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Centre Palestinien d'Information

Rapport

Journée internationale de lutte contre la violence contre la femme


Photo CPI

2 décembre 2008

Gaza – CPI

Le ministère palestinien des affaires des captifs et des libérés confirme que les autorités israéliennes d’occupation continuent à pratiquer toutes sortes de torture envers les captives palestiniennes. Elles sont le sujet d’une campagne affreuse qui touche tous les domaines de leur vie. On veut ébranler leur confiance en elles-mêmes.

A cette occasion, le ministère a publié un rapport, le 25 novembre 2008. Tous les pays et toutes les institutions internationales promulguent des lois interdisant toute violence contre la femme. Et ils essaient de les appliquer coûte que coûte. Cependant, ils ferment les yeux face à la torture pratiquée par les occupants israéliens contre les 85 femmes palestiniennes détenues dans leurs prisons. Le silence de la communauté internationale ne fait qu’encourager l’occupant à continuer ses crimes contre les femmes palestiniennes en général et contre les captives en particulier.

Faraj Al-Ghol, ministre des affaires des captifs, souligne que l’occupation israélienne a enlevé, depuis son occupation des territoires palestiniens, plus de dix mille Palestiniennes. 85 femmes sont toujours en captivité dont six adolescentes. Cinq d’entre elles sont internées sans chef d’accusation ni jugement. Plusieurs captives purgent une peine de plusieurs perpétuités dont Ahlam Al-Timimi. Elle purge une peine de six fois la perpétuité !

Les détenues palestiniennes perdent leur vie dans des conditions très difficiles, inhumaines et humiliantes. Elles sont le sujet de frappes, d’insultes, d’inspections provocantes, de confiscations de matériels privés, d’isolements, de privations de visites et d’éducation, de livres, de couvertures…

Elles sont aussi l’objet d’amendes pour un oui ou pour un non. L’occupant va plus loin quand il les enferme avec des criminelles israéliennes. Elles ont peur de leurs agressions. Puis il y a cette inspection à nue, une agression contre leur dignité. Et pour ce qui est de la nourriture, elles ne l’auront qu’en mauvaise qualité et en quantité insuffisante.

Négligence médicale

Al-Ghoul indique que les captives palestiniennes souffrent énormément de cette politique de négligence médicale, pratiquée avec préméditation par l’administration pénitentiaire. Pas une seule femme gynécologue n’existe dans toutes les prisons israéliennes.

Et pour tous les maux, toutes les maladies, les captives n’ont le droit qu’à ce fameux cachet d’Akamol et à un verre d’eau, même pour des maladies graves. Amal Jomaa souffre d’un cancer du col de l’utérus. Sa santé n’arrête pas de se détériorer. Il est arrivé à se stade parce qu’on ne l’a auscultée que trop tard.

La captive Abeer Amro, condamnée à quinze ans de prison, souffre d’une anémie grave. Elle n’a eu aucun traitement adéquat.

La captive Latifa Abou Thra’, 46 ans, mère de sept enfants, souffre elle aussi d’un cancer avancé du col de l’utérus. Sa vie est en danger, si elle ne reçoit pas le soin adéquat.

Par ailleurs, la plupart des captives souffrent de maladies de la peau. Le manque de propreté, de produits de nettoyage, d’insecticides y est évidemment pour quelque chose.

Un tout petit captif

Pour sa part, Rayad Al-Achqar, directeur du bureau d’informations dans le ministère des captifs, a catégoriquement condamné le silence tenu par les organisations prétendant défendre les droits de l’homme et la liberté de la femme. Quatre femmes palestiniennes étaient enceintes quand les occupants israéliens les ont arrêtées. C’est dans les prisons qu’elles ont mis leurs enfants au monde. Fatima Az-Ziq garde son bébé de dix mois, le plus petit captif au monde.

Les captives ont accouché les mains liées, sans avoir un membre de leurs familles à côté d’elles. Elles n’avaient le droit à la nourriture et au soin spéciaux comme toutes les femmes enceintes du monde. Les enfants aussi sont privés de vêtements, de lait et de jouets.

Est-ce que les femmes palestiniennes ne sont pas concernées par tous ces accords et toutes ces conventions qui protègent la femme ?

Les cellules de la mort

Cela ne suffit pas à l’administration pénitentiaire israélienne de garder ces femmes dans des conditions inhumaines, elle les isole individuellement dans des cellules, qualifiées de cellules de la mort. Il n’y a ni air, ni soleil, ni lumière. Elles sont privées de visites, de livres, de journaux, entre autres.

Elles sont privées de la pause journalière. Mais elles ont le droit à toutes sortes d’humiliation, d’insultes, de frappes, d’agressions psychologiques. La période d’enfermement isolé est trop longue pour certaines. La captive Mariam Al-Tarabine est isolée dans la prison d’Ar-Ramla depuis plus d’un an.

Enfin, le ministre palestinien des captifs a appelé les institutions juridiques et humaines internationales à revoir leur politique, à ne plus appliquer le principe de deux poids deux mesures, à essayer de libérer les captives palestiniennes, à améliorer leurs conditions de vie, à leur accorder leurs droits assurés par les conventions internationales dont la quatrième convention de Genève.



Source : CPI
http://www.palestine-info.cc/...


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