Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Le Palestinien ne pardonne pas les vendeurs du rapport Goldstone
!

Photo CPI
Mercredi 14 octobre 2009
Cisjordanie – CPI
Partout dans le monde, les Palestiniens sont
choqués de la position de l’autorité palestinienne d’Abbas
envers le rapport de Goldstone. Pourquoi a-t-elle donc ajourné
ce rapport condamnant les occupants israéliens pour leurs crimes
commis durant leur guerre agressive menée contre Gaza ? La
Cisjordanie n’est pas en reste, elle est tout aussi étonnée.
Alors que toutes les voix sont muselées par l’autorité
palestinienne de Ramallah, les citoyens arrivent à exprimer leur
étonnement et leur colère face à cette autorité. De plus en
plus, ils croient que cette autorité est devenue un vrai fardeau
pour le projet national palestinien tout entier.
Deux voies distinctes
Le scandale suscité par cette autorité vient
au même moment où le Mouvement islamique guidé par le cheikh
Raïd Salah se révolte pour défendre la sainte mosquée d’Al-Aqsa !
Nous sommes face à deux méthodes
différentes, tout à fait différentes, croit l’habitant de la
Cisjordanie Waïl Al-Diraoui. Leurs chemins ne se rencontrent
jamais.
Ce n’est pas une affaire bizarre pour le
citoyen Khalilal-Salyma. Que l’autorité suive l’affaire jusqu’au
bout, en soutenant le rapport de Goldstone, cela aurait été
vraiment bizarre. En effet, depuis cinq ans, Abbas occupe la
présidence de cette autorité palestinienne de Ramallah. Même pas
une fois, il ne s’est montré en position d’opposition face aux
occupants israéliens, ou à leurs soutiens américains. A la fin
de son mandat, tout le monde critiquait George Bush pour les
catastrophes causées par son administration, sauf Abbas !
Jusqu’à la dernière minute, il vantait Bush !
Ainsi, une telle autorité n’a pas besoin
d’une grande pression pour qu’elle cède, pour qu’elle retire le
projet de décision. Quelques intérêts, mêmes personnels,
suffiront pour qu’elle laisse tout tomber. La cause
palestinienne n’est pour eux qu’une vache à lait.
La guerre de Gaza
Ceux qui avaient quelque chose dans la
guerre de Gaza n’ont pas le droit de livrer le peuple, dit Nadom
as-Saïd. Le Hamas aurait dû présenter aux organisations
internationales toutes les preuves montrant l’implication de
cette autorité dans la guerre de Gaza. Ainsi, elle n’aura pas le
droit de poursuivre l’affaire du rapport de Goldstone. Puis,
ajoute-t-il, j’ai entendu un officier de l’autorité dire qu’ils
étaient prêts à entrer à Gaza dès que les Israéliens auraient
vaincu le Hamas !
Projet économique
Pour sa part, Walid Al-Faqih croit que tant
que la triade Abbas, le président sortant, Salam Fayyad, qui
s’accroche au fauteuil du premier ministre, et Yasser Abd Rabba,
chassé de toutes les factions, restent sur la tête de la
politique palestinienne, l’affaire restera mal. En réalité, ils
n’ont pas un projet politique, mais un projet économique.
Disons enfin que les scandales n’ont pas
l’air de quitter Abbas : il avait été accusé d’une participation
active à l’assassinat du président Arafat. Puis il a été accusé
d’avoir voulu que la guerre contre Gaza continue. Et voilà le
scandale du rapport de Goldstone qui tue le dernier rempart de
crédibilité de cette autorité qui n’a plus aucune autorité.
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