Rapport du CPI
La Cisjordanie
sous le fardeau de la vie chère
CPI
Photo: CPI
Mardi 4 septembre 2012
Naplouse – CPI
Un dicton populaire
palestinien dit « Deux coups sur la tête
font mal ». Mais en deux mois seulement,
les habitants de la Cisjordanie ont reçu
plusieurs coups, financièrement parlant,
en cette vie de plus en plus chère.
Comment faire pour recevoir la nouvelle
année scolaire ? Comment assurer aux
enfants leurs vêtements, leurs
cartables, leurs fournitures scolaires
de toutes sortes ?
En effet, en
Cisjordanie, les prix de tous les
produits sont de plus en plus
exorbitants. Les familles palestiniennes
commencent à se priver de beaucoup de
choses pour préserver les essentiels :
les fournitures scolaires, même si on ne
pourra acheter tout ce qu’il faut.
Vivre en crédit
Le Palestinien Abou
Obayda est un habitant de la ville de
Naplouse et le père de cinq enfants. Il
confie à notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) que les poches sont
vides, qu’il s’est trouvé obligé
d’emprunter d’un ami afin d’acheter un
minimum de fournitures pour ses enfants.
Ce que qui agace de
plus Abou Obayda, c’est l’indifférence
que le gouvernement de l’autorité de
Ramallah montre. Il dénonce ce
gouvernement qui ne fait rien : aucune
solution pour ce coût de vie de plus en
plus cher. A Naplouse, on dirait qu’on
est dans un marché européen : « Avec
deux mille shekels par mois, comment
fera un père de cinq enfants ? ».
La fin du mois béni
de Ramadan !
Mme Om Mohannad élève
toute seule ses trois enfants, dont un
handicapé. A notre Centre Palestinien
d’Information (CPI), elle se plaint de
l’indifférence : « Au moins, au mois
béni de Ramadan, les bienfaiteurs nous
ont aidés à donner des vêtements aux
enfants à l’occasion de la fin du mois
de Ramadan. Malheureusement, depuis,
nous n’avons rien vu, presque rien. Je
ne sais pas comment je vais pouvoir me
débrouiller, comment me procurer des
vêtements pour mes enfants et comment
leur apporter des fournitures scolaires
».
Des devoirs
Pour sa part, Abou
Maan est un fonctionnaire palestinien de
la ville de Naplouse. Il confirme que le
salaire d’un fonctionnaire ne sera plus
suffisant jusqu’à la fin du mois, avec
la montée inimaginable des prix, sans
parler des fêtes à honorer et des
fournitures scolaires à acheter.
Il appelle les
commerçants, les marchands, les
libraires à baisser les prix. Il appelle
aussi à organiser des bazars et
expositions spéciales aidant les
familles nécessiteuses, celles qui ont
beaucoup d’enfants à nourrir.
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