Rapports du CPI
Le printemps arabe et un optimisme
palestinien
Photo: CPI
Dimanche 4 septembre 2011
Jénine – CPI
Les révolutions
arabes sont le premier sujet de
discussion, lorsque les Palestiniens de
la ville de Jénine se rencontrent, à
l’occasion de l’Aïd Al-Fitr, la fête de
la fin du mois béni de Ramadan. Le
printemps arabe les rend optimistes. Le
printemps arabe pourra permettre un
changement positif quant à la cause
palestinienne. Le printemps arabes les
laisse espérer la libération de leur
grande sainte mosquée d’Al-Aqsa.
La chute des
dictateurs
Le Palestinien Hassan
Abed s’est montré optimiste : « C’est
notre première fête où les Palestiniens
et les Arabes en général voient la chute
de trois dictateurs. Lors de la fête de
l’année dernière, y penser était une
folie. Il est donc normal que tout le
monde parle de ces événements
historiques ».
Il remarque que les
Palestiniens sont optimistes : « C’est
la première fois que l’espoir,
l'espérance, l'assurance ont remplacé la
désespérance, l’abattement, le
découragement. Pour eux, c’est une
réalité qui pourrait influencer leurs
conditions. C’est pour cela que la fête
de cette année a un autre goût ».
Le jeune homme Adnan
Swalha est sur la même longueur d’onde
que Hassan : « Pendant les visites
données à nos parents, le jour de l’Aïd,
on ne parle que de la chute de ces
dictateurs et on se demande qui sera le
prochain ».
Il croit que cette
chute sera bénéfique pour les
Palestiniens : « Les Palestiniens savent
que de tels dirigeants arabes qui
règnent sous l’auspice de l’Occident ont
une grande part de responsabilité dans
leur malheur. En fin de compte, ils
sentent que la chute de chaque dictateur
les rapproche de leur rêve de
libération ».
Il croit même qu’il y
a déjà un changement : « Il y a une
nouvelle ardeur dans les propos des
Palestiniens, dans la fête de cette
année. Ils ne parlent que du changement
prochain. On parle maintenant d’une
Palestine libérée comme une affaire
possible et non d’un rêve lointain. Il
suffit de comparer la position de
l’Egypte face à l’Entité sioniste avant
et après la révolution ».
Plus de peur
Pour sa part, le
jeune Waïl Abou Naïsa a remarqué que la
peur est absente, dans la fête de cette
année, dans les propos des Palestiniens.
Ils critiquent la situation intérieure,
sans peur de l’oppression sécuritaire
que subit la Cisjordanie ; c’est grâce
aux révolutions arabes.
« Pendant les fêtes
précédentes, je remarquais, dit-il, que
les gens dont mes parents se privaient
de parler de l’autorité palestinienne et
de critiquer ses agissements. Ils
avaient peur de l’arrestation, de
l’interrogation, de la poursuite, de
ceux qui écrivent des rapports. Je
confirme que cet Aïd est différent ».
Il est clair pour lui
que les gens parlent maintenant sans
peur. Le Palestinien de la Cisjordanie
s’est libéré de toute sorte de peur.
Et pour le
Palestinien Bajes Abou Ar-Rab, les
affaires vont dans la bonne
direction : « Je crois qu’on verra, à
l’arrivée de la prochaine fête, que la
cause palestinienne aura trouvé sa
profondeur arabo-islamique. Il n’y a
plus de place pour quiconque se moque de
cette profondeur pour aller se jeter
dans les bras de l’Occident ».
Il croit que ce
changement est très bénéfique pour la
Palestine et les Palestiniens : « Tout
ce changement que connaît le monde arabe
est à notre profit ; il nous rapproche
de la libération de la Palestine. Cet
Aïd a un autre goût, un goût de liberté,
une liberté qui s’approche ».
Enfin, il espère que
la prière du prochain Aïd s’accomplira
dans les cours de la sainte mosquée
d’Al-Aqsa, libre. Il a appelé les
peuples arabes à continuer leurs
chemins.
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