acheter l'eau emportée en
citerne, en payant un prix exorbitant pour cela, qui pourra
atteindre les cinquante dollars.
Catastrophe
économique
Le fermier Abou Hossein
Al-'Aqrabawi confirme que la réserve d'eau pluviale est déjà
finie depuis assez longtemps et que les puits sont vides. C'est
une affaire très difficile à supporter. Il attire notre
attention sur la soif des animaux dont le produit en lait sera
maigre. De la même façon, le nombre de ces bêtes ne se développe
plus ; c'est une vraie catastrophe économique non seulement
pour cette région mais également pour toute la Cisjordanie,
a-t-il averti.
Dans le village de
Brouqine du département de Silfit, les habitants se trouvent
obligés d'acheter l'eau des colonies qui ne font que soustraire
les eaux souterraines de la Cisjordanie. Chaque année, les
villages Brouquine et Kfar Al-Dik souffrent d'une dure sécheresse.
Et la consommation quotidienne individuelle n'y dépasse les 18
litres, ce qui est inférieur à la moyenne palestinienne, et
vingt fois moins que la consommation israélienne de ces colonies
installées dans le département de Silfit.
Quel
déséquilibre !
Les données du terrain
lèvent le voile sur l'immense lacune qui sépare la consommation
palestinienne et celle des Israéliens. A l'intérieur de l'Entité
sioniste, un Israélien consomme en moyenne 274 litres, contre 65
litres pour un Palestinien. En plus de ce grave manque en eau,
celle consommée par les Palestiniens comporte un niveau dangereux
de clore et d'autres éléments. Tout cela montre comment les Israéliens
prennent la part du lion dans le bassin du Jourdain et le bassin
souterrain, des sources pourtant communes entre Palestiniens et
Israéliens.
Dans le même contexte,
les entreprises, qui monopolisent les sources palestiniennes
d'eau, pratiquent une politique discriminatoire probante contre
les Palestiniens, les vrais propriétaires. En saison estivale,
elles resserrent l'étau sur les Palestiniens en leur fournissant
moins d'eau au moment où le besoin en eau est grand, pour en
fournir davantage aux colons qui arrosent leurs espaces verts.
L'eau s'envole partout, pendant qu'en face, des Palestiniens en
cherchent avec une difficulté ascendante.
Enfin, afin d'aller plus
loin dans son injuste politique concernant l'eau, l'Entité
sioniste avait refusé de donner son assentiment à un traité de
l'Assemblée Générale des Nations Unies qui organise l'autorité
sur l'eau et sur son utilisation de façon équitable.
Heureusement, le traité a été approuvé, sans la voix
d'"Israël".
|