Rapport du CPI
Restrictions
sionistes :
Les pêcheurs de Gaza sans poissons !
CPI
Photo: CPI
Mercredi 3 avril 2013
Gaza – CPI
Sur la côte de la mer
de Gaza, le pêcheur palestinien Amjad
Al-Charafi s’assoit tristement à côté de
sa barque. Il est triste parce qu’il ne
peut plus pousser son gagne-pain sur
l’eau : les occupants sionistes sont là
pour l’empêcher, pour l’interdire, pour
restreindre le champ de pêche à zéro.
Al-Charafi n’est pas
le seul à souffrir de la politique des
occupants sionistes. Des centaines de
pêcheurs palestiniens subissent de
grandes pertes, des pertes de carburant
pour rien. Ils ne peuvent nourrir leurs
familles.
En fait, d’un coup,
les occupants sionistes ont pris la
décision de restreindre le champ de
pêche. Et cette fois, ils l’ont réduit
de six miles à trois, faisant fi de
l’accord d’accalmie signé en novembre
dernier.
Restriction
signifie perte
Le pêcheur Al-Charafi
confie au correspondant du Centre
Palestinien d’Information (CPI) que dans
le champ de trois miles, il n’existe que
de tout petits poissons. Les pêcheurs
palestiniens s’interdisent d’y toucher.
Al-Charafi se console
: en septembre, la mer nous ramène
beaucoup de poissons. Ils viendront de
Turquie.
Aucune institution
internationale ou juridique ne vient
trouver une solution à ces souffrances
quotidiennes, se plaint-il.
Pour sa part, la
restriction n’a pas empêché le pêcheur
Mohammed Baker de prendre le large. Il
n’a eu d’autre choix, il doit apporter à
manger à sa famille ; en vain, il est
retourné les mains vides.
En plus de cette
restriction du champ de pêche, les
occupants sionistes continuent à
poursuive les pêcheurs, à les arrêter, à
confisquer leurs barques. Ils ne se
sentent pas en sécurité. Quand ils
quittent leurs maisons pour aller
pêcher, ils ne sont certains de
retourner chez eux sains et saufs.
Et pour un oui ou un
non, les occupants sionistes ouvrent le
feu dans leur direction. Face à toutes
ces injustices, les Nations Unies et les
organisations des droits de l’homme, où
sont-elles, se demande-il ?
Une saison morte
De son côté, Nézar
Ayyach, doyen du syndicat des pêcheurs,
dit qu’on attend le mois d’avril avec
impatience : son début est le début
d’une bonne saison riche en poissons.
C’est la saison des sardines. Cependant,
pour en profiter, il faut aller plus
loin dans la mer, au-delà de six miles,
alors qu’on est restreint à trois miles
seulement.
C’est une mise à mort
de la saison que les pêcheurs
attendaient tant, dit-il au
correspondant du Centre Palestinien
d’Information (CPI). Il informera tous
les instituts travaillant dans la bande
de Gaza, spécialement les Nations Unies.
Son syndicat avait
déjà appelé la Turquie et l’Egypte à
faire des pressions sur l’entité
sioniste pour leur permettre d’aller
pêcher au-delà de six miles.
Ayyach appelle à une
protection internationale pour les
pêcheurs pendant leur travail. Il
appelle aussi les pays arabes et la
société palestinienne à faire face aux
agissements sionistes qui ont blessé des
dizaines de pêcheurs et endommagé un bon
nombre de leurs barques.
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