Centre Palestinien
d'Information
Sabra et Shatila : 25 ans se sont
écoulés
Khalid Amayreh
Photo CPI
Le 17 septembre 1982,
les camps de réfugiés de Sabra et Shatila près de Beyrouth ont
été le théâtre d’un terrible massacre, ou d’une série de
massacres, accomplis de la part d’Israël par les forces
phalangistes "chrétiennes" armées par Israël.
Pendant près de 48 ans,
les bêtes cannibales ont frappé les camps, maison après maison
et cabane après cabane, tuant, mutilant et violant.
Personne ne connaît le
nombre exact de victimes, mais selon divers récits, le nombre se
trouve entre 2000 et 3500.
La nature de ces atrocités
complètement similaire à celle des Nazis était aussi
terrifiante que manifeste. Les corps humains se trouvaient dans
tous les coins, toutes les rues, toutes les maisons, partout. Les
corps noircis sentaient la chair grillée à cause des décharges
électriques qui avaient frappé leur corps, avec les câbles électriques
toujours attachés à leurs membres dépourvus de vie. Les parties
de leur corps détachées de leur buste étaient éparpillées ici
et là. Les femmes horriblement violées, avec leurs jambes
honteusement déchirées, se retrouvaient même sans une
couverture pour préserver leur dignité au moment de la mort.
De nombreuses femmes ont
été tuées alors qu’elles cuisinaient dans leur cuisine. Un
petit garçon en lange, sans tête, reposait près de deux femmes
tuées. Des nourrissons massacrés étaient entassés, leur corps
noirci, commençant à se décompenser. Les gorges des enfants étaient
tranchées, et les morceaux de leurs corps putréfiés gonflaient
sous la chaleur. Des familles entières ont été exécutées ou
hachées jusqu’à la mort, avec leur sang éclaboussé sur les
murs de leur maison. C’était une nouvelle mise en scène d’Auschwitz,
avec des Palestiniens impuissants pour victimes, et des Juifs
insolents pour malfaiteurs.
Le massacre de masse a
été fait avec le consentement et la bénédiction d’Israël.
Après tout, c’était l’armée israélienne qui avait armé
les criminels, qui leur avait permis d’accéder aux camps et qui
avaient surveillé le massacre minute après minute, heure après
heure. La nuit, l’armée a « aidé » les assassins
pour la localisation de plus en plus de victimes en tirant des fusées
éclairantes sur les deux camps.
Et lorsque certains réfugiés
affolés tentaient de s’enfuir, faisant appel à quelque
fragment d’humanité que ce soit qu’ils pensaient que l’armée
de l’occupation aurait pu avoir, on les faisait retourner avec
le canon de pistolet pour faire face à une mort brutale définitive
par les chiens d’Israël.
A Tel Aviv, le
gouvernement israélien, aidé par les médias contrôlés par les
Juifs en Amérique du Nord, a cherché à se dérober de toute
responsabilité et à dévier les reproches. Puis le premier
ministre israélien Menahem Begin, le « héro » du
massacre de Dir Yassin, a fait la remarque suivante, plutôt
confiant : « C’étaient des Arabes tuant des Arabes,
qu’est-ce que nous, Juifs, avons à faire de ce qui s’est
produit ? ».
J’étudiant pour mon
diplôme de Master à l’Université d’Illinois Sud à
Carbondale lorsque les massacres ont eu lieu. Et en regardant les
médias américains, j’ai remarqué que la façon par laquelle
le massacre était traité par les prétendus « poseurs
d’agendas » donnait l’impression que la véritable
histoire n’était pas le massacre en soi et le crime brutal de
milliers de réfugiés sans défense, mais plutôt le massacre
« antisémite » contre Israël et les Juifs.
Les massacres de réfugiés
palestiniens à Sabra et Shatila n’étaient pas un tonnerre dans
un temps clair. Ils avaient été méticuleusement préparés et
supervisés par l’armée israélienne, notamment Ariel Sharon,
qui était probablement le principal organisateur du massacre.
Sharon est maintenant dans un profond comma depuis environ deux
ans. Peut-être que Dieu est en train de le punir pour les
dizaines de milliers de vies innocentes qu’il a tuées au nom du
nationalisme juif absolu. Eli Hobeika, le commandant phalangiste
qui a directement supervisé le massacre brutal, en association
avec Sharon et Yaron, a été assassiné il y a quelques années
de là à Beyrouth. Mais Yaron et plusieurs autres criminels de
guerre restent en dehors de la portée de la justice. Qu’ils périssent
tous en enfer !
Traduit et résumé
par le CPI
|