Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Le blocus israélien sème la mort dans la bande de Gaza

Photo CPI
Mardi 12 mai 2009
Gaza – CPI
« Je ne peux pas savoir quelle est la faute
de cet enfant de neuf ans ? Je le regarde mourir, cent fois par
jour. Je ne peux pas connaître la raison poussant l’Egypte à
refuser de le laisser traverser le point de passage de Rafah
pour aller trouver le soin qu lui est nécessaire ? »
Ainsi a débuté ses propos Mme Zinate, mère
de cinq enfants, donnés à l’envoyé de notre Centre Palestinien
d’Information (CPI). Ensuite, elle a lancé un appel de détresse
pour sauver son garçon Ossama, victime de cet injuste blocus
imposé contre Gaza, victime de cette interdiction de voyage.
Avec un ton plein de tristesse, elle
critique la fermeture du point de passage de Rafah par les
autorités égyptiennes devant les malades palestiniens.
A côté d’elle, une autre dame garde un
regard suppliant. Mme Om Hassan, 62 ans, espère qu’Allah (le
Tout Puissant) rende tendres les cœurs des Egyptiens afin qu’ils
laissent passer les malades palestiniens.
Une fermeture israélienne !
Et par le nord de la bande de Gaza, ce sont
les Israéliens qui ferment le passage de Beit Hanoun (Erez). Eux
aussi, ils ne permettent pas aux malades palestiniens d’y
passer. Et sur ce point, le service israélien de la sécurité
intérieure (le Shabak) pratique une sale politique. Il essaie de
tirer des malades des renseignements concernant la résistance
palestinienne dans la bande de Gaza.
L’organisation Médecins pour les droits de
l’homme a affirmé, lundi 4 mai, que ce service de la sécurité
intérieure met les malades sous de fortes pressions. Ces malades
doivent donner des renseignements sur la bande de Gaza avant de
la quitter pour aller se soigner à l’étranger.
Malade sur la chaise d’interrogation
Dans un rapport, l’organisation dit que de
janvier 2008 à mars 2009, les Israéliens ont interrogé 438
Palestiniens ; donner des renseignements sera une condition
préalable pour les laisser voyager à l’extérieur de la bande de
Gaza.
Les agents ont interrogé des adolescents,
ont photographié des malades, et ils les ont humiliés et
insultés. Les malades qui refusent de donner des renseignements
se verront prier de retourner chez eux.
Des malades harcelés
Dr Bassim Naïm, ministre palestinien de la
santé, confirme pour sa part que les malades palestiniens sont
harcelés et mis sous pressions pour en tirer des renseignements.
A une délégation écossaise, Naïm a dit que
les malades restent des heures et des heures sous un soleil
brûlant. Et ils subissent toutes sortes d’inspections. Des
agissements qui viennent à l’encontre de tous les accords,
conventions et traités internationaux.
La privation de soin
Waïl Abdou Al-Qader, 32 ans, du camp de
réfugiés palestiniens d’Al-Chatti, à l’ouest de la ville de
Gaza, était membre des brigades d’Al-Qassam. Il était très
malade, au niveau de l’estomac. Il avait besoin d’une opération
à l’extérieur de la bande de Gaza. Mais l’interdiction de
quitter Gaza l’a finalement tué.
Briser le blocus
L’organisation américaine Human Rights
Watch, en s’adressant à la secrétaire d’Etat américaine, a
appelé à critiquer publiquement et fortement le blocus israélien
imposé sur Gaza. C’est une sanction collective visant la
population civile. Les Etats-Unis, en étant le premier allié de
l’Entité sioniste, doivent pratiquer toutes les pressions sur
"Israël" afin qu’elle respecte la loi internationale.
Les Etats-Unis doivent également pratiquer
des pressions sur l’Egypte pour qu’elle ouvre le point de
passage de Rafah pour laisser passer les malades et ces
centaines de camions porteurs d’aides humanitaires.
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