Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
La guerre israélienne continue contre l'olivier palestinien

Photo CPI
Mardi 13 octobre 2009
Jénine – CPI
Le mur discriminatoire de séparation monté
par les occupants israéliens encercle les Palestiniens et gâche
leur vie. La saison de cueillette d’olives inquiète déjà les
agriculteurs habitant dans des villages mitoyens de ce maudit
mur.
Parmi les villages se trouvant dans ce
voisinage forcé sont Al-Arqa, Anin, Nazlazayd, Al-Tiba, Ftaqua,
dans le département de Jénine.
La saison de cueillette approche et les
villageois ne savent pas comment cela va se passer. L’année
dernière, les autorités israéliennes d’occupation ont refusé de
leur accorder l’autorisation de rejoindre leurs terres situées
derrière le mur discriminatoire. Ils ont été privés de leur
unique source de vie.
En effet, l’olive est devenue l’unique
source de survie pour des dizaines de familles palestiniennes,
surtout du fait que les occupants israéliens n’arrêtent de les
encercler et d’encombrer leur vie quotidienne.
La politique d’autorisation
Les occupants israéliens ont hissé de hauts
murs sur lesquels des portails barrent la route aux
agriculteurs. Ils ne peuvent rejoindre leurs terres que par des
autorisations particulières. Et les occupants en délivrent peu,
avec beaucoup de restrictions et seulement à certains moments de
l’année.
Le problème, dit Mohammed Mohjini, c’est
qu’ils ne donnent cette autorisation qu’à une ou à deux
personnes, pour chaque famille. La cueillette est cependant un
travail collectif dans lequel tous les membres de la famille
participent. Puis l’autorisation est pour un temps limité de la
journée, tout à fait insuffisant.
Faute de soin, nos oliviers se changeront en
des arbres sauvages, dit-il.
Les lointains portails
Bien qu’un portail existe tout près de notre
village d’Al-Arqa, à l’ouest de la ville de Jénine, les
autorités de l’occupation ne nous permettent de passer que par
un autre situé à une demi-heure plus loin, dit l’agriculteur
Saïd Wakid.
Nous devons porter nos produits pour une
demie heure de marche supplémentaire. Une charge supplémentaire
pour une politique malsaine, ajoute-t-il.
Forcés de donner leurs terres en gage !
Les difficultés ne cessent de croître. Les
occupants israéliens poussent les Palestiniens à bout. Ceux qui
n’arrivent pas à obtenir ladite autorisation se voient forcés de
donner leurs terres en gage à ceux qui l’ont. Une perte
considérable. Une sanction à des villageois qui ne participent à
aucune action politique !
Les occupants ne permettent aux fermiers
d’aller soigner leurs terres et leurs oliviers ; et à la fin de
l’année, ils diminuent les autorisations données, en prétextant
que la récolte n’est pas conséquente et n’a pas besoin de
beaucoup de mains pour la ramasser, dit Rajih Yassine, habitant
du village d’Anin.
Enfin, la saison de la cueillette d’olives
arrive, les difficultés avec ; cependant, le Palestinien
confirme encore plus fortement que jamais son attachement
historique à sa terre, la terre de ses ancêtres.
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