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Centre Palestinien d'Information

Rapport

63ème commémoration de la Nakba :
les Palestiniens ne laisseront jamais tomber leur droit au retour


Photo: CPI

Jeudi 19 mai 2011

Al-Khalil – CPI

Entre les collines du département d’Al-Khalil, dans la zone sud-est de la ville reliant les villages de Dora, Al-Rihiyya et Al-Hadab entre eux, à côté d’une haute colline se trouve le camp de réfugiés palestiniens d’Al-Fawwar. C’est un registre bien épais de mauvais souvenirs et de longues souffrances, anciennes de plus de soixante ans.

Dans ses rues et ruelles est présent le rêve de ses habitants, le rêve de retourner à leurs villes et villages d’où ils ont été chassés en 1948. Al-Faloudja, Irak Al-Manchiya, Beit Jbrin sont toujours présents dans leurs esprits, dans leur vie de tous les jours.

Al-Faloudja

Devant une modeste maison, l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a rencontré Mme Om Mohammed Al-Saafin, 87 ans. Sur son visage, les rides profondes racontent la tristesse profonde d’un peuple chassé de sa terre par la force. Om Mohammed n’oublie pas le jour où son père et sa famille ont été obligés de quitter Al-Faloudja, en 1949, laissant leur terre, leurs fermes, leurs cheptels. Les avions de l’occupation israélienne tuaient les Palestiniens par centaines.

« Je n’oublierai jamais ce jour où nous avons quitté Al-Faloudja, dit-elle. Les habitants, hommes, femmes et enfants, se sont entassés dans de grands camions, vers la mairie. Certains portaient un peu de nourriture : blé, farine, huile ; d’autres portaient des couvertures et des carpettes ; certains autres ne portaient que les clés de leurs maisons, croyant qu’ils retourneraient dans quelques jours ou dans quelques semaines au plus tard. »

« Nous avons laissé le blé, le maïs, les lentilles, entre autres, par tonnes, sous terre, ajoute-t-elle. Combien je souhaite que nous soyons morts avant de partir. Mourir dans nos maisons et nos terres est beaucoup mieux que de subir cette vie d’humiliation dans les camps. »

En effet, le père d’Om Mohammed était un commerçant aisé avant qu’ils soient chassés vers l’exil, avant qu’ils ne prennent la queue devant l’UNRWA, mendiant une livre de farine.

Malgré son âge, Om Mohammed a encore l’espoir de retourner et voir Al-Faloudja : « Voir le quartier ouest et le quartier est, la vallée d’Abou Al-Mofrad ».

Irak Al-Manchiya

Trois kilomètres seulement séparent Al-Faloudja du village d’Irak Al-Manchiya. De ce dernier vient Hadj Abdou Ar-Rahman Al-Jawabira (Abou Al-Abd). Ce presque octogénaire rassemble ses 23 petits enfants et leur parlent de leur patrie, leur agriculture, leur cheptel. Il garde sur lui la clé de sa maison : « Voilà la clé de la maison. Voilà 63 ans qui sont passés ; et moi, chaque matin, je me demande quand nous retournerons à Irak Al-Manchiya pour le voir ».

Abou Al-Abd est malade, il voit son dernier jour approcher. Il s’adresse à sa femme et lui demande de porter ses os au village si il meurt avant elle. Dès qu’il parle de son village, Abou Al-Abd pleure, comme tous les Palestiniens. Le rêve de retourner chez eux ne les quitte point.

Les enfants et le projet du retour

Une fois, John Foster Dulles, ancien ministre des affaires étrangères, sous la présidence américaine Eisenhower, a dit que les enfants de la Palestine seraient nés à Amman, au Caire, à Riyad, à Damas, à Beyrouth, et qu’ils oublieraient leurs villages, leurs collines, leurs vallées ; les grands mourraient ; ainsi, l’affaire des réfugiés serait terminée.

Mais une rencontre avec un groupe d’enfants, à l’intérieur du camp, donne une toute autre impression. Tous les noms des villes et des villages sont gravés non seulement sur tous les murs, mais dans tous les esprits. Chaque enfant connaît son village d’orgine.

Le petit Wisam Al-Chowabika n’a que cinq ans. Il déclare avec dignité : « Je suis du village de Beit Jibrine, le village que les Sionistes ont occupé en 1948 et d’où ils ont chassé mon grand-père. C’est notre village auquel nous retournerons, avec la permission d’Allah (le Tout Puissant) ».

Soixante-trois ans après et en dépit des souffrances et de la vie impossible des camps, les Palestiniens restent attachés à leur droit au retour à leur patrie. Tous les projets, toutes les conspirations, tout l’or n’ont pu dévier les yeux des Palestiniens de leurs villages : Beit Jibrin, Al-Dwayma, Al-Faloudja et d’autres encore.

Le Centre Palestinien d'Information - © 2011

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Source : CPI
http://www.palestine-info.cc/...


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