Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Nakba : Des Palestiniens livrent à leurs petits-enfants les
documents de leurs maisons occupées

Photo CPI
Mercredi 20 mai 2009
Gaza – CPI
La guerre agressive israélienne menée
contre Gaza a laissé des villages, des localités, des
maisons détruits. Sur les ruines de leurs maisons, un
certain nombre de personnes âgées palestiniennes se
réunissent sur un mont du nord de la bande de Gaza. Avec
leurs petits enfants, ils regardent les territoires
palestiniens occupés en 1948. Les petits entendent des
anciens les mots qui chantent la terre et qui expriment leur
attachement au droit au retour à cette terre volée par les
Sionistes. Puis, concrètement, les grands-pères montrent aux
enfants des documents prouvant que ces terres sont leur
propriété. Ils sortent également une pièce d’arme très
ancienne reflétant la volonté de résistance par toutes les
générations.
De cette façon, les
anciens veulent confirmer l’amour de la terre aux esprits de
leurs petits-enfants. Et de cette façon, ils célèbrent la 61ème
commémoration de la Nakba
(la catastrophe de 1948), le 15 mai.
Cette rencontre à ciel ouvert est organisée
par le bureau d’informations du mouvement du Hamas, au nord de
la bande de Gaza.
En effet, chaque année, le 15 mai, les
Palestiniens célèbrent le jour où les bandits sionistes,
soutenus par les pays occidentaux, ont installé leur entité
qu’ils nomment "Israël". De l’autre côté, les Israéliens fêtent
le jour de « l’indépendance ». C’est le jour où les forces
israéliennes d'occupation ont mis fin à leur guerre avec les
Arabes, ont occupé les villes palestiniennes et ont détruit les
villages palestiniens pour créer leur Etat sur leurs ruines.
Dans la bande de Gaza,
et sur la place Masjid Al-Bachir près des frontières orientales
des territoires palestiniens occupés en 1948, des activités
diverses sont organisées. Des affaires représentant la vie
palestinienne d’avant la Nakba
sont installées. Une tente ancienne. Des meubles de l’époque.
Des outils représentant les traditions palestiniennes. Cinq
septuagénaires y prennent place entourés de plusieurs
adolescents dont les âges vont de 15 à 17 ans.
Les septuagénaires insistent sur le droit au
retour des Palestiniens à leur terre, sur le fait qu’ils ne
laissent jamais tomber leur terre. Le hadj Youssef Al-Kahlout,
originaire du village occupé de Naliya, leur parle de la vie des
Palestiniens avant la Nakba ; il leur dit comment l’amour, la
solidarité, la fraternité régnaient sur cette terre avant que
les Israéliens arrivent.
Pour sa part, le hadj Abou Tawfiq Kalach, du
village d’Al-Madjal, parle de son périple, après l’arrivée des
bandits sionistes. Il raconte comment ces bandits avaient
attaqué les enfants, femmes et personnes âgées. Puis il montre
des documents prouvant que cette terre occupée par les Sionistes
en 1948 est sa propriété.
L’enfant Mohammed exprime sa joie devant ces
paroles. Il aime voir la terre de ses grands-parents.
Et avant la fin de la rencontre, les vieux
donnent des documents et une ancienne arme. Puis ils conseillent
les jeunes de s’attacher au droit au retour.
Puis le bureau d’informations du Hamas finit
l’activité par une mosaïque sur laquelle est écrit : « Nous
retournerons », « Ô les Sionistes, soixante ans sont passés et
votre fin s’approche ».
La mosaïque comprend la carte de la
Palestine entourée d’un grand nombre de réfugiés palestiniens
retournant à leur terre, venant de partout dans le monde.
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