Un hélicoptère israélien a été atteint par le feu
de la résistance palestinienne, le soir du vendredi
14 mars 2008. L'engin qui survolait le ciel du nord
de la bande de Gaza s'est retrouvé obligé de
rebrousser chemin et d'atterrir d'urgence, ses
militaires choqués.
Avec cette réussite effectuée par les brigades
d'Al-Qassam, une nouvelle page s'ouvre dans
l'affrontement avec l'occupation israélienne. Et les
brigades d'Al-Qassam, branche militaire du mouvement
du Hamas, étendent leurs tactiques de résistance
contre l'occupation israélienne. Après la terre et
la mer, voilà que c'est dans le ciel qu'elles font
face aux forces aériennes israéliennes, tant vantées
par leur suprématie.
Armement simple
Abou Obayda, porte-parole des brigades d'Al-Qassam,
affirme que son organisation ne possède pas de
système antiaérien aussi performant qu'il puisse
faire face à toutes sortes d'aviations. C'est avec
les armes du bord, avec des mitraillettes lourdes et
moyennes que les combattants ont pu atteindre
l'hélicoptère. « C'était un message envoyé par les
brigades déclarant qu'elles continuent à mettre tous
les efforts nécessaires pour faire face aux avions
militaires israéliens. Elles continueront également
à les frapper avec les munitions existantes et qui
ne cessent de se développer », ajoute Abou Obayda.
L'adversaire avoue
Les forces de l'occupation ont reconnu
l'événement. Elles le prennent pour un développement
dangereux, le premier du genre. Cependant, elles ne
publient aucun détail de l'affaire.
La première et la deuxième chaînes de télévision
israélienne avaient confirmé le fait. Les différents
médias les ont suivies. Ils trouvent cette évolution
trop sérieuse. Depuis l'occupation de la bande de
Gaza en 1967, jamais un avion militaire israélien
n'avait été touché. Pour alléger la portée
symbolique d'une telle action, quelques journalistes
disent que l'hélicoptère avait été atteint par ses
semblables !
Toujours les premiers
La nouvelle réussite d'Al-Qassam n'est guère la
première. Les brigades d'Al-Qassam sont reconnues
pour leurs initiatives efficaces. Cette nouvelle
réalisation n'était par une vraie surprise pour les
observateurs et les combattants d'Al-Qassam. Elle
reste néanmoins le résultat d'un travail de longue
halène destiné à amoindrir la suprématie de
l'aviation de l'occupant, ou du moins à la
perturber.
Après les réussites des efforts donnés, sur terre
et sous terre, comme à la mer, pour affronter les
incursions et invasions israéliennes, il était temps
de faire face à la suprématie aérienne sioniste, dit
Abou Al-Fadl, chef de terrain dans les brigades
d'Al-Qassam. Alors, une unité antiaérienne a très
progressivement vu le jour.
Cette unité a débuté simple, très simple. Elle ne
possédait que quelques mitraillettes moyennes et
lourdes. Mais en peu de temps, elle a commencé à
constituer une menace sérieuse à l'aviation
militaire de l'occupant. Elle a déjà fait tomber
trois montgolfières israéliennes positionnées sur
les territoires de la bande de Gaza pour les
espionner.
La peur de l'occupant
C'est après les évènements du juin 2007 où les
brigades d'Al-Qassam avaient mis la main sur les
réserves d’armes qui étaient gardées par les
services de sécurité que l'occupant israélien s'est
montré inquiet. Les magasins cachaient des armes
antiaériennes.
L’établissement militaire sioniste montre son
inquiétude. Il croit que les brigades d'Al-Qassam
ont pu se procurer de grandes quantités d'armes :
antichars et antiaériens, roquettes Katioucha et
missiles sol-sol (de type Grad et de fabrication
russe).
L'unité antiaérienne
L'occupant pourra être inquiet. Les armes
entassées pour frapper la résistance palestinienne
par quelques Palestiniens étaient tombées aux mains
de la même résistance.
La première fois qu'on a entendu la nomination de
l'unité antiaérienne, c'était le jour où les
brigades d'Al-Qassam ont diffusé des photos de leurs
combattants affrontant un hélicoptère sioniste de
type Apache violant le ciel de la bande de Gaza. Ils
avaient des mitraillettes 14,5 mm.
Les unités d'ingénierie d'Al-Qassam n’ont pas
utilisé les armements saisis comme ils étaient. Ils
y avaient pratiqué des modifications pour une
utilisation efficace, dit Abou Al-Fadl, chef de
terrain dans les brigades d’Al-Qassam. Le chef nous
dévoile un secret incroyable. En fait, ces armes
antiaériennes avaient été fixées, dans les casernes
de l'autorité de façon horizontale, de façon à ce
qu’elles ne puissent être orientées vers l'aviation
de l'occupant. Mais uniquement vers des résistants
palestiniens !!!
Améliorations
Les combattants de la résistance palestinienne
ont pu ajouter à ces armes des modifications
essentielles. Désormais, elles sont orientables vers
tous les côtés, essentiellement horizontalement.
Egalement, elles ont des socles spéciaux leur
permettant un mouvement plus aisé, et un camouflage
plus efficace.
Les brigades d'Al-Qassam, branches militaires du
mouvement de la résistance islamique du Hamas, ont
surpris les forces d'occupation en utilisant ces
armes antiaériennes contre leurs hélicoptères
Apache. Ces engins avaient voulu appuyer des forces
terrestres de l'occupation qui avançaient dans les
camps Al-Maghazi et Al-Baridj, au milieu de la bande
de Gaza. Les Apache ne pouvaient que se retirer puis
revenir, mais à de plus hautes altitudes.
Ainsi, ces engins antiaériens ont pu soutenir les
combattants de la résistance palestinienne qui
faisaient face aux invasions israéliennes. On sent
l'effet de ce soutien chaque fois que les Apache
sont obligée de s'éloigner haut dans le ciel.
A remarquer que tous les
résistants qui luttent contre l'occupation
israélienne et ses invasions profitent de ce soutien
antiaérien. A ce propos, Abou Abir, chef dans les
brigades Aluiyat An-Nasser Salah Ad-Din, branche
militaire des Comités de la Résistance Populaire, a
salué et remercié l'unité antiaérienne d'Al-Qasam.
En fait, l'unité avait couvert efficacement deux
combattants du Comité coincés près de la position
militaire de Kissofim, à l'est de Khan Younes, au
sud de la bande de Gaza, après avoir effectué une
opération de résistance.
Peur au Pentagone
L'armée de l'occupation a reconnu le fait que son
aviation affronte une nouvelle résistance, dans la
bande de Gaza. Au début de l'année en cours, cette
armée a ouvert une enquête, voyant des images
publiées par les agences de presse montrant un avion
militaire suivi d'un missile antiaérien, dans le
ciel de Gaza. La peur s'empare également du
ministère américain de la défense, « le Pentagone ».
Il déclare qu'il étudie le lancement d'un missile
antiaérien contre un hélicoptère sioniste par le
mouvement de la résistance Hamas.
Par ailleurs, les brigades d'Al-Qassam
ne nous disent pas encore comment elles avaient
réussi à mettre la main sur un avion de
renseignements israélien, guerre d'intelligencia
oblige. Tous les médias ont montré les images de cet
avion que les brigades d’Al-Qassam se sont
procurées, le 13 janvier 2007. Cela marque le début
d'une nouvelle guerre entre Al-Qassam et l'armée de
l'air israélienne.
Un message fort
Abou Obayda, porte-parole d'Al-Qassam,
avait annoncé l'acquisition de l'engin, sans donner
pour autant de détails. Et l'écrivain Ayad Al-Qarra
est venu pour confirmer l'importance de ce
développement. C'est une évolution de qualité
réalisée par la résistance palestinienne contre
l'occupation.
Cette nouvelle avancée a réussi à
envoyer un message fort. La résistance
palestinienne, les brigades d'Al-Qassam en tête,
diront à l'occupant que son armée de l'air, le
secret de sa suprématie militaire israélienne, est
désormais en danger. Ses aviateurs doivent réfléchir
mille fois avant de survoler le ciel de Gaza.
Désormais, les brigades d'Al-Qassam
sont dans une bonne voie vers l'établissement de
l'équilibre de la terreur dans le ciel, après avoir
paralysé les forces d'occupation pour qu’elles
n’avancent pas profondément dans la bande de Gaza.
Finalement, le ciel de Gaza
sera-t-il interdit à l'occupation et à ses engins ?
Apparemment, les brigades d'Al-Qassam vont vers cet
objectif, porté par une grande dose de confiance.