Arabes de 48
Approfondissement de l’écart économique
entre les juifs et les Arabes
CPI
Photo: CPI
Jeudi 20 mars 2014
Palestine – CPI
Le centre
israélien "" pour les
affaires économiques et sociales
vient de publier un rapport sur
l’année 2013. Il parle
clairement de l’écart économique
qui existe entre les habitants
d’"Israël", entre les juifs et
les Arabes, entre les juifs
occidentaux (ashkénazes) et les
juifs orientaux (mizrahim).
Ces écarts se
sont bien approfondis en 2013.
Le niveau du chômage parmi les
juifs est moins de 5%, tandis
que chez les Arabes en général,
il est de 23 à 25%. Chez les
Arabes du désert du Néguev, il
est monté jusqu’à 37%.
Et sur le
plan des salaires, la moyenne
des salaires des juifs
occidentaux s’élève à 142%,
celle des juifs orientaux à
109%. Chez les Arabes, elle
équivaut à seulement 66% de la
moyenne générale des salaires.
Et en ce qui
concerne la pauvreté, elle est
quatre à six fois plus forte
chez les Palestiniens d’"Israël"
que chez les juifs. Chez les
juifs, elle touche environ
15,6%. Parmi les Palestiniens,
elle s’élève à 50,5%.
Chez les
enfants juifs, elle est de
21,5%, tandis qu’elle s’élève à
59,5% chez les enfants
palestiniens. Le niveau de
pauvreté chez les juifs pourrait
encore baisser, si les juifs
mizrahim sont exclus de ce
décompte, pour la seule raison
qu’ils choisissent une vie
recluse et refusent d’intégrer
le marché du travail. Il descend
à moins de 11%.
De ces
chiffres, les écarts économiques
et sociaux entre les juifs et
les Arabes ne peuvent pas être
plus clairs. C’est un écart
normal dans un pays qui pratique
la discrimination entre ses
habitants.
De
ces chiffres, quelques
indications peuvent être tirées.
Premièrement,
"Israël" parle de la démocratie
jour et nuit. Les pays
occidentaux répètent qu’"Israël"
est une oasis dans un désert de
dictateurs arabes. Mais tout
cela n’est qu’une parole en
l’air. Adala, un centre
travaillant pour les droits de
la minorité arabe d’"Israël",
avait publié un rapport sur les
actes discriminatoires pratiqués
par le gouvernement israélien
contre la minorité arabe ; et il
a présenté à la commission de
l’Organisation des Nations Unies
un rapport sur la lutte contre
le racisme.
Le rapport
note qu’il y a une vingtaine de
lois discriminatoires contre les
citoyens arabes d’"Israël" dont
dix-sept ne font aucun détour.
Soit elles ne parlent que de
droits des juifs, soit elles
limitent les droits des Arabes.
Les trois
autres lois sont aussi
discriminatoires que les
dix-sept autres, mais avec un
langage un peu plus modéré.
Deuxièmement,
l’Etat sioniste pratique la
discrimination contre les Arabes
dans plusieurs domaines :
politique, habitation, terre,
éducation, religion, économie,
travail, entre autres.
Troisièmement, la discrimination
existe entre les juifs
occidentaux et orientaux, dit le
rapport Adfa.
Quatrièmement, l’objectif
stratégique d’"Israël" est de
créer des conditions,
économiques, sociales et
politiques permettant de pousser
les Arabes des territoires
occupés en 1948, en particulier
les jeunes, à quitter la
Palestine. C’est pour cette
raison qu’il adopte des lois
délimitant les droits des
Palestiniens. Par exemple, ils
sont interdits de célébrer la
Nakba (la catastrophe de 1948).
Le ministère israélien de
l’intérieur a désormais le droit
de retirer la nationalité de
tout Arabe, s’il juge qu’il
menace la sécurité d’"Israël".
Puis ceux qui ne font pas le
service militaire ne profitent
des services de l’Etat, donc les
Arabes qui sont exclus de ce
service.
Le rapport du
centre Adfa souligne enfin que
la pauvreté parmi les familles
palestiniennes s’est élevée en
moyenne de 14%, en 2013.
Cependant, parmi les familles
juives, elle n’est montée que de
1,4%.
Ces résultats
sont surtout pour celui qui
voudrait croire à la démocratie
de l’entité sioniste.
Article écrit par Dr. Fayez
Rachid, paru dans le journal Al-Sharq,
le 10 mars 2014, traduit et
résumé par le département
français du Centre Palestinien
d’Information (CPI)
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