Rapport du CPI
La colonisation
ferme les souks, les
boutiques et les
ruelles du vieux
bourg d’Al-Khalil
(Hébron)
Photo: CPI
Lundi 8 août 2011
Al-Khalil – CPI
Au cœur de la vieille
ville historique d’Al-Khalil, les
occupants israéliens prennent la liberté
de mettre la main sur les biens
palestiniens. En effet, une quarantaine
de familles de ces colons sionistes
extrémistes guidés par le rabbin Moshe
Levinger campent au centre de la ville,
protégés par quatre cents soldats de
l’armée israélienne, en plus de casernes
militaires.
Des quartiers entiers
sont contrôlés par des colons, des souks
entiers sont fermés, des centaines de
boutiques sont abandonnées. Tout cela
est effectué par la force, par une
guerre systématique contre les habitants
palestiniens de l’ancien bourg de la
ville d’Al-Khalil, une guerre menée par
les colons protégés par l’armée
sioniste.
Les statistiques du
département d’Al-Khalil parlent de
quelque 502 boutiques fermées. Puis les
colons sionistes et leur armée ont fermé
onze rues dont la rue Al-Chohada (Les
Martyrs).
Des souks vidés
L’ancien bourg
d’Al-Khalil connaissait des souks
historiques et économiquement prospères.
La chambre de commerce de la ville
confirme que ces souks engendraient plus
de cinq millions de dinars jordaniens,
quotidiennement. On parle surtout des
souks Al-Qazzazine, du souk central des
légumes, du souk d’Al-Sahla, du souk du
lait, du souk Al-Skafiya, du souk des
forgerons, du souk de Khan Chahin, du
souk de Khan Al-Awqaf, dy souk Aïn
Al-Asker, du souk Bab Al-Baladiay Al-Qadima,
du souk de la friperie, du souk de la
porcelaine, entre autres. Ces marchés
étaient florissants, pleins de vie,
avant que les actes des colons sionistes
et la terreur de l’armée israélienne
imposés sur les rues, ruelles et entrées
de la ville tuent tout mouvement et les
vident de toute âme.
Hadj Ahmed Al-Awawi,
ancient président de la chambre de
commerce et ancien commerçant important
de tissu, est actuellement dans ses
quatre-vingt-treize ans.
Il se rappelle de la
manière dont étaient les souks avant la
colonisation : « La ville d’Al-Khalil
recevait les commerçants venant
d’Egypte, de la grande Syrie, de l’Inde,
de la Turquie et d’autres endroits. Tu
ne pouvais pas placer tes pieds, tant la
foule était dense jour et nuit.
Aujourd’hui, elle pleure du sang, à
cause des crimes de l’occupation, des
colons usurpateurs ».
« Ces souks
reflétaient la vie de la ville
d’Al-Khalil et de ses villages
environnants, ajoute-t-il. Dans ces
souks, les vêtements des mariées étaient
fabriqués, les viandes des fêtes étaient
préparées, ainsi que toutes sortes de
desserts. Les souks connaissaient
beaucoup de fabriques traditionnelles.
Cela fait 6500 ans que cette ville a été
bâtie. Cette histoire brillante est
effacée d’un coup par les forces
israéliennes d'occupation et les colons
qui font tout pour judaïser la ville. »
Une grande
défaillance
Badran Jaber, un
leader politique de la ville
d’Al-Khalil, croit qu’il y a une grande
défaillance de la part des Arabes et des
Musulmans, en particulier de la part des
politiciens qui ne font que parler, « et
la parole ne pourra rien faire, ne
pourra rien imposer sur le terrain.
Al-Khalil a besoin de gens fidèles, des
nationalistes véridiques, non des
exposés de paroles et de discours.
N’est-il pas temps que les responsables
de l’autorité et des factions
palestiniennes comprennent qu’il y a une
ville de 300 mille habitants encerclée
par l’occupation, une ville dont le cœur
est occupé pas des colons !? »
Ainsi vit aujourd’hui
la ville d’Al-Khalil, une ville de
civilisation et d’histoire, un jardin de
la religion, des sciences, des ulémas,
des mosquées, des souks. Elle souffre de
la mainmise de colons usurpateurs.
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