Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Les soldats israéliens maltraitent un chauffeur palestinien et
lui cause une hémorragie interne

Photo CPI
Lundi 14 septembre 2009
Ramallah – CPI
En Cisjordanie, un Palestinien moyen ne sait
pas d’où viennent les coups qu’il reçoit. Il y a les services
sécuritaires de l’autorité palestinienne. Il y a aussi les
occupants israéliens. Les deux forces poursuivent le Palestinien
moyen, surtout s’il se montre sympathisant de la résistance
palestinienne.
Le Centre Palestinien des droits de l’homme
a donné les détails d’une de ces agressions menées contre tous
les Palestiniens. Il s’agit d’une maltraitance pratiquée contre
le Palestinien Mohammed Mahmoud Daïs Daïs, 27 ans, originaire du
village Yatta, au sud du département d’Al-Khalil. Une
maltraitance qui lui a causé une hémorragie interne, des
déchirures au niveau des colonnes et des bleus partout dans le
corps.
En effet, à cinq heures du matin du dimanche
6 septembre 2009, Daïs et cinq autres personnes, porteurs d’une
permission de travail dans les usines israéliennes, ont accompli
leur prière de l’aube, dans leur village de Twani, au sud-est de
la ville de Yatta. Puis il a pris sa voiture pour transporter
les cinq ouvriers à la zone frontalière de Janba, pour aller
travailler dans les fabriques israéliennes.
Mais avant que la voiture ne démarre, un
véhicule militaire israélien type Hummer vient lui faire
barrage. Les soldats israéliens tirent le chauffeur et le
jettent par terre pour le frapper par tout, durement et pour un
bon moment.
Les soldats le frappent avec leurs mains et
leurs pieds, ainsi qu’avec les crosses de leurs fusils. Il perd
connaissance. Ils l’aspergent l’eau froide pour le réveiller et
reprendre leur charge. Les passagers restent bloqués à
l’intérieur de la voiture, sous la menace de l’arme israélienne.
Ils ne seront libérés qu’une heure plus tard. Les soldats
obligent cependant le chauffeur anéanti à reprendre sa voiture
et à la conduire jusqu’au barrage militaire de Lassifer.
Accompagné d’un soldat et d’un officier et
suivi par un véhicule militaire, il est obligé de conduire sa
voiture. Mais quelques mètres plus tard, il perd encore une fois
connaissance, étant durement frappé. L’officier l’écarte pour
prendre sa place et conduire la voiture audit barrage.
Sur le barrage, ils le réveillent pour le
frapper de nouveau. Les mains liées, le citoyen continue à
recevoir leurs coups, sous un soleil frappant. A 8h15, par
hasard, une patrouille de la police arrive et entend ses cris.
L’officier de police discute avec les
soldats et reçoit la victime. Il contacte son père et lui
conseille de venir récupérer son fils en danger de mort.
Le père y va avec une ambulance du Croissant
Rouge. Il reçoit son fils ; mais les soldats refusent de lui
fournir une quelconque raison pour leur crime. L’officier lui
conseille de prendre son fils et de partir vite. C’est à 9h17
que la voiture du Croissant Rouge quitte le barrage, pour
l’amener à l’hôpital public d’Al-Khalil. Il arrive à l’hôpital
dans un état très grave.
La victime explique que l’officier de la
force militaire, lui-même, l’a jeté par terre. Il a mis son pied
sur son cou et a pressé, menaçant : « Avant que je te tue, j’ai
déjà tué quatre personnes à Gaza ! », et continuant à le frapper
surtout dans le ventre.
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