Palestine – CPI
La police
israélienne, épaulée par des forces
spéciales, a récemment interpellé dix
adolescents originaires des villages de
Jisr Az-Zarqaa et d'Al-Firidis (dans les
territoires palestiniens occupés en
1948). Elle les suspecte d'avoir jeté
des pierres sur des voitures roulant
dans la zone de la plage et de
l'ancienne route reliant Haïfa à
Tel-Aviv. Les médias sionistes
rapportent de responsables policiers que
plusieurs incidents semblables s'étaient
produits dans la même zone, ces derniers
mois. Et dans la zone de Chafa Amro, des
voitures roulant sur la route express
étaient aussi la cible de pierres.
Plusieurs adolescents ont été arrêtés.
Mais la police s'est vue obligée de les
relâcher, lorsqu'un chauffeur a témoigné
qu'il avait vu un adulte jetant des
pierres en direction de sa voiture.
Le journal hébreu
Yadiot Aharanot écrit que la police
(israélienne) se montre très inquiète de
ces lancements de pierres en direction
des voitures passant à proximité des
villages arabes. Elle essaie d'y mettre
fin avant que cela ne devienne un
phénomène dangereux. Selon le même
journal, une famille a été transférée à
l'hôpital Hillel Yafa, à Al-Khidira,
après que sa voiture avait été le sujet
de jet de pierres à Jisr Az-Zarqaa.
L'officier Ofar
Kanter Wfitch, chef du commissariat de
police du village de Zakhrouf Jacob, dit
que la division de renseignements de la
police besogne pour ramasser des
informations sur l'affaire. Quelques
adolescents interpellés ont reconnu leur
lien avec lesdits incidents, d'autres
non, dit-il. L'importance pour lui est
de savoir si ces incidents sont
planifiés ou tout simplement spontanés.
« Nous ne souhaitons guère voir ces
incidents comme des signes de l’arrivée
d'autres, plus dangereux encore, surtout
après l'escalade que Gaza avait
récemment connue », a-t-il ajouté.
De tels incidents
avaient beau été fréquents à l'intérieur
de la ligne verte et dans la partie est
de la ville occupée d'Al-Quds
(Jérusalem), personne parmi les
policiers de haut rang ne croit que ce
sont des indications pour le
déclenchement d'une troisième Intifada.
Ce ne sont que des actes locaux
sporadiques. Pas plus loin que lundi
dernier, des jeunes de cette ville ont
attaqué, avec leurs pierres, une voiture
portant des inspecteurs de la mairie
d'Al-Quds, brisant les vitres. Des
hommes de la sécurité israélienne
montrent leur appréhension, de peur de
voir s’y mettre les habitants de la
ville.
Cependant, même après
l'opération de l'institut religieux
Markaz Haraf, dans la ville d'Al-Quds,
où huit étudiants ont été tués, la
police insiste à éloigner toute idée de
participation d'habitants dans de tels
incidents. Il est difficile de parler
d'une troisième intifada. Aucun signe
n’indique qu'ils vont augmenter en
nombre.
Quant au journal
Haaretz, il rapporte de Miky Livi,
ancien chef de police dans la zone d'Al-Quds,
son propos dans lequel il est dit que
les habitants de la ville ne participent
pas aux opérations contre "Israël" :
« C'est vrai que la majorité des
habitants de la partie est de la ville
d'Al-Quds ne sont pas des citoyens
israéliens, ils respectent cependant la
loi ». Toutefois, s'ils participaient
aux affrontements ou aux jets de
pierres, ils auraient de nombreux
avantages à perdre. Assurance sociale.
Carte bleue. Droit de voyager à
l'étranger. Et surtout des privilèges
économiques.
Par ailleurs, les citoyens arabes
d'Israël, dont notamment leurs
représentants à la Knesset, sont de plus
en plus la cible de toute sorte
d'attaque de la part de la droite
extrémiste israélienne.
A titre d'exemple,
Evi Itam, membre du groupe de « l'unité
nationale », et Avdigor Libermann, chef
du parti « Israël Bitena », ont appelé à
chasser des députés arabes du pays. Ils
prétextent qu'ils soutiennent le
« terrorisme ». En fait, ils n'avaient
fait qu'organiser une manifestation de
protestation contre l'agression
israélienne contre la bande de Gaza qui
avait laissé un grand nombre de victimes
parmi les civils. Quelques députés de la
droite extrémiste israélienne vont
encore plus loin dans leurs
provocations. Ils accusent des députés
arabes d'avoir quelque responsabilité
dans l'opération de l'institut religieux
Markaz Haraf. Ils exploitent toutes
déclarations s’opposant à l'agression et
à l'occupation israéliennes.
Enfin, il est à remarquer que les
déclarations de la police, concernant
ces jets de pierres par des adolescents
arabes à l'intérieur de la ligne verte,
sont encore relativement modérées.
Néanmoins, elles pourraient rapidement
prendre une autre tournure en forme
d'escalade verbale contre les Arabes. La
droite est là pour jeter de l'huile sur
le feu.
Rapport publié par le site Al-Mashhad
Al-Israïli, la Scène Israélienne,
traduit par le CPI.