Rapport du CPI
Saïd Syam, un
ministre martyr
CPI
Photo: CPI
Vendredi 18 janvier 2013
Gaza – CPI
Cheikh Saïd Syam
n’était pas un homme ordinaire, un
membre normal du mouvement du Hamas.
C’était un leader exceptionnel de par
son intelligence et son expérience, qui
attirait le respect de tout le monde. Il
avait déjà montré ses qualités lorsqu’il
était instituteur dans les écoles de
l’UNRWA, depuis 1998. C’est pour ses
qualités que les membres du mouvement du
Hamas l’ont choisi pour le poste de
ministre de l’intérieur. Auparavant, en
2006, il avait gagné son siège au
Conseil Législatif Palestinien avec un
nombre de voix extraordinairement élevé.
Ces qualités étaient
sources de fierté pour ses amis. Mais
elles évoquaient par contre la haine des
ennemis, ainsi que des hypocrites. En
tout cas, l’Histoire l’a inscrit sur ses
pages comme un ministre palestinien visé
et tué par les occupants sionistes.
Vie et éducation
Syam avait cinquante
ans quand il nous a quittés. De sa
naissance jusqu’à sa mort, il était
croyant, pratiquant ; toutes ses actions
étaient dans le sentier d’Allah le Tout
Puissant.
Le martyr Syam est né
le 22 juillet 1959, dans le camp de
réfugiés d’Al-Chatti, à l’ouest de la
ville de Gaza. Sa famille est originaire
du village d’Al-Joura, vers la ville d’Asqala,
occupée en 1948.
Il a terminé ses
études dans l’école des instituteurs, à
Ramallah, avec un diplôme d’enseignement
des sciences et des mathématiques. Puis
il a fait ses études à l’université
ouverte d’Al-Quds, de laquelle il est
sorti avec un master d’éducation
islamique.
Un homme de
bienfaisance
Le chef martyr a
travaillé dans les écoles de l’UNRWA à
partir de l’an 1980 jusqu’à la fin de
l’an 2003. Il a été harcelé dans son
travail, pour son appartenance au
mouvement de la résistance islamique
Hamas. Il s’est retrouvé obligé de
quitter son travail. Il a commencé à
travailler comme imam, volontaire, dans
la mosquée d’Al-Yarmouk, dans la ville
de Gaza, ainsi que dans plusieurs autres
mosquées de la bande de Gaza.
Les comités de
réforme créés par le cheikh martyr Ahmed
Yassine pour résoudre les conflits entre
les gens, au début de la Première
Intifada, l’"Intifada des mosquées", le
cheikh Syam y a participé.
Notre martyr Syam a
été détenu, à quatre reprises, sous ce
régime exceptionnel de "Détention
administrative" inventé par les
occupants sionistes, pendant la Première
Intifada qui a éclaté le 7 décembre
1987. Il a été expulsé vers Morj Az-Zohour,
au sud du Liban, en 1992, pour un an.
L’appareil militaire
palestinien des renseignements l’a aussi
détenu, lors d’arrestations menées par
l’autorité palestinienne contre les
mouvements du Hamas et du Djihad
Islamique, à cause d’une série
d’opérations martyres pratiquées à
l’intérieur de l’entité sioniste.
Les postes occupés
Cheikh Syam, appelé
Abu Mosaab, a occupé plusieurs postes.
Il a été président du Comité des
instituteurs, membre de l’Union des
fonctionnaires arabes de l’UNRWA,
responsable des relations extérieures du
mouvement de la résistance islamique
Hamas, membre de la direction politique
du Hamas dans la bande de Gaza, membre
du comité des doyens de l’Université
Islamique, membre du Centre de
recherches de l’avenir. En 1980, Syam
est devenu membre de l’Union des
étudiants de l’école des instituteurs de
Ramallah.
Puis Syam a été élu
membre du Conseil Législatif
Palestinien, représentant le groupe
"Changement et réforme" du mouvement de
la résistance islamique Hamas, et a
obtenu la majorité la plus importante
dans toute la Palestine avec 75880 voix.
En 2006, il a été
choisi pour le poste de ministre de
l’intérieur et des affaires étrangères
du dixième gouvernement palestinien.
Son travail dans ce
ministère n’était pas facile. Il a mené
des combats sur deux fronts : le front
des occupants sionistes et de la
corruption du ministère. Il a donc
constitué la force exécutive de la
sécurité et de l’ordre. Petit à petit,
il a fait de son ministère de
l’intérieur un lieu de justice et
d’ordre.
Les chefs avant
les soldats
Le chef Syam a été
sujet à plusieurs tentatives
d’assassinat. En juin 2006, l’armée de
l’air sioniste a bombardé son bureau,
après la prise du soldat Shalit en
captivité.
Et le 15 janvier
2009, durant la dernière guerre
agressive sioniste menée contre Gaza,
fin 2008/début 2009, son rendez-vous
avec le départ est arrivé. A sept heures
du soir, les chasseurs de l’occupation
sioniste de type F16 ont bombardé la
maison de son frère, où il se trouvait,
dans le quartier d’Al-Yarmouk. Ainsi, il
nous a quittés, il a quitté ce bas
monde, pour aller auprès de son Dieu,
d’Allah (le Tout Puissant).
Les
rapports du CPI
Les
opinions du CPI
Les dernières mises à jour
|