Rapport du CPI
Les préavis de
démolition, un cauchemar permanent
CPI
Photo: CPI
Mardi 1er janvier
2013
Al-Khalil – CPI
Les occupants
sionistes ont mis la main sur des
dizaines de centaines d’hectares de
terrains de la ville d’Al-Khalil, ainsi
qu’à ses alentours, dans les villages et
les localités qui l’entourent. Et la
colonisation à continue à l’intérieur
même de l’ancien bourg, en plein jour.
Tout cela ne leur suffit pas : les
occupants sionistes tendent leurs mains
vers l’entourage de la ville où ils
sèment leur sombre colonisation. Ils
font tout pour mettre la main sur les
maisons, les terrains, les biens
palestiniens. Ils font absolument tout
pour tout judaïser.
Les occupants
sionistes ne cessent de délivrer aux
Palestiniens du sud de la ville
d’Al-Khalil des préavis leur ordonnant
de démolir leurs maisons. Et parfois,
ils les démolissent eux-mêmes. Ces
préavis et ces démolitions s’ajoutent
aux menaces lancées jour et nuit par les
occupants sionistes, des menaces disant
que ces zones sont sous l’autorité des
occupants, selon l’accord d’Oslo. Ces
zones menacées s’étendent sur les
terrains des villages de Dora, Al-Dahirriya,
Al-Samoua, Yatta et d’autres encore.
Préavis
systématiques
Parmi ces dizaines de
villages menacés se trouve Kharbat Al-Dirat,
au sud de la ville d’Al-Khalil. Ses
habitants ne cessent de recevoir de tels
préavis. Il est bien clair que les
occupants sionistes n’ont en tête que la
volonté de pousser les Palestiniens à
quitter leur terre pour mettre la main
dessus, ce qui pousse les villageois à
s’accrocher encore plus à leur terre.
Mohammed Al-Adra,
président du conseil municipal du
village de Kharba, dit à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que les
forces sionistes d'occupation
envahissent le village de façon répétée.
Elles délivrent aux habitants des
préavis de démolition, sous prétexte
qu’il manque une autorisation. Chaque
famille se sent menacée.
Les occupants
sionistes avancent le prétexte du manque
d’autorisation, dit Al-Adra, or, ils
cherchent à ouvrir une rue au service de
leurs colons. Il dit cela, preuve à
l’appui : un tribunal sioniste a informé
les habitants du village que toutes les
maisons, même à
81 mètres de la
rue, seraient détruites, même si elles
possédaient un permis de construction !
Le président du
conseil ajoute que les occupants
sionistes non seulement délivrent des
préavis, mais de plus, ils démolissent
eux-mêmes les maisons palestiniennes.
Une fois, ils ont rasé trente-trois
maisons à la fois. Ces préavis et
démolitions sont devenus le cauchemar
des habitants du village. Personne ne
pense à se construire une maison. Et
beaucoup de maisons ne sont pas
complètement construites, par peur de
les voir détruites aussitôt.
La politique de
l’occupation sioniste menace les
infrastructures de tous ces villages. La
vie y est désormais de plus en plus
difficile. Mais les villageois
s’accrochent, résistent, endurent,
patientent, malgré tout. Ils attendent
le départ de l’occupation et le retour
de la vie normale.
Quels prétextes !
Ratib Al-Jobour,
coordinateur du comité de résistance
contre la colonisation de l’est du
village Yatta, dit que les occupants
sionistes avancent n’importe quels
prétextes pour détruire les maisons
palestiniennes.
Ces gens sont là
depuis des centaines d’années, beaucoup
avant que la première colonie sioniste
ne voie le jour, dit-il à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI). De
plus, ces gens possèdent tous les
documents confirmant leur droit. Mais
les occupants sionistes en font fi. Ils
les chassent, détruisent leurs maisons,
prétextant que la zone est sous leur
autorité.
Des dizaines de
familles palestiniennes ont été chassées
de leurs maisons. De la seule zone de
Yatta, plus de trois cents familles ont
été délogées de leurs maisons.
En cette année 2012
qui vient de prendre fin, pas moins de
cent logements ont été détruits à l’est
de Yatta. C’est une affaire qui hante
les Palestiniens de la zone.
Il faut alors qu’un
soutien soit apporté aux villageois,
surtout de la part de l’autorité de
Ramallah, dit Al-Jobour. Ils ont besoin
d’un soutien concret, en plus de ce
soutien moral et médiatique venant des
comités populaires, ajoute Al-Jobour.
Notons enfin que la
ville d’Al-Khalil est toujours le sujet
d’une campagne de colonisation sans
précédent. Plus de 60% de ses terrains
sont déjà confisqués au profit de ces
colonies sionistes installées sur ses
terres et sur ses montagnes vertes.
Les
rapports du CPI
Les
opinions du CPI
Les dernières mises à jour
|