Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Massacres de Khan Younes : une commission pour poursuivre les
criminels de guerre israéliens
Mardi 10 novembre 2009
Khan Younes – CPI
Cinquante trois années se sont déjà écoulées
depuis les massacres sanguinaires commis par les forces
israéliennes d'occupation, dans les territoires palestiniens de
Khan Younes. Les petits enfants des victimes ne peuvent oublier
cette tuerie collective, la plus affreuse de notre temps.
Contre l’oubli, les habitants de Khan
Younes, an sud de la bande de Gaza, se préparent à poursuivre
les chefs de l’Entité sioniste pour les crimes commis à cette
époque-là.
Mise en document
Les habitants de la ville ont mis en place
un comité pour commémorer les massacres sionistes. Son président
l’avocat Salim As-Saqqa confirme que les massacres perpétrés par
les forces israéliennes d'occupation sont des crimes de guerre,
des crimes contre l’humanité et des crimes de nettoyage
ethnique, selon toutes les lois internationales et selon les
conventions de Genève concernant la protection des civils en
temps de guerre. Aussi long soit le temps passé, ces crimes ne
tomberont pas dans un délai de prescription, dit l’avocat devant
des dizaines de citoyens rassemblés devant la tour de Khan
Younes.
Les familles des victimes ont chargé le
Comité d’engager des avocats, des hommes de loi pour poursuivre
les criminels et pour demander réparation.
Une commission d’enquête
As-Saqqa a appelé le Comité international
des droits de l’homme à envoyer une commission d’enquête à Khan
Younes, afin de connaître la vérité sur ce qui s’est passé
durant l’invasion de la Bande, en 1956, par l’armée israélienne.
Il a également appelé les organisations des droits de l’homme à
collecter les documents concernant les crimes commis par les
occupants israéliens envers le peuple palestinien.
Médias et témoignages
As-Saqqa a incité tous les médias à venir
couvrir la commémoration du massacre et à transmettre au monde
entier les crimes de l’Etat hébreu.
Il faut venir cueillir les témoignages des
petits enfants des victimes des massacres de 1956. A l’instar de
cette adolescente Nada, petite-fille de Qassem Saïd Al-Farra,
qui a perdu sa vie dans ces massacres, avec quelque cinq cents
autres Palestiniens. Elle affirme : « Notre peuple ne peut ni
oublier ni pardonner (de tels crimes) ».
« Les grands meurent, mais les petits
n’oublieront jamais », dit-elle. Nous resterons fidèles à leur
souvenir. Mais les organisations locales et internationales
doivent juger les criminels afin que notre peuple palestinien
voie que la justice atteint tout le monde, en fin de compte.
L’histoire
Notons que les forces israéliennes
d'occupation ont envahi Khan Younes durant l’agression contre la
canal de Suez, en 1956. Ces forces avaient rencontré une
farouche résistance de la part de la population, avant de
reprendre la ville. Elles ont alors rassemblé des centaines de
gens, dans les places publiques, dans les tours d’écoles, pour
les tuer sur-le-champ. Plus de 525 personnes sont tombées en
martyre. Des dizaines d’autres en sont sorties blessées.
En dépit de l’atrocité du massacre, il n’a
pas été couvert, médiatiquement parlant.
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