Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Les sionistes ont-ils réussi à écraser le Hamas ?

Photo CPI
Jeudi 19 mars 2009
Gaza – CPI
Une guerre des plus barbares a été menée contre la bande de Gaza
par les Israéliens pendant vingt-trois jours. Et lorsque leur
armée l’a engagé, elle parlait d’une banque d’objectifs à
bombarder, à détruire, à écraser. Toutefois, on se pose toujours
la question sur la finalité de cette guerre. Revenons alors un
peu en arrière, un peu avant la guerre, en restant tout de même
dans cet affreux mois de décembre 2008. Revenons pour voir un
peu le climat politique en "Israël", afin de déceler l’objectif
principal de la guerre et de pouvoir répondre à une autre
question qui n’arrête pas d’être posée : Est-ce que les
Israéliens sont sortis de Gaza victorieux ?
A la Knesset
Prenons d’abord la présidente de la Knesset
israélienne Dalia Itsk. Elle a dit que « l’écrasement du
mouvement de la résistance islamique du Hamas dans la bande de
Gaza devrait être une stratégie principale » de l’Entité
sioniste. Elle a cependant interdit la réoccupation de la Bande,
pour une deuxième fois.
Dans une interview accordée à la radio
israélienne, Itsk a insisté à dire qu’Israël ne se retiendrait
plus. Elle devrait travailler pour stopper les tirs de roquettes
et freiner l’ascendance du Hamas.
Surenchère israélienne
De son côté, Mofaz, ministre israélien des
transports, n’a arrêté d’attaquer Barak, le ministre de la
guerre. Il lui reprochait de ne rien faire contre les roquettes
de fabrication locale lancées par des groupes palestiniens sur
des villages israéliens.
« Qui veut rester occuper son siège, au
quatorzième étage du ministère de l’armée israélienne, devra
arrêter de parler. Barak s’attend à quoi pour riposter ? », a
dit Mofaz à la radio israélienne.
Après avoir critiqué son collègue, Mofaz a
commencé à menacer Ismaël Haniyeh, premier ministre palestinien,
et Dr. Mahmoud Az-Zahhar. Il leur a demandé de ne plus se
montrer sous la lumière du jour sous risque d’être tués.
« Le dépôt de l’armée israélienne possède
beaucoup de solutions. Il faut tout de suite travailler pour
stopper, immédiatement et sans trop de discussions, la menace
perpétuelle du Hamas », a-t-il déclaré.
Liquider les chefs du Hamas
Haïm Ramoun, vice-premier ministre
israélien, dans des déclarations données à la presse, a appelé
Olmert, le premier ministre, à changer les moyens de réplique
utilisés contre la bande de Gaza. Il lui a conseillé de frapper
les chefs du Hamas.
Puis on a commencé à parler d’une opération
militaire. L’envoyé politique de la radio de l’armée israélienne
a souligné que l’assassinat des leaders du Hamas serait sur la
tête de la liste des objectifs à effectuer par l’armée
israélienne à Gaza.
Israël est allée encore plus loin dans son
arrogance en informant plusieurs pays régionaux et
internationaux de son intention de frapper Gaza. Elle a entamé
une campagne diplomatique et médiatique, partout dans le monde,
surtout auprès des pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU.
Les chefs du Hamas
Dans ce climat d’escalade et de menaces
israéliennes contre la bande de Gaza, les chefs du mouvement de
la résistance islamique du Hamas ont confirmé que leur mouvement
sortirait victorieux de toute confrontation à venir.
Dr. Mahmoud Az-Zahhar, un leader distingué
du mouvement, dans une déclaration accordée à l’envoyé de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI) a souligné que le Hamas
est fort et imprenable. Et chaque fois qu’il y a une crise, il
sort encore plus fort et plus expérimenté.
D’autres leaders, dans leurs discours, ont
rappelé combien le mouvement du Hamas avait eu des moments
difficiles. Ils ont rappelé comment le Hamas est sorti plus fort
après la tombée en martyre du cheikh Ahmed Yassine, de Dr Abdol
Al-Aziz Ar-Rantissi, de Dr Ibrahim Al-Moqadima, de l’ingénieur
Abou Channab, du cheikh Sahada, du cheikh Jamal Mansour et du
cheikh Jamal Salim.
Finalement…
Les israéliens ont mis leurs menaces à
exécution. Leur armée est entrée dans la bande de Gaza. Des
tonnes et des tonnes de bombes et d’obus sont tombées sur la
population, sur les bâtiments, sur les maisons, sur les
mosquées, sur les écoles, sur les sièges de l’ONU… Plus de
treize cents morts. Plusieurs milliers de blessés, souvent très
grièvement, ont été touchés par les armes prohibées utilisées
par l’agresseur. Puis, vingt trois jours plus tard, comme sur un
coup de tête, ils se sont retirés. Mais en définitive, deux mois
plus tard, il est facile de constater que les Israéliens n’ont
fait que destruction et désolation. Rien de ce dont ils
parlaient ne s’est réalisé. Le Hamas est encore plus fort
qu’auparavant, surtout politiquement, aussi bien à l’intérieur
de la Palestine qu’à l’extérieur. Haniyeh et Az-Zahhar
sont encore là. Cette guerre, en fin de compte, n’a fait que
mettre la puce à l’oreille du monde entier. Le monde est
désormais plus conscient des crimes israéliens perpétrés contres
les Palestiniens
et contre leur juste cause.
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