Opinion
Refus sioniste de quitter la route vers
la Jordanie !
CPI
Photo: CPI
Mardi 25 février 2014
Palestine – CPI
Dans le cadre du
règlement final entre les Palestiniens
et les Israéliens, "Israël" exige le
contrôle de la Cisjordanie et de tous
les points de passage le reliant à la
Jordanie. Cette exigence est le centre
d’une controverse entre l’autorité
palestinienne et "Israël". En fait, les
Israéliens donnent une forte importance
à la Vallée du Jourdain, ayant une
mauvaise expérience en ce qui concerne
la contrebande d’armes menée à partir
des frontières avec la Jordanie, dans le
passé, et à présent à partir les
frontières avec Gaza.
Dans ce climat du
printemps arabe où les moudjahidin
arrivent de partout dans le monde aux
centres d’affrontements autour
d’"Israël", contrôler les frontières
jordaniennes prendra un sens. Ainsi, une
Jordanie forte, stable et qui ferme ses
frontières de partout sera très
importante pour la sécurité d’"Israël".
Il faut prendre alors en compte le
danger de mettre les frontières et les
points de passage avec la Jordanie à
portée des Palestiniens, car un tel acte
pourrait encourager les nombreux
Palestiniens de la Jordanie à mener un
coup d’état dans l’avenir.
Dans l’absence d’une
vraie menace militaire à la frontière
orientale, l’on peut penser qu’"Israël"
pourrait laisser tomber la vallée. Mais
l’arrivée en grand nombre de « touristes
du djihad », qui arrivent par milliers
dans la région, mettra cette option en
doute.
Ces « touristes du
djihad » travaillent dans les pays
arabes sans aucun égard aux populations
musulmanes. Ils agressent, tuent et
violent. Il faut donc contrôler
sérieusement les points de passage. La
Syrie en est un bon exemple, que les
moudjahidin inondent, faute de points de
passage sûrs.
Jusqu’alors, la
Jordanie a réussi dans cette tendance à
rester un partenaire sûr au niveau des
frontières orientales d’"Israël". Et
même si la Jordanie ne l’a publiquement
pas dit, elle ne se montre aucunement
enthousiaste de délivrer aux
Palestiniens les frontières et les
points de passage. Elle n’est pas prête
d’oublier la tentative palestinienne,
sous l’égide d’Arafat (septembre noir),
de mettre la main sur la Jordanie. Il y
a aussi ces difficultés économiques
auxquelles elle fait face, et ces tribus
bédouines qui soutiennent le roi sont de
plus en plus faibles.
De plus, il y a ces
réfugiés qui viennent de la Syrie en
Jordanie, en majorité des Palestiniens,
alors que la Jordanie repousse des
extrémistes islamistes venant d’Iraq.
Dans ce cas, si la Jordanie avait
délivré la vallée aux Palestiniens, sa
sécurité aurait être menacée, celle
d’"Israël" par conséquent.
Tous les indices
démontrent qu’"Israël" et la Jordanie ne
sont pas prêts à changer la situation de
sécurité actuelle par des propositions
douteuses suggérées par le ministre
américain des affaires étrangères. Il
faut alors que les Israéliens fassent le
choix : continuer à contrôler le lit du
Jourdain et ses points de passage, en
mettant en péril leurs contacts de paix
avec les Palestiniens, ou accepter un
accord politique qui apporte le
terrorisme.
Par ailleurs, la peur
jordanienne de transformer leur pays en
un Etat pour les Palestiniens a fait que
les Jordaniens coupent leurs liens avec
la Cisjordanie. Pour cela, la Jordanie
soutient toute solution au problème
palestinien, mais pas sur la terre
jordanienne. En tout cas, jusqu’à nouvel
ordre, l’intérêt commun
israélo-jordanien est le statu quo.
Les relations
sécuritaires entre "Israël" et la
Jordanie sont stratégiques à un point où
la Jordanie est en réalité devenue un
pays de barrage entre "Israël" et
beaucoup de ses ennemis. Il ne faut donc
pas l’affaiblir.
Des voix israéliennes
s’élèvent pour appeler à donner aux
Palestiniens le Jourdain et sa vallée,
car la menace aux frontières orientales
est des plus basses et "Israël" a une
force de persuasion suffisante pour se
défendre.
En résumé, le
contrôle palestinien sur la rivière et
ses points de passage est maléfique pour
la sécurité commune israélo-jordanienne.
Nous ne devons pas oublier qu’il y a un
vrai danger en cas de changements graves
en Jordanie ou dans ses alentours (Iran,
Iraq, Syrie, Liban), et que la sécurité
d’"Israël" sera gravement menacée, alors
le contrôle israélien de la vallée reste
très important.
Article paru dans le journal
hébreu Israel Al-Youm, le 9 février
2014, traduit et résumé par le
département français du Centre
Palestinien d’Information (CPI)
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