Centre Palestinien
d'Information
Rapport
Les dialogues du
Caire entre optimistes et pessimistes
Photo CPI
15 octobre
2008
Gaza – CPI
Les regards du peuple palestinien se sont
orientés vers le Caire. En fait, dans la capitale égyptienne,
les représentants des factions palestiniennes arrivent pour se
réunir, pour mettre fin à la division interne palestinienne et
pour retrouver l’unité nationale.
Le peuple palestinien s’impatiente pour
connaître ce que donneront ces dialogues. On a peur de l’échec,
comme cela a été le cas pour le dialogue de la Mecque, ainsi que
du Yémen.
Dans la bande de Gaza, les analyses vont bon
train. Il y a les optimistes, et les pessimistes. Mais il y a
aussi ceux qui ne réagissent pas, comme le sujet ne les concerne
pas.
Des espoirs
L’analyste Adnan Abou Amer, dans un
communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a
reçu une copie, constate : « Il est clair que tous les partis
allant à cette rencontre vivent une crise grave, politique et
sécuritaire. Chacun y va pour obtenir un maximum de privilèges
et pour laisser un minimum de pertes. La réussite ne sera pas
une réussite d’un parti ou d’un autre pour le peuple palestinien
qui vit un état grave de division qui lui coûte énormément.
On essaie de faire régner un climat positif
d’optimisme, souligne l’analyste. Ce climat sera nécessaire pour
que les portes ne soient pas fermées face à tout effort de
réconciliation et de dialogue.
Toutefois, le désir ne suffit pas à lui seul.
Pour mettre fin à cet état de division qui sent mauvais, il faut
de vrais efforts et de réelles concessions, ajoute Abou Amer.
Chacun des deux partis croit que leurs
relations sont dans un niveau des plus bas. L’échec de leur
rencontre pourrait les amener vers une situation jamais vue. Il
y aurait entre eux une confrontation armée, sinon une rupture
définitive. Des mesures constitutionnelles et juridiques
pourraient venir pour entériner cette rupture. La scène
palestinienne se trouverait encore plus délabrée ; l’avenir
serait encore plus incertain.
Optimisme
Par contre, Talal Okal, analyste politique,
exprime son optimisme. La rencontre de l’Egypte donnera des
résultats prometteurs.
Dans un communiqué dont notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, Akal montre
son optimisme. « Ces rencontres constituent le point de départ
d’une solution. C’est vrai qu’il est difficile d’arriver à une
solution totale pour toutes les affaires, tous les dossiers.
Néanmoins, la solution sera possible, si les efforts s’unissent
et sont poursuivis par tous les partis ». Pour lui, le rôle de
l’Egypte est de pousser à un accord arabe permettant une
solution pour la crise palestinienne interne.
« Les Arabes ne font pas tout cela sous le
titre de la solidarité arabe, ajoute-t-il. Ils sont poussés par
des intérêts qui leur sont propres. C’est pour cela qu’ils
suivent de prêt ce dossier ». Les Palestiniens savent maintenant
qu’ils doivent être sérieux.
Akol insiste à dire que le dialogue actuel
est tout à fait différent des autres. Les dialogues précédents
se passaient au moment où il y avait un seul système politique.
Maintenant, il y en a deux. Deux systèmes différents,
contradictoires.
Tout le monde doit faire des concessions.
Cependant, la conviction pourrait ne pas suffire à elle toute
seule pour parvenir à un accord. Des pressions seront
nécessaires.
Finalement, le Palestinien moyen, monsieur
tout le monde, ne peut que lever les mains pour implorer Allah,
le Tout Puissant, pour qu’Il aide tous les partis à s’unifier et
à unifier la patrie.
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