Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
L'expulsion : une politique sioniste pour éloigner les symboles
nationaux de la scène politique

Photo CPI
Jeudi 12 novembre 2009
Cisjordanie – CPI
Les forces israéliennes d'occupation
recommencent à déporter les Palestiniens. Elles les éloignent de
leurs lieux d’habitation. C’est une politique destinée à les
empêcher de participer à toute protestation contre les
agressions systématiques pratiquées par les Sionistes contre les
territoires palestiniens, dont les lieux saints.
La plupart des déportés sont des
personnalités palestiniennes islamiques et nationales.
Récemment, cela s’est produit dans les villes d'Al-Quds
(Jérusalem) et d’Al-Khalil (Hébron). Cheikh Raïd Salah, Cheikh
Kamal Al-Khattib, Cheikh Ali Abu Chaïkha, Hatem Abdu Al-Qader et
l’activiste juridique Fahmi Chahin et des dizaines d’autres
citoyens palestiniens ont été éloignés pour cette raison.
Cette politique n’est pas nouvelle ; depuis
l’occupation des territoires palestiniens, les Israéliens
n’arrêtent pas de la pratiquer. Et depuis quelque temps, le
nombre de Palestiniens expulsés ne cesse d’augmenter, surtout
dans la ville d'Al-Quds, dans l’ancien bourg et dans la sainte
mosquée d’Al-Aqsa plus précisément.
Déportation politique
La politique d’expulsion a été pratiquée
envers le cheikh Raïd Salam, membre du Mouvement Islamique de
l’intérieur des territoires palestiniens occupés en 1948. Après
avoir été arrêté, il a été condamné à une expulsion de six mois
de la ville d'Al-Quds. Auparavant, il avait été interdit de
s’approcher de l’ancien bourg et de rentrer dans la mosquée
d’Al-Aqsa.
Les forces israéliennes d'occupation ont
interdit le cheikh Kamel Al-Khattib, vice-président du Mouvement
Islamique, pour une période de 15 jours.
La période d’expulsion varie d’une personne
à l’autre. Cependant, une lourde caution est imposée à tout le
monde, une caution parfois de plusieurs milliers de dollars. Et
beaucoup se trouvent confinés dans leurs maisons. D’autres sont
obligés de se rendre dans un centre de police pour marquer une
présence quotidienne.
Dans la ville d’Al-Khalil, les forces
israéliennes d'occupation ont récemment expulsé Fahmi Chahin,
chercheur juridique du Centre Palestinien des droits de l’homme.
Il n’avait fait que participer à une manifestation de
contestation contre la confiscation de terrains par les
occupants israéliens. Les policiers ont pris le plaisir de le
taper pendant son arrestation.
Une guerre sans merci
Pour sa part, le cheikh Ali Abou Chikha,
responsable du dossier de la ville d'Al-Quds dans le Mouvement
Islamique, a été expulsé de l’ancien bourg pour une période
d’une semaine. Il commente son expulsion en disant que la
politique d’expulsion par les occupants israéliens est variée.
Ils éloignent les membres du Mouvement Islamique de la ville
d'Al-Quds et de sa sainte mosquée d’Al-Aqsa. Par ailleurs, ils
mènent une guerre sans merci contre l’existence humaine massive
qui vient quotidiennement défendre la grande mosquée. Enfin, ils
expulsent toute personnalité nationale et islamique, comme le
cheikh Raïd Salah et Hatem Abdu Al-Qader. Ils n’essaient pas
seulement d’expulser des personnalités connues de la ville, mais
ils veulent aussi éloigner tous les fidèles de leur mosquée.
Dans une interview donnée à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI), Abu Cheikha qualifie ces actes
d’expulsion d’illégaux et d’injustes.
Pour détourner les lois israéliennes
interdisant les rassemblements sur les places publiques, les
personnalités de la ville d'Al-Quds essaient de les organiser
sur les toits de leurs maisons. Peut-être que cette manière de
se regrouper a ses limites, mais elle montre notre grande
volonté de garder notre ville et notre mosquée, dit Abu Chaikha.
Les occupants israéliens expulsent les Palestiniens dont le
cheikh Raïd, mais désormais, tout le monde prend conscient du
danger entourant la ville d'Al-Quds et sa sainte mosquée d’Al-Aqsa.
Et tel a été le cas durant les nouveaux affrontements dont la
Mosquée était témoin.
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