Centre Palestinien
d'Information
Les
nourrissons ne sont pas épargnés par les massacres israéliens
Photo CPI
2 mars 2008
Gaza - CPI
Ils ne veulent que
jouer, les enfants de Gaza, comme tous les enfants d'ailleurs.
Mais l'occupation israélienne tue l'enfance, tue l'innocence. Ses
missiles déchiquettent leurs petits corps, les transforment en
morceaux de charbon.
Ces enfants et
adolescents ne peuvent plus jouer au football. Tout jeu devient
dangereux pour la sécurité de l'Entité israélienne ! En réalité,
ses dirigeants ont perdu la tête devant l'assiduité de la résistance
palestinienne et de tout le peuple palestinien. Elle se venge
alors en pratiquant des massacres, voire des génocides.
Elles ne sont pas peu
nombreuses, les fois où l'aviation israélienne vise un groupe
d'enfants jouant au football.
Mêmes
les nourrissons !!!
Les missiles sionistes
ont réussi à museler les rires des enfants de Gaza, mêmes des
nourrissons.
Nasser Al-Boraï, un père
qui vient de perdre son unique bébé, exprime son désarroi :
« Mon nourrisson de cinq mois venait de prendre son dernier
biberon. Moi, j'étais en train de lire un livre lorsque nous
avons entendu un vacarme. La maison se fond. Des gravas et des
ferrailles tombent sur Mohammed, mon bébé, mon fils unique. Le
courant est coupé. Toute la maison tombe dans le noir. Par tâtonnement,
je commence à chercher mon enfant. Un enfant qui tardait à venir
et que j'avais attendu pendant cinq ans durant. Mais, le petit
lance son dernier cri dans ce bas monde et rend l’âme. Les
frappes sionistes ont cependant continué.
» Dans les gravas, ce
cri était mon repère pour chercher l’enfant. Je le touche
enfin. Mais je touche aussi un liquide visqueux. J'ai alors
compris que mon fils est touché. Le cri que j'avais entendu de
lui toute à l'heure était le dernier ; aucun son n'en émane
plus ».
La mère du nourrisson a
été si choquée qu'elle n'a pu respirer. Elle a été hospitalisée
dans le même hôpital d'Al-Chifaa qui gardait son bébé dans un
de ses frigos. C'est le lendemain que la pauvre maman a commencé
à pouvoir pleurer son nourrisson. A la maison, à la vue du lit
vide de son bébé et de ses petits jouets détruits par les
bombardements de la veille, elle tombe de toute sa hauteur,
perdant connaissance.
Le petit Mohammed n'est
pas le seul enfant que les bombardements sionistes fauchent. Les
plus récents en ont tué onze. Il y a aussi eu beaucoup de blessés.
Plusieurs dans un état grave.
La
folie de l'ennemi
Les Israéliens ont
perdu la tête. Ils visent désormais tout le monde, les enfants
compris. Ils continuent toujours leurs massacres. Trois enfants
ont été massacrés d'un seul coup, dans village de Djbalia, le
jour du mercredi 27 février 2007. Bilal Hidjazi, 13 ans. Solyman
Hamada, 12 ans. Anas Al-Manaïma, 10 ans seulement. Et pendant le
soir du même jour, le bébé Mohammed, 5 mois, part pleurer auprès
de son Seigneur, se plaignant de ces criminels qui s’en prennent
même aux nourrissons.
Le lendemain, l'aviation
sioniste continue ses massacres contre des enfants et des
adolescents palestiniens. Et plusieurs sont tombés en martyre.
Dib Dardouna, 11 ans. Omar Dardouna, 14 ans. Amjad Al-Sakani, 12
ans Ali Dardouna, 8 ans. Mohammed Hammouda, 7 ans tout juste.
Le surlendemain, le
vendredi, la toute petite fillette Malek Kafarna, 6 ans, est tombée
en martyre. Et puis, le samedi, le premier mars, les forces de
l'occupation israélienne ont tué avec leurs missiles
l'adolescente Jacqueline Abou Chibak et ont blessé son frère
Ayad, très grièvement.
Khaled Radi,
porte-parole du ministère palestinien de la santé, dans un
communiqué de presse effectué à l'envoyé de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI), dit que l'occupation sioniste
pratique un crime organisé à l'encontre des civils palestiniens.
Le taux des femmes et des enfants dépasse les 70% du nombre total
de martyrs et de blessés !
Le problème, c’est
que ces crimes sont pratiqués dans un climat de silence arabe et
international des plus honteux, dit le porte-parole. Ils sont
pratiqués au moment où un blocus étouffe la bande de Gaza. Les
médicaments sont interdits d'y pénétrer. L'interdiction de
l'arrivée de carburant a cloué au sol plus de 50% des ambulances
de la Bande.
Quelle
honte !
Ces massacres pratiqués
contre les enfants dessinent la honte sur le front du monde. Un
monde qui reste passif et silencieux devant tant de massacres perpétrés
contre des civils de la bande de Gaza, exprime Bassem Naïm,
ministre de la santé.
Mais toute cette
barbarie et toutes ces menaces proférées par le chef du cabinet
sioniste Ehud Barak n'effraient même pas le plus petit des
enfants palestiniens. Contre ces crimes, le peuple palestinien
conserve tout son droit à se défendre par toutes les moyens,
confirme le ministre.
Le ministre de la santé
interpelle les gouvernements arabes pour qu'ils arrêtent de tuer
le peuple palestinien par leur silence devant ces massacres. Ils
doivent assumer leurs responsabilités envers les Palestiniens.
Ils doivent intervenir pour stopper l'effusion de sang palestinien
dans la bande de Gaza.
Les
enfants manifestent
Des dizaines de milliers
d'enfants palestiniens sont sortis manifester et montrer leur colère.
Contre le silence arabe et international, et contre les massacres
sionistes, ils ont parcouru les rues de la Bande. Ils portaient
des linceuls blancs. Ils veulent dire aux occupants israéliens
qu'ils n'ont aucunement peur de tomber en martyre par leurs
bombardiers, par leurs missiles ou obus qu'ils envoient sur les
maisons, les civils et surtout contre l'enfant palestinien.
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