Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Grad, un missile qui atteint des objectifs stratégiques

Photo CPI
Lundi 18 mai 2009
Gaza – CPI
Dans la bataille d’Al-Forqan engagé par la
guerre agressive israélienne menée contre Gaza à la fin de
l’année dernière, les résistants palestiniens ont utilisé, pour
la première fois, le missile Grad.
Escalade contre escalade
Pour arrêter les roquettes tirées de la
bande de Gaza, les Israéliens ont entamé leur affreuse guerre.
Ils voulaient surtout utiliser un « traitement de choc » contre
les factions palestiniennes avec une attaque de grande
envergure. Mais les résistants ont répondu par des roquettes
dont la portée était encore plus grande que celles utilisées
auparavant.
Les résistants palestiniens, dont surtout
les brigades d’Al-Qassam, bras armé du mouvement du Hamas, ont
tiré des centaines de roquettes de fabrication artisanale et des
missiles Grad. Ces missiles ont atteint des zones jamais
atteintes.
Les brigades d’Al-Qassam ont confirmé avoir
tiré environ 980 roquettes et obus sur des villes et colonies
israéliennes. 345 roquettes Qassam. 213 missiles Grad. 402 obus
de mortiers. Ces engins ont pu atteindre des positions
israéliennes vitales et stratégiques. Ces engins ont pu égaliser
un peu l’équilibre des forces.
Les missiles et Al-Qassam
Trois caractéristiques définissent le
missile. Il peut être utilisé individuellement ou
collectivement. Sa portée est de 18 à 45 km. Son effet portera
sur 25 à 50 mètres carrés.
Abou Mohammed, membre des brigades du martyr
Ezzidine Al-Qassam, confirme que ses brigades possèdent ces
missiles depuis pas mal de temps. Mais les brigades n’ont
déclaré leur possession de tels missiles qu’avant la guerre,
après avoir envoyé six d’entre eux vers la ville occupée
d’Ashdod en réponse aux agressions israéliennes et à la
violation israélienne de l’état d’accalmie.
Abou Mohammed, lui-même, a commencé à lancer
de tels missiles, au cinquième jour de la guerre d’Al-Forqan. Il
en a envoyé deux vers la zone de Bir As-Sabaa, causant de
sérieuses blessures.
Malgré le bombardement incessant et le ciel
complètement couvert par les bombardiers chasseurs israéliens,
les missiles ont continué à tomber sur les zones israéliennes.
Cela prouve, dit Abou Mohammed, que les brigades d’Al-Qassam
avaient trouvé de nouveaux procédés pour leurs tirs.
La bataille de missiles
De son côté, l’expert militaire le général
Safouat Az-Zayyat dit que le plus important des objectifs
déclarés par les occupants israéliens, avant qu’ils ne mènent
leur guerre agressive contre Gaza, était l’affaiblissement de la
capacité politique et militaire du mouvement du Hamas. Ils se
sont vus obligés d’y mettre fin sans réaliser cet objectif, sans
pour autant nier que les factions palestiniennes dont le Hamas
ont eu de grandes pertes. Cela indique que les résistants
palestiniens ont pu diriger avec réussite le combat des
missiles. Ils ont pu en envoyer un peu moins de mille, avec une
moyenne de 40 missiles par jour, pendant les deux premières
semaines. Puis 20 la troisième et la dernière semaine. Le
vingtième jour, l’avant dernier, les résistants en ont tiré 40,
une réponse aux attaques israéliennes intenses.
La portée de ces missiles a mis une large
région au sud d’"Israël" sous le feu, jusque Tel-Aviv. Un
million d’occupants israéliens se sont retrouvés obligés de
gagner leurs caves.
Portée sans précédent
Les nouveaux missiles ont atteint des sites
stratégiques dont les bases militaires israéliennes de Tal Nof,
Hatsour, Hatasrim, Balmakhim et d’autres, des objectifs jamais
atteints.
Abou Mohammed, membre d’Al-Qassam, dit que
les missiles Grad ont une portée allant de 18 à 45 kilomètres.
Mais les ingénieurs des brigades d’Al-Qassam avaient pu
améliorer cette portée afin qu’elle arrive à 50 km. Leur tombée
dans la base de Balmakh vérifie ce fait.
L’arrivée des missiles de la résistance
palestinienne sans que les occupants israéliens ne puissent les
intercepter représente un échec total à l’instar de ce qui s’est
passé durant la guerre du Liban en 2006.
 |