Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Le nouveau tracé du mur de séparation discriminatoire dévore de
nouveaux terrains palestiniens

Photo CPI
Mercredi 4 mars 2009
Qaliqilia – CPI
Les forces israéliennes d'occupation ont
commencé, récemment, à mettre de nouvelles balises dans le
village Al-Racha, au sud de la ville de Qalqilia. Elles
préparent le terrain pour changer le tracé du mur
discriminatoire de séparation, à côté de la colonie d’Alfiah
Mincha. Notons que le mur isole cinq villages et rassemblements
bédouins palestiniens : Ras Tayra, Wadi Al-Recha, Al-Dabaa,
Arabe Ar-Remadine, Arabe Abou Farda.
Deux choix amers
Ces mesures se basent sur une décision de la
cour supérieure israélienne. En effet, ce tribunal avait ordonné
en mai 2006 de faire bouger la partie du mur concernant cette
zone-là de façon à permettre de pallier à l’isolement de la
population palestinienne. Il a donné à l’armée israélienne la
mission de dessiner un nouveau tracé pour le mur.
Le plan du nouveau parcours du mur fait par
les forces israéliennes d'occupation donne à la population deux
choix seulement, l’un plus amer à avaler que l’autre. Soit
laisser le mur dans sa position actuelle, soit accepter le
nouveau tracé.
Ne pas changer la situation signifie pour la
population de rester enfermé entre quatre murs. Elle subira pour
toujours cette humiliation quotidienne devant le portail de ce
maudit mur discriminatoire.
Et en cas de changement, le nouveau tracé
dévorera toute la terre agricole et fermière de la population.
Dommages collatéraux
Ce tracé dessiné par l’armée israélienne
rasera environ 250 hectares de terrains palestiniens abritant
70% des oliviers de la zone. Les deux sources principales de la
population, en l’occurrence l’agriculture et l’élevage de
moutons, seront anéanties.
Les villages qui seront les plus endommagés
sont Ras Tayra et Wadi Al-Recha. Le premier perdra 80% de ses
terrains. Et Ras Tayra 60%.
De plus, les forces israéliennes
d'occupation ont l’intention d’ouvrir une route coloniale, sous
le numéro 55. Cela veut dire plus de terrains dévorés, plus
d’oliviers déracinés. La possibilité de travailler la terre
restante sera réduite à néant.
Par ailleurs, dans les villages de Ras Tayra
et Wadi Al-Recha, le nouveau mur ne sera pas plus loin de 200
mètres des maisons résidentielles. Ainsi, les habitants de ces
maisons vivront constamment sur les nerfs, dans un état
permanent d’urgence, dans l’enfer de la présence éternelle de
l’occupant.
Une ruse pour légitimer le mur !
Et pour ce qui est des groupes bédouins
Arabe Ar-Remadine et Arabe Abou Farda, le nouveau tracé
permettra à l’occupation israélienne de les chasser pour annexer
leur terre à la colonie israélienne Alfiya Mincha.
Par toutes ces modifications dans cette
région, et celles effectuées auparavant dans le village de
Jayyousse, les occupants israéliens veulent duper le monde. Ils
veulent donner à leur mur de séparation discriminatoire une
sorte de légitimité. Il faut savoir que la cour internationale
de la justice avait ordonné la destruction totale du mur. Elle
n’avait ordonné rien d’autre que la démolition totale.
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