Centre Palestinien
d'Information
Rapport
La situation humanitaire à Gaza, de grands défis,
selon un rapport international

Photo CPI
Mercredi 14 janvier 2009
Gaza – CPI
Le bureau de coordination des affaires
humanitaires de l’Organisation des Nations Unies a publié un
rapport concernant la situation dans la bande de Gaza jusqu’au
dimanche 11 janvier 2009.
Le rapport détaille la manière dont la
situation humanitaire se détériore de plus en plus. Les équipes
de secouristes ne sont pas en mesure de pratiquer leur devoir de
façon décente. Il réaffirme que les opérations agressives
causeront plus de pertes humaines.
L’agression israélienne
L’opération militaire israélienne entame sa
troisième semaine. L’aviation israélienne continue à lâcher des
tracts sur la ville de Gaza, menaçant à plus d’escalade.
Toutes les forces israéliennes d'occupation,
aériennes, maritimes comme terrestres, continuent à encercler et
à étouffer les zones habitées de la bande de Gaza. Les
départements de Gaza et du Nord sont toujours isolés du reste de
la bande de Gaza. La crise humanitaire ne cesse de s’aggraver.
Le nombre de pertes humaines ne cesse d’augmenter. Les dégâts de
maisons et d’infrastructures ne cessent de s’abîmer. Sont au
plus mal les services d’eau potable, des égouts, d’électricité.
Les équipes et les centres médicaux souffrent
d’une pression croissante et d’un surmenage qui ne cesse de
s'alourdir.
Par ailleurs, la guerre laissera très
certainement des séquelles sur les enfants qui constituent
environ 56% de la population de la bande de Gaza, se soucie le
rapport.
Protection des civils
Les Israéliens bombardent même les maisons
civiles. Le 10 janvier, ils ont tiré un obus d’artillerie sur la
maison de la famille Abdou Rabbah, à Jabalia. Huit personnes ont
été tuées.
Jusqu’au 11 janvier, le ministère palestinien
de la santé a compté 884 martyrs dont 275 enfants et 93 femmes.
Il y a aussi parmi les tués 12 membres d’équipes médicales.
L’Organisation mondiale de la santé dit que
les hôpitaux n’ont d’électricité que pour trois à quatre heures.
Plusieurs hôpitaux de la bande de Gaza n’ont de carburant que
pour quelques jours. L’hôpital Kamal Odwan n’en a même plus.
De plus, plus de 500 mille personnes de la
bande de Gaza n’ont plus d’eau. D’autres 500 mille personnes
n’ont de l’eau que pour quelque 4 à 6 heures.
Les premières nécessités
Le rapport international délimite les
premières nécessités de la population de la bande de Gaza par la
protection des civils. En fait, la Bande est une zone des plus
densément peuplées au monde. Plus de la moitié de ses 1,5
millions d’habitants sont des enfants. "Israël" doit respecter
les critères de la loi humaine internationale. Elle doit faire
une distinction entre civils et hommes armés. Le rapport
remarque que des ambulances et des véhicules de pompiers ont été
attaqués.
Il faut réparer les lignes d’électricité,
nécessaires pour les services de la santé et de l’eau.
Le point de passage de Nahel doit être ouvert
pour laisser passer des quantités suffisantes de carburant pour
faire marcher la centrale d’énergie, pour qu’elle puisse
distribuer du carburant.
Enfin, il y a le problème de la liquidité
monétaire. Bien que le gouvernement israélien ait laissé passer
une petite quantité d’argent, il y a beaucoup à faire pour la
question de la liquidité.
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