Rapport
Dans les
prisons sionistes :
la joie de l’Aïd kidnappée par les
bourreaux israéliens
CPI
Photo: CPI
Mardi 13 août 2013
Naplouse – CPI
Les jours de fêtes,
les prisons du monde entier laissent aux
détenus un petit espace exceptionnel de
liberté, sauf les prisons de
l’occupation sioniste. En fait,
l’administration pénitentiaire
israélienne a retiré tous les petits
conforts accordés jadis grâce aux luttes
acharnées des captifs palestiniens, même
ceux concernant les jours festifs.
C’est ainsi qu’a
parlé le captif Majed Sawafitta de la
fête marquant la fin du mois béni de
Ramadan, l’Aïd Al-Fitr. Il a lancé un
cri afin d’attirer l’attention sur les
souffrances des captifs palestiniens
durant tous les jours de l’année, les
jours de l’Aïd compris.
Privés
de dessert
Majed Sawafitta dit
au correspondant du Centre Palestinien
d’Information (CPI) que les autorités de
l’occupation sioniste ont même interdit
l’entrée des desserts et des cadeaux de
l’Aïd, en dépit de l’accord
préalablement donné aux détenus.
Tous les produits,
les desserts, le café et les cadeaux
offerts par la société civile locale de
la Cisjordanie n’ont pas pris le chemin
vers les cellules des captifs.
Normalement, les
jours de fêtes, c’est l’administration
pénitentiaire qui doit offrir les petits
matériels agrémentant l’Aïd, donnant
l’allure d’un petit changement par
rapport à la routine mortelle de la
prison. Non seulement elle ne fait rien,
mais elle fait même tout pour que rien
n’entre, confirme Majed Sawafitta.
Le
message de l’Aïd
A l’occasion de cet
Aïd, le comité international de la
Croix-Rouge a appelé, vendredi 9 août
2013, les institutions juridiques à
« aller d’urgence aux prisons afin
d’observer les conditions des captifs
grévistes : leur vie est en réel
danger », a déclaré le comité à la
presse.
En effet, le danger
de la mort guette les captifs
palestiniens en grève de la faim depuis
un certain temps, en particulier
Abdallah Al-Barghouthi, dont certains
organes ont arrêté de travailler.
A cette occasion de
l’Aïd, les Jordaniens détenus dans les
prisons de l’occupation sioniste, en
grève de la faim depuis une centaine de
jours, ont adressé un message de
félicitations au peuple palestinien et
au peuple jordanien, tout en espérant
que cette occasion soit une véritable
fête de leur libération.
Leur santé se dégrade
et les mauvaises surprises pourront
arriver à tout moment, disent-ils dans
leur message. En écrivant ce rapport,
nous venons d’apprendre que les détenus
jordaniens dans les prisons israéliennes
mettraient fin à leur action ; les
occupants sionistes auraient cédé à
leurs revendications. Une belle fête, si
cela est vérifié.
La
joie malgré tout
Le captif Mohammed
Farihat parle au correspondant du Centre
Palestinien d’Information (CPI) de la
manière dont les détenus ont passé la
fête de l’Aïd dans sa prison du Néguev.
Les détenus ont crié « Allah akbar,
Allah est grand », dès qu’ils ont
entendu l’annonce de la fin du mois béni
de Ramadan, et ils se sont échangés les
félicitations propre à cette occasion.
Le lendemain, dès le
petit matin, les détenus ont pris une
douche. Ils ont porté les vêtements
adéquats à la fête et pour faire la
prière de l’Aïd. Ils se sont mis en rond
puis se sont adressé les félicitations
les uns aux autres et à partager la
petite quantité de desserts qu’ils
avaient pu conserver pour cette rare
occasion.
Retour
à la routine
Une fois la fête
terminée, tout un chacun est parti dans
son coin retrouver sa tristesse, sa
solitude et ses souvenirs de la fête de
jadis, à l’extérieur, à l’air de la
liberté.
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