Rapport du CPI
Le blé de Gaza
face aux feux de l'occupation sioniste
CPI
Photo: CPI
Mercredi 20 juin 2012
Gaza – CPI
Les bombardements de
l’occupation sioniste ont transformé sa
belle terre en un champ délabré,
détruit, ruiné. Ils ont transformé son
blé couleur d’or en une cendre grise,
sombre, noire. C’est le cas du fermier
palestinien Youssef Chahin. Il les
regardait les larmes aux yeux quand il
est venu constater les dégâts causés par
les occupants.
Chahin dit que sa
terre se trouve à cinq cents mètres
seulement de la clôture de sécurité
imposée par les forces sionistes
d'occupation à l’est du village d’Absan
Al-Jadida, à l’est de la ville Khan
Younes. Il confirme que les avions
militaires sionistes ont délibérément
bombardé sa terre, le premier jour du
mois de juin. Le feu est venu sur tout
le champ, et les forces sionistes
d'occupation ont empêché l’arrivée des
aides, des secours, des pompiers pour
éteindre le feu.
Le cas du Palestinien
Youssef Chahin n’est qu’un seul parmi
beaucoup d’autres. En fait, à plusieurs,
reprises les occupants sionistes
incendient les terres et les produits
agricoles aux alentours de la « zone
d’isolement » imposée par forces
sionistes d'occupation sur toute la
longueur de la clôture de sécurité
séparant la bande de Gaza des
territoires occupés en 1948.
De grandes pertes
En plus de ces
bombardements aériens, les forces
sionistes d'occupation se donnent la
liberté d’envahir les terrains
palestiniens en utilisant des balles
réelles, dit Chahin, et sans aucun
avertissement préalable, tuant et
blessant ainsi beaucoup de civils.
Le fermier Chahin
montre une grande amertume chaque fois
qu’il voit sa terre brûlée, elle qui lui
avait coûté plus de cinq mille dollars.
A noter que les
terrains de blé atteignent
2550 hectares
sur un total de 19500 hectares de terrains
agricoles dans la bande de Gaza, avec un
produit annuel de 10130 tonnes de blé.
Agressions à
répétition
Cette attaque contre
la terre de Chahin n’est pas la
première. Elle a été attaquée à
plusieurs reprises, bombardée et rasée.
« Cette terre est la
mienne et ma source de revenus, depuis
plus de vingt ans ; je ne l’abandonnerai
jamais de la vie. Bien que les occupants
sionistes l’aient rasée à quinze
reprises, qu’au début de l’an 2009, un
ouvrier y ait trouvé la mort, Anwar Abou
Sammour, et qu’un autre y ait été
blessé, ils ne réussiront jamais à me
pousser à partir. »
« Si je pars, tout de
suite ma terre deviendra une partie de
la zone militaire fermée ; c’est ma
présence et celle d’autres fermiers qui
donne du fil à retordre aux forces
sionistes d'occupation. Il est
préférable que j’y reste », conclut
l’agriculteur Chahin.
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