Centre Palestinien
d'Information
Rapport
Le cabinet de Haniyeh clôt le dossier des prisonniers
politiques
Photo CPI
6 novembre
2008
Gaza – CPI
Le gouvernement palestinien d’Ismaël Haniyeh
vient de prendre une décision de libérer tous les détenus
politiques. C’est un geste qui a été bien salué par les factions
palestiniennes. Un geste qui contribuera à la réussite de la
réunion palestino-palestinienne à venir dans la capitale
égyptienne du Caire. De telles initiatives doivent être prises
de la part du président Mahmoud Abbas, président de l’autorité
palestinienne.
Les factions
palestiniennes
Pour sa part, le Djihad Islamique a déclaré,
jeudi 30 octobre, que ce pas est important et positif. Un pas
avancé au profit du dialogue palestino-palestinien.
Le mouvement du Djihad Islamique a appelé
l’autorité palestinienne du président Abbas à en faire autant et
à nettoyer les prisons.
Le Front Populaire pour la Libération de la
Palestine a aussi salué cette initiative. Et la député du
Conseil Législatif Palestinien Khalida Jarrar insiste à dire que
l’arrestation politique est bannie. Il faut libérer tous les
détenus politiques en Cisjordanie.
Les Comités de la Résistance Populaire en
Palestine voient que tout dialogue palestino-palestinien doit
être précédé par des actes réels, dont surtout la fermeture du
dossier de l’arrestation politique, aussi bien à Gaza qu’en
Cisjordanie. Il faut travailler collectivement pour lever
l’injuste blocus imposé sur la bande de Gaza.
Les Comités ont donc exhorté Abbas à prendre
la même initiative, une initiative qui pourra renforcer l’unité
du peuple palestinien et son endurance.
Des personnalités du mouvement du Fatah ont
également salué la décision de libérer tous les détenus
politiques. Le dossier de la détention politique doit être fermé
définitivement, pour toujours. C’est une page noire dans
l’Histoire palestinienne.
Faris Qaddoura, un leader du mouvement du
Fatah, a souhaité que cette action soit le premier pas vers une
libération de tous les détenus politiques.
Zakaria Al-Agha, membre du comité central du
mouvement du Fatah, a souhaité que cette libération soit une
raison pour stopper les campagnes médiatiques et mettre un terme
à tout ce qui peut polluer le climat politique.
La libération de détenus politiques à Gaza
reflète une bonne intention dont on a besoin avant d’aller au
Caire et d’entamer le dialogue palestino-palestinien.
Interrogations
Les factions palestiniennes se montrent un
peu septiques pour que l’initiative du gouvernement palestinien
de Gaza reçoive un bon écho à Ramallah. Le problème est que les
responsables de Ramallah ne reconnaissent même pas l’existence
d’une telle détention, dit Khalida Jarrar, une personnalité du
Front Populaire.
L’autre problème est que des courants dans le
mouvement du Fatah travaillent contre un tel courant. Ils
travaillent contre le Hamas pour satisfaire l’occupation
israélienne.
En réponse à ces libérations de Gaza, Nimr
Hamad, conseiller du président de autorité palestinienne, a
prétendu qu’il n’y a même pas de détenus politiques dans les
prisons de la autorité. Une allégation aussitôt donnée aussitôt
démentie par Ayad Al-Barghothi, directeur du Centre de Ramallah
pour les droits de l’homme. Ce dernier dit qu’il y a environ
deux cents Palestiniens qui sont arrêtés pour des raisons
politiques, et en prime sans aucune mesure juridique adéquate.
Les établissements juridiques n’ont pas pu obtenir la permission
de leur rendre visite.
Le cabinet de Haniyeh
Le gouvernement palestinien présidé par
Ismaël Haniyeh a libéré dix-sept détenus politiques. Il confirme
que cette initiative vise à préparer le terrain afin que le
dialogue palestino-palestinien ait plus de chance de réussir.
Taher An-Nounou, le porte-parole du
gouvernement palestinien de Gaza, dit : « Par ces libérations,
nous fermons le dossier des détenus politiques, dans la bande de
Gaza. Cependant, nous pouvons faire la distinction entre les
actes politiques et l’action de malveillance à visée unique de
perturber la sécurité intérieure. Nous ne permettrons à qui que
ce soit de menacer la sécurité et la stabilité de la société
palestinienne ».
Finalement, le porte-parole insiste sur le
fait que la décision ait été prise après avoir entendu les
appels de Khaled Michaal, président du bureau politique du
mouvement du Hamas, de Dr. Ahmed Al-Bahar, président par intérim
du Conseil Législatif Palestinien, du cheikh Youssef Al-Qardawi,
du cheikh Hareth Ad-Dri. Le gouvernement palestinien a voulu
préparer le terrain pour que le dialogue national connaisse la
réussite tant attendue.
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