Centre Palestinien d'Information

Rapport

Pourquoi l'autorité palestinienne d'Abbas est accusée de l'ajournement du rapport de Goldstone

Photo CPI

Dimanche 11 octobre 2009

C’est la triade Mahmoud Abbas, Yasser Abd Rabbah et Saïb Ariqat, en coordination avec Fayyad, qui a pris la décision de demander l’ajournement du rapport de Goldstone, disent des sources bien informées, aux Etats-Unis.

C’est par la politique de la carotte et du bâton que les Américains et les Israéliens ont pratiqué leurs pressions sur Abbas et Fayyad pour qu’ils retirent leur demande, affirment les sources.

L’administration américaine pratiquait ses pressions en menaçant l’autorité palestinienne d’Abbas de prendre plusieurs mesures, si elle ne retire pas sa demande.

Premièrement, l’administration américaine arrêtera tous ses efforts destinés à la reprise les négociations entre l’autorité et Israël.

Ensuite, cette administration gèlera tout aide financière à l’autorité et à son gouvernement présidée par Fayyad.

Pour sa part, l’Entité sioniste a tendu une carotte à Abbas : s’il retire sa demande, il recevra une autorisation israélienne pour que démarre enfin l’entreprise de téléphonie mobile dont le fils d’Abbas est un partenaire majeur.

Puis, Liberman, ministre israélien des affaires étrangères, vient pour lever le bâton et menacer cette pauvre autorité de lever le voile sur l’affaire suivante : l’autorité aurait supplié l’armée de l’Entité sioniste de ne pas arrêter sa guerre agressive israélienne menée contre Gaza, jusqu’à une liquidation totale du mouvement du Hamas.

Liberman était vraiment en colère, soulignent les sources. Il menaçait d’exposer au monde entier tous les documents prouvant ses dires.

Dans le même contexte, l’agence de presse Chihab rapporte qu’à Washington, une rencontre avait réuni la délégation de l’autorité palestinienne d’Abbas et la délégation israélienne. Cette rencontre a réussi à convaincre Abbas de retirer son soutien au projet de vote sur le rapport de Goldstone.

Les sources confirment à l’agence qu’au début, Abbas avait refusé de céder aux pressions sionistes, jusqu’au moment où un officier israélien lui montre une vidéo sur son téléphone portable. Le ficher vidéo montre une rencontre entre Abbas, Barak et Livni.

Dans cette vidéo, Mahmoud Abbas essayait de convaincre Barak, le ministre israélien de la guerre de l’époque, de la nécessité de continuer la guerre. Barak se montrait hésitant et étonné face à l’enthousiasme d’Abbas !

Puis l’officier Afraham a sorti un magnétophone pour faire écouter à la délégation d’Abbas un appel téléphonique dans lequel l’homme de l’autorité At-Tayyib Abdu Ar-Rahim encourage le directeur du bureau des états généraux de l’armée israélienne à faire tomber les camps de Jabalia et Al-Chatti, pendant la guerre agressive israélienne menée contre Gaza, lui affirmant que cela mettrait fin au pouvoir du mouvement du Hamas. Les gens du Hamas sortiraient, drapeaux blancs à la main !

Ledit directeur lui disait que cela pourrait tuer des milliers de civils. L’homme de l’autorité lui disait que tant pis, tous avaient choisi le Hamas !!!

C’est sous ces menaces que la délégation s’est retrouvée obligée, par écrit, de ne donner aucune autorisation à aucun pays pour adopter le rapport de Goldstone !