Rapport du CPI
Les 33 captives
palestiniennes
souffrent durant le
mois béni de Ramadan
Photo: CPI
Mercredi 17 août 2011
Gaza – CPI
On dirait que les
bourreaux sionistes attendaient
l’arrivée du mois béni de Ramadan pour
rendre la vie encore plus insupportable
aux captives palestiniennes qui vivent
déjà la calvaire des prisons
israéliennes et de leurs mesures
inhumaines.
En effet, le premier
jour même du mois béni de Ramadan, une
force spéciale sioniste a donné l’assaut
à la prison d’Al-Damoun. Les soldats
l’ont dévastée, ont confisqué les livres
des captives, et leur ont interdit d’y
faire entrer tout nouveau livre.
Trente-trois
captives
Le ministère des
captifs et des libérés, dans la bande de
Gaza, confirme que les autorités de
l’occupation israélienne continuent la
détention de trente-trois captives
palestiniennes : quinze dans la prison
israélienne de Talmound, dix-sept à Al-Damoun,
sur la montagne d’Al-Karmel, et une
captive dans la prison de Nafih Tirtsa,
à Al-Ramla.
Le ministère souligne
que Benyamin Netanyahu, le premier
ministre israélien, avait donné pour
ordre de pratiquer plus de restrictions
à l’encontre des captifs palestiniens ;
et depuis, les bourreaux sionistes ont
renforcé leurs mesures discriminatoires
contre les captifs palestiniens en
général et les captives en particulier,
sans aucun égard pour ce mois de
Ramadan, un mois sacré particulièrement
cher aux Musulmans.
La nourriture et
la chaleur
Les bourreaux mènent
une guerre même contre la nourriture des
captives. Ils leur ont interdit
d’acheter du poulet à la cantine, ainsi
que plusieurs sortes de légumes !
Les femmes
palestiniennes détenues injustement dans
les prisons de l’occupation israélienne
souffrent d’une chaleur ardue ; dans
chaque cellule, il n’existe qu’un vieux
ventilateur qui n’offre que des bruits
insupportables.
Le droit de visite
Un rapport du
ministère indique que les captives
palestiniennes sont privées de leur
droit de visite, pour un oui ou pour un
non. A titre d’exemple, la captive Rima
Draghma est privée de la visite des
siens pour cinq mois, bien qu’elle soit
malade. Elle souffre d’un ulcère
d’estomac, et d’un affreux mal de tête,
sans que la prison ne fasse quoi que ce
soit pour la soigner.
Et quant à la captive
Randa Al-Chahatit, de la ville
d’Al-Khalil, elle est privée de son
droit de visite pour une période de
quatre mois, sans que la raison ne lui
soit donnée.
Il en est de même
pour la captive Samoud Kraja, âgée de 22
ans. Sa famille n’arrive pas à avoir
l’autorisation pour la voir.
La captive Amal Jomaa,
de la ville de Naplouse, est également
privée de son droit de visite pour
quatre mois. Son frère handicapé, lui,
est privé de son droit depuis 2004.
La "Détention
administrative"
Parmi les captives
palestiniennes, il y a trois femmes qui
sont internées sous ce fameux régime de
"Détention administrative", sans chef
d’accusation, sans jugement. Hana Al-Chalabi,
de la ville de Jénine, est détenue
depuis le 14 mars 2009 ; sa "Détention
administrative" a été renouvelée à cinq
reprises. La captive Linan Abou Ghalma,
de la ville de Tulkarem, est internée
depui le 15 juillet 2010. Sa "Détention
administrative" a été renouvelée trois
fois. Il y a aussi Alyaa Mohammed Al-Jaabiri,
de la ville d’Al-Khalil ; elle souffre
de ce régime depuis le 15 décembre 2011,
en dépit de ses multiples maladies.
Violations à
répétition
Le ministère des
captifs et des libérés note que les
autorités de l’occupation israélienne
continuent leurs mesures abusives contre
les captives palestiniennes. Elles leur
imposent des sanctions pour des raisons
des plus futiles. La captive Miryam Al-Tarabin,
de la ville d’Ariha, est dans
l’isolement depuis quelque six mois,
avec des détenues criminelles, dans la
prison de Nafih Tirtsa.
Le ministère a
souligné que l’administration de la
prison israélienne de Hicharon avait
refusé tout ce que les captives
palestiniennes voulaient, la veille du
mois béni de Ramadan. Elle a même imposé
une restriction sur la quantité de
vêtements. Elle a même refusé l’entrée
dans les prisons de tricots ou toute
autre chose proposée par la Croix-Rouge.
Et pendant les
visites des avocats, l’administration
pénitentiaire impose des restrictions
particulièrement désagréables au point
que les avocats refusent de travailler
dans ces conditions.
Le ministère des
captifs et des libérés a appelé, dans
son rapport, les institutions
internationales qui s’intéressent aux
droits de la femme à intervenir pour
stopper les crimes des occupants
israéliens, pour protéger les droits
essentiels des captives palestiniennes.
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