Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Les mineurs palestiniens continuent de souffrir dans les prisons
israéliennes

Photo CPI
Mardi 15 décembre 2009
Gaza – CPI
Le Palestinien Hossam Faysal Mihanna n’a que
dix ans. Les forces israéliennes d'occupation l’interpellent et
le gardent pour plus de dix heures. Dix heures d’horreur qui
marqueront son esprit, à vie.
Les soldats israéliens l’arrêtent, le
frappent, lui lient les mains derrière le dos. Ils le laissent,
les yeux bandés, dans un coin, déchiré par la peur, le froid, la
faim, la soif. Tous ses pleurs, tous ses cris ne servent à rien.
L’enfant Hossam Faysal n’est pas le seul
dans ce cas. Des cas semblables arrivent tous les jours, dit le
ministère palestinien des captifs et des libérés, dans un
rapport publié le mois de novembre dernier. Les occupants
israéliens prennent les enfants palestiniens pour des
terroristes.
370 mineurs palestiniens
Dans les prisons israéliennes, 370 jeunes de
moins de 18 ans souffrent le martyre. Dans des cellules petites
comme des tombes, les mineurs palestiniens vivent dans des
conditions des plus difficiles, privés de leurs droits les plus
essentiels, sujets de toutes sortes de pressions, de frappes.
Ils sont humiliés, privés de sommeil et de nourriture. Tout est
bon pour les convaincre de travailler avec les services de
renseignements israéliens, dit Riyad Al-Achqar, responsable du
bureau d’information du ministère.
Ces cellules israéliennes ne connaissent pas
la propreté. Les insectes y trouvent leur bonheur. Les enfants,
cependant, souffrent d’un affreux manque de nourriture, de
vêtements et de tous moyens de passe-temps. Ils souffrent
également de cette politique de négligence médicale dont
souffrent d’ailleurs tous les captifs palestiniens.
D’un autre côté, ces mineurs sont privés de
la visite de leurs familles, et même d’un avocat. Ils sont
souvent enfermés avec des prisonniers adultes ou des adolescents
israéliens criminels.
Puis ils sont privés de leur droit à
l’éducation, à l’utilisation d’une bibliothèque.
Par ailleurs, les occupants israéliens
volent ces mineurs à leurs familles, en leur imposant de hautes
amendes injustifiées ; les amendes peuvent dépasser les dix
mille shekels, soir environ 2500 dollars.
Un état psychologique déplorable
Les souffrances de ces jeunes ne s’arrêtent
pas à la porte de la prison, dit Al-Achqar. Les séquelles
laissées par la prison ne sont pas seulement physiques, mais
elles sont surtout psychologiques, et elles sont graves. Les
cauchemars les suivent toute leur vie. Leur capacité de
concentration sera perturbée. Il leur sera assez souvent
difficile de reprendre leurs études, surtout avec des enfants
moins âgés qu’eux.
Tribunaux spéciaux
Le ministère palestinien des captifs et des
libérés affirme que les mineurs palestiniens étaient jugés par
les mêmes tribunaux que les adultes. Mais, soudainement, les
occupants israéliens annoncent la constitution de tribunaux
spéciaux pour les enfants.
Le ministère considère que cette déclaration
n’a été donnée que pour duper l’opinion publique internationale,
voulant lui faire croire qu’"Israël" est un pays démocratique,
tout simplement. Ils continuent à les juger par les mêmes lois
qui ne prennent pas en considération leur condition de jeunes,
très jeunes. Ils continuent à les juger selon des rapports
rédigés par les services de renseignements.
En résumé, les occupants israéliens ne
respectent point les accords internationaux des droits de
l’homme, encore moins la convention des droits de l’enfant. Ils
continuent à les tuer, à les emprisonner, pour une simple
manifestation, au pire des cas un lancer de pierres en direction
des soldats d’occupation. Parfois, le jeune est en train de
jouer avec ses amis quand les soldats mettent la main sur lui.
Et souvent, les soldats attaquent la maison familiale, après
minuit, pour interpeller un jeune…
Le ministère palestinien des captifs et des
libérés appelle la Croix-Rouge et les organisations
s’intéressant aux enfants et à leurs droits à assumer leur
devoir et à obliger les occupants israéliens à respecter et
appliquer les conventions et les accords internationaux.
Les rapports
du CPI
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