Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Les enfants des captifs palestiniens réussissent leur pari,
leurs études

Photo CPI
Jeudi 6 août 2009
Gaza – CPI
« J’aurais aimé que ma joie ait été doublée
au moment où les résultats du Bac ont été déclarés, en voyant
mon père sortir de prison. Mais malheureusement, la joie n’a pas
été complète ». Ainsi nous a parlé Ossama, fils de Wasfi Qabha.
En effet, Wasfi Qabha, ancien ministre
palestinien des captifs, devait quitter les prisons israéliennes
le mardi 21 juillet 2009. Mais au dernier moment, il a été
reconduit à sa cellule sous cette fameuse « détention
administrative ».
Une réussite contre l’occupation
Ossama continue à parler à l’envoyé de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI). Les occupants israéliens
auraient voulu entamer ma volonté, en prenant mon père en
captivité. Mais nous avons pu réussir, et avec mention en prime.
Nous avons pu sourire, en dépit des larmes. Nous avons pu
contrecarrer l’occupant qui veut nous interdire la joie, conclut
Ossama.
Embrasser mon père
Nour, la fille du captif Fouad Abou Rijialai,
a aussi réussi son Bac. Elle aussi vit des sentiments mitigés.
La joie de la réussite n’est pas totale. « Je n’ai pas pu
embrasser mon père. J’espère cependant pouvoir le faire le jour
de l’inscription à l’université ».
Elle espère également que tous les enfants des
captifs aient les meilleurs résultats, une consolation sans prix
pour leurs parents isolés du monde.
Cette réussite est un vrai défit et une vraie
joie, confirme sa mère, surtout qu’elle a été arrachée en ces
temps très difficiles, sous l’occupation et sous cet injuste
blocus.
Cette réussite est un cadeau que la mère de
Nour dédie à tous les captifs.
Cette réussite participe beaucoup à renforcer
le moral de nos captifs, estime Mme Yousef Mosaliha, femme de
captif et mère de Yacine qui vient, lui aussi, de réussir son
Bac.
Ma réussite aurait été totale si mon père
avait été à mes côtés, dit de son côté Ahmed, fils du captif
Nahed Attallah.
S’il avait été à mes cotés, il m’aurait aidé
dans mes études universitaires et tous leurs frais.
Cette année qui vient de voir son dernier jour
était des plus difficiles, ajoute-t-il. Sous le blocus et
pendant et après la guerre agressive israélienne menée contre
Gaza, le climat n’était guère propice à une étude fructueuse. Il
lance alors un appel pour qu’on tâche sérieusement de mettre un
terme à cet injuste blocus et pour libérer tous les captifs
palestiniens.
Indignation
Le centre Libres pour les études des captifs a
catégoriquement condamné cette décision de l’occupant de
prolonger la détention de l’ancien ministre Qabha. Et ce n’est
pas la première fois que Mr Qabha est privé de la joie de voir
un de ses enfants réussir le Bac.
Les captifs palestiniens privés de cette joie
ne sont pas peu nombreux, dit pour sa part le centre palestinien
pour la défense des captifs.
Un nouveau crime
Les occupants israéliens privent les pères
captifs de la joie de voir leurs enfants réussir leurs études.
Ils viennent de plus d’interdire à quelque 2000 mille captifs
palestiniens l’inscription à l’examen du Bac !
Une nouvelle fois, ils les privent de leurs
droits les plus élémentaires.
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