Rapport CPI
La famille Al-Chalabi continue
ses efforts pour que sa fille Hanna
retourne à la maison
CPI
Photo: CPI
Jeudi 5 avril 2012
Jénine – CPI
Devant la maison de
Hanaa Al-Chalabi, dans le village de
Barqin, en Cisjordanie, la tente de
sit-in est toujours installée. Cette
dernière continue à recevoir des
délégations solidaires avec la cause de
Hanaa. La population ne baisse pas les
bras. Elle veut continuer ses efforts
contre la décision de l’occupation
sioniste d’envoyer Hanaa ver la bande de
Gaza.
Le correspondant de
notre Centre Palestinien d’Information
s’est rendu dans la tente de sit-in,
après la publication de la décision
israélienne, où il a rencontré la
famille de Hanaa. La famille lui a
confirmé que les occupants ont tout fait
pour créer des conditions particulières
leur permettant de proférer une telle
décision. La famille travaillera et fera
tout pour que la décision soit annulée.
Avec des yeux pleins
de tristesse, le mère de la captive
Hanaa Al-Chalabi dit que la famille ne
reconnaîtra pas la décision
d’éloignement vers la bande de Gaza.
Cette décision a été prise dans des
conditions très difficiles. Sa fille l’a
informée que dans la prison, les
bourreaux sionistes l’avaient mise sous
grande pression. Elle a donc préféré
aller dans la bande de Gaza plutôt que
de rester en prison.
Une mère inquiète
La mère a rencontré
sa fille sur le point de passage d’Erez
: « Je ne peux décrire ces moments-là.
Ma fille était dans un état de santé
déplorable, entre la vie et la mort. Je
me demande si une telle personne peut
prendre une telle décision vitale,
légalement nulle ? ».
« Mais qu’est-ce
qu’on fait de cette maudite occupation
qui abuse de nous et qui profite de nos
conditions ? Je ne comprends pas par
quelle loi une détention de quatre mois
se transforme en une déportation de
trois ans ? », se demande la mère.
Pour sa part, le père
de Hanaa dit que sa rencontre avec sa
fille reste la plus difficile de sa vie.
Il ne reconnaît l’occupation ni sa
décision, il respecte celle de sa fille.
Une décision qui est venue après une
longue lutte, qui a mis le monde au
courant des souffrances des captifs
palestiniens enfermés dans les prisons
israélienne sous ce régime de «
détention administrative ».
Hanaa face à
l’occupant
Hanaa a confirmé au
monde que la liberté reste la valeur la
plus chère, dit le père.
Les occupants n’ont
fait aucun égard à nos sentiments. Ils
nous ont montré notre fille enchaînée,
sur un fauteuil roulant, dans un état de
santé déplorable.
Malgré les conditions
difficiles, ils sont décidés à continuer
leurs activités, leurs manifestations,
leurs protestations pour annuler cette
décision injuste, pour que leur fille
Hanaa retourne chez elle, dans son
village de Barqin, car c’est une
situation qui est loin d’être naturelle
pour une fille qui prépare son avenir,
dit le père.
Ce n’est pas une
situation anodine. L’état de santé de la
fille se détériorait et les occupants
sionistes la mettaient dans une cellule
très froide pour aggraver sa condition,
et pour pratiquer plus de pression sur
elle afin qu’elle perde patience et
signe tout, sous contrainte, ce que font
tous les criminels.
En tout cas, Gaza
fait partie de notre patrie, une partie
très chère. Hanaa est à Gaza, donc sur
la terre de la patrie ; la liberté reste
cependant très chère. De plus, depuis
son arrivée dans la bande, sa santé
connaît une nette amélioration, ajoute
le père.
Il conclut enfin : «
Notre lutte contre l’occupation ne prend
pas fin avec l’éloignement de Hanaa.
Nous continuerons nos activités pour le
retour de Hanaa et de tous les
Palestiniens ».
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