Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Les croyants de la Cisjordanie sont privés d'aller prier dans la
sainte mosquée d'Al-Aqsa

Photo CPI
Dimanche 6 septembre 2009
Al-Quds occupée – CPI
Le 28 août dernier, la sainte mosquée d’Al-Aqsa
a accueilli le premier vendredi du mois béni de Ramadan de
l’année hégire 1430. Les cœurs de tous les musulmans s’orientent
vers leur mosquée. Cependant, les cœurs des habitants de la
Cisjordanie se déchirent. Les occupants israéliens leur
infligent des restrictions, non loin d’une interdiction totale,
d’aller visiter leurs lieux de culte.
Hadja Fathiya Chaqrat, de la ville de
Naplouse, est âgée de 75 ans. Elle fait normalement partie des
personnes autorisées à se rendre dans la ville d'Al-Quds. Mais
sur le barrage militaire de Qalandia, la soldate israélienne lui
a dit : « Pas de prière aujourd’hui, allez à la maison ». Les
occupants ont encore une fois menti. N’avaient-ils pas dit que
les personnes âgées seraient mieux traitées ?
Le citoyen Saji Al-Ali, habitant de la ville
d’Al-Bira, ne mettait que sept minutes pour aller à la sainte
mosquée d’Al-Aqsa. Maintenant, avec toutes ces routes, toutes
ces déviations, tous ces barrages, il a besoin de longues heures
pour y arriver. Au péril de leur vie, certains jeunes escaladent
le mur discriminatoire de séparation pour aller à leur mosquée.
Bien qu’il soit sexagénaire, Adel Maher
s’est trouvé interdit de passer le barrage militaire de Qalandia.
N’ont-ils pas autorisé aux habitants de la Cisjordanie âgés de
plus de cinquante ans d’aller à la mosquée ? se demande-t-il.
Toute leur vie, les habitants de la Cisjordanie comme tous les
Palestiniens allaient prier dans leur sainte mosquée d’Al-Aqsa,
notamment dans le mois béni de Ramadan et spécialement les
vendredis.
Plus de restrictions !
En ce premier vendredi du mois de Ramadan,
la police de l’occupation israélienne s’était précipitée pour
imposer encore plus de conditions et de restrictions sur les
habitants de la Cisjordanie qui veulent aller à leur lieu de
culte préféré : la sainte mosquée d’Al-Aqsa. Les occupants ont
dit que ce sont seulement les hommes dont l’âge dépasse les 50
ans et les femmes dont l’âge dépasse les 45 ans qui peuvent se
rendre au sanctuaire d’Al-Aqsa.
Des milliers de policiers israéliens se
déploieront dans l’ancien bourg pour appliquer ces restrictions,
dit la radio israélienne.
Même s’ils mettent sa vie en danger, le
jeune Faouzi Jalal, 20 ans, y ira. Il fera des centaines de
kilomètres, s’il le faut. Il escaladera le mur discriminatoire
de séparation. Il priera dans la sainte mosquée d’Al-Aqsa, coûte
que coûte, dit-il. Et il n’est pas le seul. Les jeunes défiant
les occupants israéliens et leurs prisons et leurs balles sont
bien nombreux.
Le jeune Mohammed Salem, 19 ans, a pu
détourner tous les barrages militaires de l’occupant et ses
policiers. Il a accompli sa prière dans la mosquée et a pu
retourner à sa maison pour rompre le jeûne.
De longues queues !
Quiconque rendra visite à la sainte mosquée
d’Al-Aqsa, pendant le mois béni de Ramadan, remarquera les
nombreuses queues de ces croyants attendant des heures et des
heures pour passer le barrage militaire de Qalandia, avant
d’arriver à leur sainte mosquée d’Al-Aqsa. Sur ce barrage, il
faut supporter les soldats d’occupation israélienne et leur
humiliation. Puis les autres barrages installés partout dans la
ville d'Al-Quds finissent le travail en essayant de mettre des
bâtons dans les roues afin que les croyants ratent leur prière.
Les Israéliens prétendent qu’ils facilitent
de plus en plus l’arrivée des croyants à la mosquée d’Al-Aqsa.
Ce ne sont que des mensonges, dit le citoyen palestinien de la
ville de Bethléem. Des milliers de croyants ne peuvent atteindre
la mosquée, un empêchement qui vient à l’encontre des droits les
plus simples de l’homme, dont la liberté du culte.
Même les personnes âgées, hommes et femmes,
sont interdites d’y entrer, disent les gardes.
Finalement, 170 mille croyants ont accompli
leurs prières dans leur mosquée, lors du premier vendredi de ce
mois béni de Ramadan. Auparavant, leur nombre atteignait le demi
million.
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