Centre Palestinien
d'Information
Rapport
Le massacre de la famille Baaloucha, un autre exemple de
la sauvagerie israélienne

Photo CPI
Lundi 16 février 2009
Gaza – CPI
Des milliers de Palestiniens ont participé
dans le cortège d’adieu de cinq sœurs d’une même famille tuées
par un bombardement israélien. Le bombardement visait une
mosquée du camp de réfugiés palestiniens de Jabalia, au nord de
la bande de Gaza. La maison de la famille Baaloucha est tombée
sur eux. Cinq sœurs sont mortes. Tous les autres membres de la
famille ont été blessés.
« C’est un crime de guerre », crie le père
Anwar Baaloucha.
« Je veux que les responsables de la mort des
mes filles soient jugés », ajoute-t-il.
Les filles Jawahir, Dina, Samar, Ikram et
Tahrir, âgées de quatre à dix-sept ans, dormaient quand la
maison est tombée sur leurs têtes, lorsque les Israéliens ont
bombardé la mosquée mitoyenne à leur maison.
Le père Anwar Baaloucha, 37 ans, a été
atteint par plusieurs éclats. Il a quitté l’hôpital soutenu par
deux de ses proches.
« Nous dormions lorsque nous avons entendu
une explosion assourdissante et vu la mosquée tomber sur nous.
Moi, ma femme, mon garçon d’un an et demi et ma petite de quinze
jours dormions dans une chambre. Mes sept autres filles
dormaient dans une autre chambre… Soudainement, nous nous sommes
retrouvés sous les décombres. Des voisins arrivent et nous
déplacent », dit le père.
« J’appelle à ce que les chefs de l’ennemi
soient jugés, dit-il. Si un seul enfant israélien meurt, tout le
monde s’intéressera à son sort ; même le Conseil de Sécurité se
réunira ! Le sang de leurs enfants est cher, et le nôtre non !
Nous appelons le monde libre, les institutions des droits de
l’homme à protéger nos enfants. Qu’ils arrêtent leur tuerie,
leur destruction ! », crie-t-il.
Les mosquées prises en cible
Les bombardements israéliens ont pris en
cible au moins cinq mosquées de la ville de Gaza dont celle
d’Al-Chiffaa. Plusieurs maisons se sont écroulées et plusieurs
civils ont trouvé la mort.
« Ce qui se passe, destructions et tueries,
ce sont des crimes. Mes filles se préparaient pour les examens
du premier trimestre. Elles avaient regagné leurs lits, faute
d’électricité. Cinq d’entre elles sont tombées en martyre », dit
le père.
Il appelle le monde à réagir pour arrêter
cette agression perpétuelle et pour poursuivre les chefs de
l’armée israélienne afin qu’ils répondent de leurs crimes commis
à l’envers des enfants sans armes.
Les brigades d’Al-Qassam, vengez-nous !
Le cortège funéraire fait le tour du camp.
Les corps des filles sur les épaules. Les cris d’« Allah Akbar »
ébranlent le ciel.
Les participants appellent les brigades d’Al-Qassam
à venger nos martyrs.
Nafid Baaloucha, 40 ans, est l’oncle des
petites. Il porte la plus petite, Jawir, quatre ans. « C’est un
acte lâche commis par les forces israéliennes d'occupation, les
Nazis criminels. Nous exhortons les pays arabes à stopper leur
silence, un silence qui encourage l’occupation », dit-il.
« Nous appelons le monde entier à
catégoriquement condamner ces crimes perpétrés contre les
civils, à être aux côtés de ce peuple opprimé. Chaque jour, on
pratique des massacres contre nous. On regarde cela sans
réagir ! », dit-il.
Sous les décombres
Hani Abou Youssef est un voisin de la famille
Baaloucha. Il dit que les voisins et les secouristes ont
durement travaillé pour soustraire la famille du dessous des
décombres. L’obscurité de a nuit était un vrai obstacle.
Il était très difficile de soustraire les
survivants et les corps, sous de gros décombres dans une petite
maison, dit un autre voisin.
Les décombres se mêlaient aux vêtements, aux
cahiers, au lait des enfants, dit Mohammed Shobar, un autre
voisin.
Enfin, notons que la maison de la famille
Baaloucha se trouve au Bloc 4 du camp de réfugiés palestiniens
de Jabalia. Le bloc le plus pauvre de la bande de Gaza. Les
bombardements israéliens y ont laissé de grandes dévastations.
Beaucoup de magasins et de voitures ont été brûlés.
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