Rapport du CPI
Vers une troisième
Intifada ?
CPI
Photo: CPI
Vendredi 1er mars 2013
Naplouse - CPI
Le captif Arafat Jaradat a laissé sa vie dans les prisons
de l’occupation sioniste, le samedi 23
février 2013. Ce départ a jeté de
l’huile sur le feu. La colère populaire
contre la politique de l’occupation
envers les détenus palestiniens et
contre la ré-interpellation de captifs
libérés lors de la transaction d’échange
de prisonniers est à son comble. Cette
colère va-t-elle vers une troisième
Intifada ?
Et actuellement,
quatre captifs continuent leur grève de
la faim : Samer Al-Issawi, Aymen Al-Chrawna,
Tareq Qaadan et Jaafar Izzidine. La mort
de l’un d’entre eux aurait des
conséquences désastreuses.
Une chance
Le départ de Jaradat
est très douloureux pour ses semblables,
les mesures oppressives de
l’administration pénitentiaire sioniste
aussi. Paradoxalement, les captifs
prennent ces nouveaux développements
comme une chance, comme l’étincelle qui
pourrait mettre le feu aux poudres et
déclencher une nouvelle Intifada. Les
captifs ont alors envoyé un message à
toutes les tranches du peuple
palestinien les appelant à ouvrir les
hostilités et à leur venir en aide dans
leur combat ouvert avec les occupants
sionistes.
Les captifs appellent
tout le monde, toutes les institutions,
tous les pays, l’Egypte en tête, à
intervenir et à faire toutes les
pressions possibles sur l’occupation
afin qu’elle arrête ses crimes envers
les captifs palestiniens, afin de sauver
les détenus malades, les détenus isolés,
les détenus en grève de la faim.
Les captifs
palestiniens mènent la bataille de la
nourriture, des estomacs vides, de la
grève de la faim, pour contrarier les
pressions de l’administration
pénitentiaire et ses mesures menées
contre eux. Mais bientôt, des cadavres
pourraient sortir des prisons de
l’occupation israélienne et exploser au
visage de l’occupation. Dans la prison
d’Al-Ramla, il y a plusieurs détenus qui
sont entre la vie et la mort. On parle
particulièrement de Motassim Radad,
Mansour Moqida, Maysara Abou Hamida.
Sur le qui-vive
Le gouvernement de
l’occupation israélienne s’attend à une
nouvelle Intifada, surtout après la
tombée en martyre de Jaradat, alors que
quatre détenus continuent toujours leur
grève de la faim.
Le gouvernement de
l’occupation a pris plusieurs mesures
pour faire face à cette éventuelle
Intifada. A titre d’exemple, Benyamin
Netanyahu, le premier ministre
israélien, a envoyé un message clair et
urgent à l’autorité de Ramallah exigeant
d’elle qu’elle affronte toute révolte
provenant de Cisjordanie.
Et pour remercier
l’autorité, l’entité sioniste irait
rapidement lui rendre l’argent des taxes
du mois de janvier : 425 millions de
shekels.
Et sur le terrain, le
chef d’état-major de l’armée de
l’occupation sioniste a donné ses ordres
à ses soldats de se préparer à envisager
de nouvelles manifestations et
protestations, une nouvelle Intifada.
Les hauts gradés de
l’armée de l’occupation sioniste ont
tous appelé à une réunion spéciale pour
étudier tous les scénarios possibles.
Les occupants
sionistes comptent beaucoup sur
l’autorité de Ramallah pour stopper
toute escalade populaire contre
l’occupation, avant la visite du
président américain prévue bientôt.
Manifestations
populaires
Beaucoup s’attendent
à une nouvelle Intifada. Beaucoup
d’autres ne croient pas que les
manifestations aillent jusqu’à se
transformer en une troisième Intifada.
La division intérieure de la scène
politique palestinienne en est le
principal obstacle.
« La rue
palestinienne n’est pas du tout prête à
de nouvelles Intifadas », dit Fouad Al-Khafach,
directeur du centre Ahrar pour les
études des captifs.
Selon lui, il y
aurait des manifestations et des
protestations, autour d’un événement
ponctuel, mais pas une Intifada.
« La situation dans
les prisons est très difficile, mais la
rue n’est pas prête à réagir », confirme
Al-Khafach.
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