Rapport du CPI
Salah Chahada, une
vie de résistant, de
moudjahid et de
martyr
Photo: CPI
Mardi 2 août 2011
Gaza – CPI
Il y a neuf ans, la
Palestine a fait ses adieux à un
cavalier du djihad, de la résistance.
Les occupants israéliens l’ont tué de
façon inhumaine.
En effet, le 22
juillet 2002, les chasseurs sionistes
ont tiré plusieurs missiles sur un
quartier résidentiel densément peuplé,
le réduisant en décombres. Ils ont tué
le chef Salah Mustapha Mohammed Chahada,
avec 17 civils. Il y a aussi eu plus de
150 blessés.
La naissance
C’est le 24 février
1952 et dans le camp Al-Chati qu’est né
le chef Salah, d’une famille exilée de
la ville de Yafa, occupée en 1948.
En 1958, il a gagné
l’école primaire de l’UNRWA et c’est en
Egypte qu’il a obtenu sa maîtrise en
service social. Dès son retour dans la
bande de Gaza, Cheikh Salah a commencé à
travailler en tant que chercheur social.
En 1976, il s’est
marié. Sa femme a été tuée avec lui dans
le bombardement. Ils sont partis en
laissant derrière eux six filles. La
dernière est née pendant son
arrestation.
En 1982, il a changé
de poste et a commencé à travailler au
bureau des affaires des étudiants de
l’Université Islamique de la ville de
Gaza.
Son parcours de
djihad
Cheikh Chahada
représentait le chef musulman par
excellence. Il ne connaissait ni l’ennui
ni la fatigue. Tout le monde demandait
ses conseils. Sa personnalité militaire
lui permettait de prendre les décisions
adéquates.
Cheikh Salah est
connu comme étant le premier fondateur
de l’appareil militaire du mouvement de
la résistance islamique du Hamas. Plus
tard, il a été accusé par les occupants
israéliens d’avoir constitué des
cellules militaires, entraîné leurs
membres à l’utilisation de l’arme, donné
des ordres pour attaquer des objectifs
militaires sionistes.
Après dix ans
d’emprisonnement, Salah est sorti plus
déterminé, jurant de leur faire payer
cher les crimes qu’ils font envers le
peuple palestinien. Puis il est revenu à
la direction des brigades d’Al-Qassam
afin de continuer à développer leurs
opérations. Enfin, il s’est retrouvé
obligé de se cacher. Il est devenu le
premier recherché par l’armée
israélienne, durant l’Intifada d’Al-Aqsa.
Il a réussi à faire
beaucoup de mal aux occupants israéliens
avec des opérations martyres, des
roquettes Qassam, fabriquées avec les
moyens du bord, laissant des centaines
de morts et de blessés. Les services des
renseignements sionistes n’avaient pour
but que de lui mettre la main dessus.
Au début de l’an
2000, Chahada a pu reconstruire
l’appareil militaire du mouvement du
Hamas, appareil détruit par l’autorité
en 1996, après l’accord d’Oslo.
Dans les prisons
de l’occupation israélienne
Cheikh Salah a
beaucoup souffert des prisons
israéliennes, physiquement comme
psychiquement. Les enquêteurs sionistes
l’ont torturé, frappé et même lui ont
même arraché les poils de la tête et de
la barbe.
Sa première
arrestation a eu lieu en 1984 ; les
autorités de l’occupation israélienne
l’ont arrêté et emprisonné pour deux
ans.
Dès sa sortie en
1986, il a occupé le poste de directeur
des affaires des étudiants de
l’Université Islamique, jusqu’à une
deuxième arrestation en 1988 pour subir
une période d’enquête d’un an.
Il a été accusé
d’avoir été responsable de l’appareil
militaire du Hamas, d’avoir été derrière
l’enlèvement dse deux soldats Sportis et
Saadoun, d’avoir dirigé le Hamas et sa
division médiatique du Nord de Gaza. En
fin de compte, les occupants israéliens
l’ont condamné à dix ans de prison. Il
n’en est sorti qu’en mai 2000.
Dans les prisons, il
montrait beaucoup de courage et
d’audace. Une fois, il a dit au général
Mordakhay, chef de la région sud :
« Sache, général, que mes hommes sont
fidèles et courageux ; ils ne
connaissent pas le mensonge, ni la
lâcheté d’ailleurs. Ils ont enlevé tes
soldats bien armés. Cependant, tes
soldats tuent les enfants, les femmes,
les personnes âgées, les jeunes sans
armes. Tes soldats ont fait dans leurs
fringues, durant leur enlèvement. Ils
ont embrassé les pieds des moudjahidin,
pour qu’ils les relâchent. Ils criaient
comme des femmes ; ils appelaient leurs
mères au secours ».
Cheikh Salah a
finalement quitté la prison, menacé par
des officiers sionistes de
renseignements qu’il serait assassiné
dès qu’il ferait des activités contre
les occupants israéliens. Quelques mois
plus tard, il a donné sa démission pour
travailler contre l’occupation
israélienne à plein temps. Et il l’a
fait jusqu’à sa mort, et il est tombé en
martyre par les missiles de
l’occupation.
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