Centre Palestinien d'Information

Rapport

Rien ne pourra justifier le crime de l'ajournement du rapport de Goldstone par l'autorité

Photo CPI

Jeudi 15 octobre 2009

L’autorité palestinienne d’Abbas, qui siège à Ramallah, se trouve dans l’embarras, sous de grandes pressions. Elle ne sait comment se laver du scandale de l’ajournement de la discussion sur le rapport de Goldstone, dans le comité mondial des droits de l’homme. Cette discussion était nécessaire pour qu’il soit discuté au conseil de sécurité des Nations Unies. Tout le monde critique cette autorité : le peuple palestinien, les factions palestiniennes, et des institutions juridiques et humanitaires.

La rue palestinienne

Cet ajournement dans lequel l’autorité d’Abbas avait participé a fait couler beaucoup d’encre. Il a suscité des avis contradictoires dans la rue palestinienne. L’autorité et son équipe essaient de défendre son acte impardonnable par tous les moyens. Abbas, lui-même, vient de donner un discours. Il voulait avancer des arguments, peine perdue.

Ismaël Haniyeh, premier ministre palestinien, a commenté ce discoyrs, à Gaza, en disant qu’il ne fait que refléter l’étendue du mépris politique envers le peuple palestinien.

Ce discours ne sera jamais le reflet de la volonté du peuple palestinien. Il est tout à fait ingrat face aux sacrifices faits par ce peuple pendant des décennies. Il reflète cependant une tendance liée à l’occupation israélienne et à la volonté américaine.

Une vraie impasse

Après ce scandale retentissant, le mouvement du Fatah et l’autorité de Ramallah se voient dans une impasse réelle. Ce sont eux qui ont été derrière ledit ajournement. Saïb Orayqat, grand négociateur de l’autorité, n’a-t-il pas dit : « Ce sont nous qui portons la totale responsabilité de cette affaire » ?

A l’intérieur même du mouvement de Fatah s’élèvent des voix pour critiquer l’autorité. L’ambassadeur palestinien au Caire est allé jusqu’à donner sa démission.

Altercations

En fait, l’ambassadeur Nabil Amro a porté à l’autorité la totale responsabilité de cet acte « immoral ».

Pour sa position honorable, il a eu le droit à toutes sortes d’attaques et d’altercations de la part de l’autorité de Ramallah et du mouvement du Fatah. Son unité de garde a été retirée, la fête d’adieu a été complètement boycottée.

Une vraie crise

Abbas et son équipe vivent actuellement une vraie crise. C’est pour cette raison que le discours d’Abbas était aussi agressif et tellement mensonger. Ils sont dans l’embarras, non seulement face au peuple palestinien, mais aussi face aux observateurs juridiques arabes et étrangers.

Finalement, Abbas a eu le culot de dire dans son discours que les chefs du Hamas ont fui la dernière guerre agressive israélienne menée contre Gaza, en allant vers la Sinaï. A-t-il oublié la tombée en martyre des grands chefs Siyam et Rayyan ? Quelle bassesse !