Rapport CPI
Appels à une troisième Intifada
soutenue par les Arabes
Photo: CPI
Jeudi 16 février 2012
Gaza – CPI Les négociations
entre l’autorité de Ramallah et les
occupants sionistes sont dans une vraie
impasse ; un échec en suit un autre. Ce
qui provoque la colère de beaucoup de
Palestiniens, c’est l’insistance de
l’autorité de les poursuivre, malgré
tout, pour une nouvelle période de deux
mois, bien qu’elle sache qu’il n’y a
rien de positif, bien qu’elle sache que
le gouvernement sioniste n’a aucunement
l’intention d’arrêter l’élargissement de
ses colonies imposées abusivement sur
les territoires palestiniens de la
Cisjordanie, bien qu’elle sache que
l’arrivée en Cisjordanie de l’envoyé
spécial du gouvernement américain ne
prédit rien de bon.
Troisième Intifada
L’analyste politique
Hassan Abdou croit qu’après l’échec de
toutes ces rencontres, l’autorité de
Ramallah n’a que trois choix. Le premier
sera diplomatique : retravailler la
demande à être membre à part entière de
l’Organisation des Nations Unies. Le
deuxième sera une troisième Intifada
contre l’occupation sioniste. Le
troisième sera le choix de la
réconciliation.
Dans des déclarations
faites à notre Centre Palestinien
d’Information (CPI), au début de ce mois
de février 2012, il a souligné que ces
rencontres de l’autorité effectuées avec
les occupants sionistes avaient beaucoup
envenimées les relations internes
palestiniennes : « Le mal a été fait
lorsqu’on est allé aux négociations
(avec les occupants sionistes), sans
aucune consultation avec le cadre
législatif et contre l’avis des factions
palestiniennes et l’opinion publique ».
« Le président
Mahmoud Abbas, ajoute-t-il, fait le
contraire de ce qu’il dit ; il voudrait
emmener tout le monde où il
souhaiterait, lui. »
Prendre la décision
d’aller tout seul aux négociations, sans
prendre l’avis des autres, a fait perdre
aux institutions légales leur dignité,
leur respectabilité, leur valeur,
confirme l’analyste politique Hassan
Abdou : continuer ces négociations
influence négativement et fait beaucoup
de mal aux relations
inter-palestiniennes et à la réalisation
de la réconciliation.
Abdou croit qu’il
faut arrêter ces négociations pour une
troisième Intifada, une Intifada
collective : « Le choix unique et la
seule action pour arrêter l’expansion
sioniste dans la Cisjordanie restent que
nous allions, tous, vers une troisième
Intifada, une Intifada qui commencerait
localement et finirait régionalement par
un appui arabe ».
Prolonger la vie
des négociations
Pour sa part,
l’analyste politique Wissam Afifa,
confirme que Mahmoud Abbas, président de
l’autorité palestinienne, est conscient
que ces négociations vont droit dans le
mur ; l’arrivée de l’envoyé américain,
de ministres canadien et allemand des
affaires étrangères, du secrétaire
général de l’ONU ne se fait que pour
pratiquer des pressions sur l’autorité
palestinienne dans le but de prolonger
la vie de ces négociations.
Dans des déclarations
faites à notre Centre Palestinien
d’Information (CPI), Afifa attire
remarque que les négociations sont
actuellement dans un profond coma ; tout
ce qui se passe a pour but de gagner du
temps.
Il souligne que
l’autorité reste attachée au choix des
négociations. Son slogan reste : «
Négocie, négocie puis négocie ». C’est
un choix qui a assassiné tous les autres
choix.
Quant aux rencontres
d’Amman avec les Israéliens, Afifa note
qu’elles ont jeté quelques doutes sur le
projet de réconciliation : « Toutes les
factions s’accordent à dire qu’elles
enveniment la cause et la réconciliation
; elles ont continué sous des pressions
pratiquées en Cisjordanie ».
Le problème, dit
Afifa, c’est que seul le Hamas
contrecarre ces négociations, pas comme
les factions qui ne font que s’indigner
verbalement ; ces dernières ne possèdent
même pas une vraie influence sur la
décision palestinienne.
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