Centre Palestinien
d'Information
Rapport
Les criminels de guerre israéliens devant la justice

Photo CPI
Mardi 10 février 2009
Palestine – CPI
Plusieurs pays du monde sont témoins
actuellement d’actions destinées à poursuivre les chefs de
l’Entité sioniste et à les présenter devant les tribunaux. Ils
sont accusés d’avoir pratiqué des crimes de guerre à l’envers du
peuple palestinien, dans la bande de Gaza. En fait, l’armée
israélienne a mené une guerre inhumaine contre les habitants de
la Bande durant 22 jours. Cette guerre a laissé plus de 7000
morts et blessés dont la plupart sont des enfants, des femmes et
des personnes âgées. Toutes sortes d’armes prohibées ont été
utilisées par cette armée.
En Turquie, le procureur général de la
capitale Ankara a décidé, vendredi dernier, le 6 février 2009,
d’ouvrir une enquête, la première en son genre, contre les chefs
de l’Entité sioniste dont le président Chimon Perès, Ehud Olmert,
le premier ministre, Tzipi Livni, la ministre des affaires
étrangères, Ehud Barak, le ministre de la défense. Ils sont
accusés d’avoir pratiqué des crimes de nettoyage ethnique et des
crimes contre l’humanité, dans la bande de Gaza.
Le procureur général turc base sa décision
sur l’article 13 de la loi pénale turque. Cet article donne aux
tribunaux turcs le droit de poursuivre de telles personnes, des
personnes qui commettent des crimes de nettoyage ethnique, même
s’ils ont été perpétrés dans un autre pays que la Turquie.
En Europe
L’affaire ne concerne pas uniquement la
Turquie. Plusieurs organisations juridiques ont également pris
une telle décision. En Espagne, par exemple, l’avocat Antoine
Siforo, membre de l’organisation espagnole « Les avocats
libres », dit que le tribunal espagnol appelle à punir les
criminels pour ce qu’ils ont commis dans la bande de Gaza.
Auparavant, ils avaient posé une demande de
poursuite contre ces criminels à la cour israélienne. Cette cour
a bien évidemment refusé la requête. Alors, ils se sont adressés
aux tribunaux espagnols, étant un pays signataire des
conventions de Genève qui obligent les pays signataires de
poursuivre les criminels de guerre.
Siforo, dans des déclarations de presse, dit
qu’ils ont déjà porté plainte contre "Israël" pour ses crimes,
en 2002, en 2005 et en 2008. Les autorités espagnoles convoquent
les criminels pour se défendre, dans la capitale Madrid. S’ils
ne se présentent de leur propre chef, les tribunaux espagnols
publient des ordres d’arrestation à leur égard, en raison de
l’existence d’un accord international entre l’Espagne et
"Israël".
La Confédération internationale des droits de
l’homme, l’Union des droits de l’homme et le Centre Palestinien
des droits de l’homme ont salué la décision du juge d’enquête de
la Cour nationale espagnole, consistant à poursuivre les
responsables israéliens qui avaient commis des crimes de guerre
dans le quartier Ad-Dorj, dans la bande de Gaza, en 2002.
Auparavant, le juge espagnol Firnando Andro a
déclaré que le tribunal a accepté de traiter la plainte et a
demandé à "Israël" et à l’autorité palestinienne de faciliter
l’extradition des témoins de l’assassinat par l’armée
israélienne du chef du mouvement du Hamas Salah Chahada. Dans
cette opération, 14 civils ont péri, dont neuf enfants.
Pour sa part, Sohay Bihassan, présidente de
la Fédération internationale des droits de l’homme, dit que
cette décision représente un pas important pour combattre
l’impunité de l’armée israélienne face aux crimes commis dans la
bande de Gaza.
Des pays arabes
Dans le même contexte, des pays arabes ont
également connu des actions menées par des députés et des hommes
de loi pour conduire les chefs de l’Entité sioniste devant les
tribunaux.
En Jordanie, tous les membres du parlement
ont décidé de demander à la Cour pénale internationale de
poursuivre les criminels de guerre israéliens. Ils ont demandé à
leur gouvernement de porter plainte devant la Cour
internationale de la justice contre les crimes de nettoyage
ethnique pratiqués par les Israéliens.
Et en Egypte, des avocats ont exhorté le
procureur général, mercredi 4 février 2009, à ouvrir une enquête
contre 26 chefs de l’Entité sioniste pour qu’ils répondent aux
crimes qu’ils ont commis pendant leur guerre contre la bande de
Gaza.
Ces crimes viennent clairement à l’encontre
de la quatrième convention de Genève qui implique la protection
des civils lors des conflits.
Au Yémen, une plainte a été posée devant le
procureur général contre un nombre de chefs politiques et
militaires israéliens, pour leurs crimes.
L’avocat Abdou Al-Rab Al-Mortada dit que sa
plainte s’adresse surtout contre Ehoud Olmert, le premier
ministre israélien, Ehud Barak, son ministre de la défense,
Livni, sa ministre des affaires étrangères.
La plainte a été faite à son propre nom et au
nom de l’organisation yéménite pour les droits de l’homme.
Plusieurs personnalités ont soutenu l’initiative.
Partout dans le monde
Toutes ces actions juridiques n’ont pas
empêché des activistes de droits de l’homme de porter plainte de
leur côté devant la Cour pénale internationale contre les chefs
israéliens pour leurs crimes de guerre, de nettoyage ethnique,
de sanction collective, d’utilisation d’armes prohibées et pour
avoir pris en cible des civils.
|