Rapport du CPI
L'ingérence
israélienne dans la ville de Jénine,
un phénomène inquiétant
CPI
Photo: CPI
Jeudi 13 septembre
2012
Jénine – CPI
Les agents des
services des renseignements de
l’occupation sioniste ont de plus en
plus la main libre en Cisjordanie, en
particulier dans le département de
Jénine. Leurs interventions se font à
plusieurs niveaux, disent des sources
bien informées à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI). Le
problème, c’est que les institutions
palestiniennes de la Cisjordanie se
montrent indifférentes. Elles laissent
faire. C’est une ingérence dangereuse,
au niveau de la sécurité des
Palestiniens, et elles ne la traitent
pas comme telle.
Un activiste
palestinien, qui demande à ne pas être
nommé, raconte à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) quelques
aspects de l’ingérence sécuritaire
sioniste. Cette ingérence se concrétise
par exemple par les contacts directs
entre les officiers des renseignements
sionistes et les directeurs de certains
bureaux officiels et certains
responsables de Jénine, des contacts
directs et sans aucune coordination
officielle.
Une affaire banale
!
Il devient de plus en
plus ordinaire et fréquent de voir un
officier des renseignements sionistes se
présenter comme capitaine Jamal, Zohaïr
ou tout autre prénom arabe. Puis il
contacte les directeurs d’institutions
palestiniennes pour discuter avec eux
des situations générales du pays. Il se
peut qu’il contacte le directeur d’un
quotidien pour commenter une information
publiée le jour même !
Non seulement les
responsables de l’autorité de Ramallah
ne font rien contre ces officiers
sionistes, mais de plus, ils les
accueillent à bras ouverts. Ces
officiers ne discutent que des affaires
générales qu’ils sauront tôt ou tard,
par eux ou par d’autres moyens, disent
les responsables palestiniens. Quelle
impassibilité !
Certains de ces
responsables possèdent des autorisations
leur permettant de se rendre dans les
territoires occupés en 1948. Ils ont
peur de se les voir retirer s’ils
refusent de recevoir les officiers
sionistes. Et les pouvoirs politiques et
sécuritaires ne font rien pour stopper
ce phénomène qui est le moins qu’on
puisse dire « nocif à la sécurité
générale ». C’est le début de la
déroute, sinon la vraie déroute.
Ces pratiques sont de
plus en plus inquiétantes, ajoute-t-il.
Elles font parties d’un plan bien
préparé depuis des années, visant le
département de Jénine qui possède une
longue et honorable histoire de
résistance contre les occupants
sionistes.
Des activistes
travaillant contre la normalisation avec
l’occupation sioniste disent à notre
correspondant du Centre Palestinien
d’Information (CPI) qu’en dépit du fait
que les occupants sionistes ont la main
longue sur toute la Cisjordanie, ils
visent particulièrement le département
de Jénine, dans le domaine de la
sécurité. Malheureusement, des
personnalités politiques de la
l’autorité palestinienne acceptent cette
situation, et contrarient même toute
objection à ces pratiques dangereuses.
Les activistes
parlent de ce plan dont l’exécution a
commencé en 2007 sous le nom "L’exemple
sécuritaire de Jénine". Pour élaborer ce
plan visant à transformer le département
de Jénine d’un centre de résistance
contre l’occupation sioniste en centre
de normalisation, les services
américains de renseignements, les
autorités sionistes et les autorités de
Ramallah y ont mis de grands budgets.
Un autre exemple
Enfin, il y a
d’autres exemples de ces pratiques
sionistes : il y a ces voyages organisés
sous des noms culturels. Les jeunes
Palestiniens sont transportés vers les
territoires occupés en 1948. Là-bas, ils
découvrent qu’ils ne sont pas en simple
voyage, mais qu’ils sont tout simplement
emmenés pour rencontrer des jeunes
sionistes. Personne ne bouge cependant
le petit doigt.
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