Rapport du CPI
Journée mondiale
de l'orphelin :
et les enfants de Palestine ?
CPI
Photo: CPI
Jeudi 11 avril 2013
Gaza – CPI
Le 6 avril dernier,
le monde a célébré la journée mondiale
de l’orphelin. Mais le monde fait-il
quelque chose pour les nombreux enfants
de Palestine devenus orphelins par la
machine de guerre sioniste, ainsi que
pour ces enfants dont les pères sont
enfermés dans les prisons sionistes ?
En fait, au moment où
sont choyés les orphelins, les enfants
de la Palestine attendent toujours leurs
pères et parfois même leurs mères ou
leurs frères enfermés à l’intérieur des
prisons de l’occupation sioniste.
La fillette Jomana
Abou Jazar, de la bande de Gaza, est
deux fois orpheline. D’abord, sa mère
est morte, lorsque la petite avait
quatre mois seulement. A deux ans, son
père a été arrêté, en 2003. C’est son
oncle qui l’a pris en charge. Celui-là
est mort un peu plus tard.
La fillette Jomana,
c’est sa grand-mère qui s’occupe d’elle.
Elle n’a aucun souvenir ni de sa mère ni
de son père.
« Jusqu’à quand
vais-je rester orpheline, privée de mon
père ? » se demande-t-elle en parlant de
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI).
« Bien que mon père
soit vivant, je me sens vraiment
orpheline, ne pouvant le voir à mes
côtés. Ses photos sont partout dans la
maison, ce qui allège un peu mes
douleurs », ajoute-t-elle. Elle s’attend
toujours à voir son père venir auprès
d’elle pour lui compenser ces années
perdues, loin de lui.
La petite captive
Amani est une autre
fillette qui souffre du même cas. Elle a
dix ans et ne connaît rien de son père,
si ce n’est ce que sa mère et sa
grand-mère racontent de lui.
Elle est orpheline,
d’une certaine façon. Il est vivant,
mais très loin de sa fille, derrière les
barreaux des prisons de l’occupation
israélienne. C’est seulement lorsque je
regarde ses photos sur les murs de la
maison que je me rappelle que j’ai un
père, dit-elle.
La petite n’est pas
autorisée à visiter son père, informe
notre correspondant. Cette interdiction
la laisse se sentir non seulement
orpheline, mais également captive tout
comme son père. Elle attend le jour où
elle pourra l’embrasser, lui déposer une
bise sur la tête afin d’oublier enfin
qu’elle est orpheline.
« Le monde tout
entier célèbre le jour de l’enfant et le
jour de l’orphelin. Les enfants de la
Palestine, eux, attendent le retour de
leurs pères des prisons sionistes. »
« Ces prisons nous
rendent orphelins, avec des pères en
vie. »
Les cas de Jomana et
Amana sont à l’image de milliers
d’enfants en Palestine, des enfants dont
les pères sont emprisonnés, isolés dans
des cellules étroites, tués.
Et même, à
l’intérieur des prisons de l’occupation
sioniste croupissent 235 adolescents de
moins de dix-huit ans, trente-cinq de
moins de seize ans, dit un rapport
publié par le ministère des captifs de
l’autorité de Ramallah.
Notons enfin que les
enfants de la bande de Gaza se voient
interdire toute visite qu’ils voudraient
rendre à leurs pères et mères. Les
occupants sionistes font fi de tous les
accords signés dans ce domaine.
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