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Centre Palestinien d'Information

Rapport

Le droit au retour ne tombe jamais en prescription pour les villes
et les villages palestiniens


Photo CPI

Mardi 11 mai 2010

Gaza – CPI

Les Sionistes et leurs alliés croient que les Palestiniens oublieront leur terre, que les Palestiniens oublieront ce qui se passa il y a 62 ans, que les Palestiniens oublieront la déportation, l’assassinat, le vol…

Les Sionistes oublient cependant que les années qui passent ne font que renforcer le droit au retour, dans la mémoire de tous ceux qui furent chassés de leurs villes et villages et encore plus dans la mémoire de leurs descendants. Parlons de ces villes et ces villages.

La ville occupée d'Al-Quds

Cette ville, vieille comme l’Histoire, fut détruite et reconstruite à plus de dix-huit reprises, après sa naissance il y a quelque cinq mille années avant notre ère.

Ce sont les Cananéens qui donnèrent le nom Al-Quds à la ville. Et la ville connut le roi Malaki Sadeq qui élargit la ville et l’appela Orasalem, la ville de la paix.

Cette ville sainte chez les Musulmans se situe sur le mont Al-Dohour et culmine au-dessus du village Salwane, au sud-est de la sainte mosquée d’Al-Aqsa.

Actuellement, la ville d'Al-Quds s’étend entre les montagnes de Naplouse et les montagnes Al-Khalil, au sud. Elle se trouve à 62 km à l’est de la mer méditerranéenne, à 22 km de la mère morte, à 775 m d’altitude. Tout cela fait d’Al-Quds la ville centrale de la Palestine.

Dans sa longue histoire, la ville d'Al-Quds connut beaucoup de conquérants : des Perses, des Romains, des Croisés, et d’autres. La ville s’épanouit à l’époque de l’empire ottomane.

En 1922, son nombre d’habitants dépassa les 28 mille personnes. En 1948, il était d’un peu moins de 70 mille personnes. En 1996, il dépassa le quart de million.

Le 28 avril 1948, des organisations sionistes occupèrent la partie ouest de la ville d'Al-Quds. Et en 1967, les Israéliens occupèrent la partie est. Et le 30 juillet 1980, la Knesset israélienne considéra la ville unifiée comme la capitale de son Entité sioniste.

La ville d'Al-Quds subit différentes mesures discriminatoires de la part des Israéliens. Des maisons et des quartiers tout entiers furent démolis, comme le quartier d’Al-Maghariba. Des terrains furent confisqués au profit de colonies sionistes. Beaucoup d’habitants arabes de la ville sont sous des pressions insupportables afin qu’ils quittent la ville.

Les Sionistes confisquèrent plus de 2,3 mille hectares de terrains de la ville, depuis 1967, sachant que la superficie de la ville est de 7 mille hectares seulement. Et depuis cette époque, il y eut 35 mille unités résidentielles pour les Juifs, mais même pas une unité pour les Palestiniens ! Les Sionistes construirent dix quartiers résidentiels dans la ville et plus de 40 colonies.

Al-Quds est une ville touristique de premier ordre. Du monde entier, les touristes viennent visiter des dizaines de lieux saints et historiques dont la sainte mosquée d’Al-Aqsa, la mosquée du Rocher, l’église de la Résurrection. Depuis 1967, la sainte mosquée d’Al-Aqsa est le sujet de dizaines d’agressions : démolitions, incendies, balles, provocations. Les Palestiniens de la ville, eux, sont le sujet de provocations qui vont jusqu’à des massacres.

La ville occupée d’Al-Majdel

Al-Majdel est un mot araméen qui signifie la tour. La ville se situe au nord-est de Gaza, non loin de sa plage. Entre Gaza et Jaffa, la ville est entourée des villages de Hamama, Beit Daras, Josa, Naliya, Joles, Beit Tmiya, Kokaba et Suafir.

La ville est connue pour ses fabriques de tissus de coton et de soie. Elle est aussi connue pour sa Grande Mosquée bâtie par l’émir mamlouk Saïf Al-Dine Salar.

En 1948, les organisations sionistes détruisirent le village et chassèrent ses habitants palestiniens pour construire leur ville d’Achkalon sur ses ruines.

La ville de Bir As-Sabi’

Bir As-Sabi’ est une très ancienne ville de la Palestine. Il est très probable qu’elle ait pris la nomination de Bir (Puit) en raison du puits creusé par le prophète Ibrahim.

Bir As-Sabi’ connut un temps de prospérité, surtout à l’époque des Romains. Après la conquête islamique, elle s’appela Omar Al-Ass. Celui-ci y construisit un château. Les Ottomans la reconstruirent au début du vingtième siècle et la prirent comme une base pour leurs armées durant la première guerre mondiale, avant que les Britanniques ne l’occupent le 31 octobre 1917, devenant la première ville palestinienne occupée par les Britanniques.

Cette ville de l’ouest de la Palestine, entre Gaza et la Jordanie, est un point de commerce. Le 21 octobre 1948, la ville tomba aux mains des organisations sionistes armées, en dépit de la défense héroïque de ses habitants.

Les Sionistes construirent des colonies et des bases militaires dans ce département ; des villes, comme Dimona, Arad, Ilat et beaucoup d’autres, virent le jour.

La ville occupée d’Ar-Ramla

C’est le calife omeyyade Solayman Abdou Al-Malek qui bâtit la ville d’Ar-Ramla en 715, reliant Jaffa sur la côte à la ville d'Al-Quds sur la montagne. Et de fil en aiguille, elle devint une grande ville politique et commerciale. Elle resta la capitale de la Palestine, jusqu’à l’occupation par les Croisés en l’an 1099.

Le 14 mai 1948, les Britanniques se retirèrent de la ville pour que les Sionistes l’encerclent. Les habitants montrèrent une défense héroïque acharnée. Elle ne tomba qu’au mois de juillet de la même année. Les Sionistes arrêtèrent trois mille jeunes de la ville et pillèrent la ville. Seules 400 personnes y restèrent.

La ville occupée d’Alled

Elle se trouve au sud-est de la ville de Jaffa, 21 km au nord-est de la ville Ar-Ramla. Son nombre d’habitants était d’un peu moins de vingt mille en 1948. Ses habitants défendirent leur ville contre les occupants britanniques et contre les Sionistes de toutes leurs forces. C’est en utilisant un grand nombre d’avions, de lanceurs d’obus, de mitraillettes que les Sionistes entrèrent dans la ville et tuèrent plus de 400 Arabes, dont 176 dans la mosquée, et chassèrent les 19000 Arabes. Il n’y resta qu’un millier de personnes. Et les Sionistes commencèrent à installer leurs colonies.

La ville occupée de Jaffa

La ville arabe de Jaffa est considérée comme l’ouverture de la Palestine sur la Méditerranée, un point de rencontre de toutes les caravanes commerciales.

Jaffa se trouve à sept kilomètres au nord-ouest de la ville d'Al-Quds. Après la Nakba (la catastrophe de 1948), les Sionistes chassèrent la plupart des ses habitants.

La ville était un symbole de bonne entente entre les religions. Les douze mosquées et les dix églises et les trois synagogues en furent les témoins. Après leur victoire, les Sionistes rassemblèrent les habitants de la ville dans le quartier Al-Ajmi et l’entourèrent de barbelés.

La ville occupée de Haïfa

Haïfa est vieille comme l’âge de pierre. Son nom est cependant arabe, de l’époque des Cananéens. Troisième ville de la Palestine, après Al-Quds et Jaffa, elle se trouve sur la côte méditerranéenne sur le flan de la montagne Al-Karmel. En 1947, elle était le deuxième port après celui d’Alexandrie, connue pour son commerce, son industrie, ses activités culturelles et syndicales. La ville est connue pour ses patrimoines cananéens, romains, chrétiens et islamiques telles l’église Marilias et l’église Marie la Vierge, entre beaucoup d’autres.

Le sang rouge coula à flot, avant que les Sionistes ne puissent entrer dans la ville et commettent des massacres affreux et jettent les cadavres devant les maisons d’Arabes afin qu’ils les quittent. 75 mille Arabes se trouvèrent obligés de quitter la ville en 1948.

La ville occupée d’Acre

Entre Ras An-Naqoura, la montagne Al-Karmel, les montagnes d’Al-Jalil et les marées d’Al-N’aamin la ville d’Acre fut construite par les Phéniciens. En septembre 1918, elle tomba sous le joug des Anglais. Depuis, la ville participa dans toutes les Intifadas, conférences et révolutions palestiniennes contre les Anglais et les Sionistes. Ces derniers purent l’occuper, toutefois, après des combats acharnés dans chaque rue et dans chaque maison. Beaucoup de ses habitants furent déportés.

Plusieurs personnalités palestiniennes sont originaires de la ville d’Acre dont Ahmed Al-Choqaïr, fondateur et premier président de l’OLP, en 1964. Il y a aussi l’écrivain Ghassan Kanafani, qui fut tué par les Sionistes le 8 juillet 1972.

Sur cette terre palestinienne riche en patrimoines historiques, les Sionistes installèrent beaucoup de leurs colonies.

La ville occupée d’Al-Nassera

Al-Nassera (Nazareth) est la ville dans laquelle naquit Jésus. Elle se trouve au cœur d’Al-Jalil, sur une altitude de 400 mètres. C’est par cette ville que les étrangers venaient conquérir la Palestine, dont les Perses et les Romains. Puis les Britanniques l’occupèrent en septembre 1918. Et les organisations sionistes la prirent en juillet 1948.

Al-Nassera est quasiment une ville chrétienne. Jésus y vécut environ 28 ans. Elle est connue pour ses églises et ses musées dont l’église de Saint Joseph. Alors afin de judaïser la ville, elle fut entourée par de nombreuses colonies israéliennes.

La ville occupée de Bisane

La ville de Bisane date de plus de six mille ans. Elle se situe entre l’Egypte et la Grande Syrie, une position qui lui donne une importance économique et stratégique.

Après les Cananéens, la ville connut beaucoup de civilisations jusqu’à l’occupation britannique en septembre 1918. Les Sionistes l’occupèrent en 1948 et leurs organisations jetèrent ses habitants sur les frontières syriennes et libanaises. Ils la détruisirent pour la reconstruire sous le nom de Beit Shean. Et leurs colonies ne cessèrent de se multiplier sur cette terre image de l’histoire pharaonienne, romaine et arabe.

La ville occupée de Tibériade

Elle fut bâtie par l’Empereur romain Hérode Antipas. Elle lutta contre toutes les occupations dont la britannique.

Ses habitants participèrent à la révolution Al-Qassam, en 1935, à la Grande Révolution, en 1936, à la grande grève, en 1947…

En 1948, les Sionistes tout seuls ne purent occuper la ville qu’avec l’aide de l’armée et de la police britannique, en avril 1948. Elle fut alors l’objet de pillage et de dévastation.

La ville occupée de Safed

Les Cananéens la construirent sur le côté ouest de la montagne cananéenne, à une altitude de 839 mètres.

Les Romains l’appelèrent Sif et la considéraient comme une tour forte et un centre pour les prêtres. Les Croisés l’occupèrent et y bâtirent une grande tour, en 1140. Et en 1188, Saladin la libéra.

En avril 1948, les organisations sionistes occupèrent la ville et commirent toutes sortes de massacres et beaucoup d’habitants furent chassés de la ville.

La ville de Safed jouit d’un patrimoine historique important : des murs anciens, des dessins, des pierres, des colonnes, des escaliers…

Les Sionistes y bâtirent la plus haute colonie de toute la Palestine, à 961 mètres d’altitude sur la montagne de Canaan, en plus d’une soixante d’autres colonies.

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Source : CPI
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